France Info : « Autopsie d’une mini désinformation »

À l’écoute de France Info, une des stations de Radio France, ce vendredi 10 décembre 2021, date de la « Journée Internationale des Droits de l’Homme », on a eu droit à une nouvelle, une nième, illustration de manque d’objectivité.

Faut-il se soucier de ce qui n’a pris que quelques petites minutes d’antenne, goutte d’eau dans le flot continu des « infos » ?

Oui car, pour être expresse, furtive, light, la désinformation n’en est pas moins nocive.

J’aurais voulu adresser mon commentaire directement au journaliste concerné mais ce dernier m’a bloquée sur les réseaux sociaux à la suite d’une précédente réaction.

Ce qui suit est donc le récit de ma micro-expérience.

Le sujet abordé était la campagne annuelle menée par Amnesty International autour du 10 décembre, le « Marathon des Lettres » ou opération « 10 jours pour signer », dans le but de sauver 10 personnes menacées pour leur défense des droits humains.

J’avais déjà interpellé Amnesty sur leurs critères de sélection puisque des pays où se produisent les pires violations des droits humains comme l’Iran, le Pakistan ou l’Afghanistan sont oubliés, aux dépens d’Israël, qui figure parmi les 10 « élus ».

Leur réponse a été si peu convaincante que je n’ai pas participé à leur campagne. France Info présente une rapide interview d’un représentant d’Amnesty, qui va être suivie de l’interview de « l’une des 10 personnes qu’il faut sauver ».

C’est une jeune Palestinienne. Elle est interviewée par l’envoyé spécial permanent de Radio France à Jérusalem, Frédéric Métézeau.

C’est plus facile que d’aller faire une interview au Belarus ou en Chine.

Donc, à Nabi Saleh, village de Cisjordanie, le reporter interviewe Janna Jihad, lycéenne de 15 ans célèbre pour ses petits reportages.

Janna, charmante, enjouée, moderne, positive, témoigne de son malheur. Elle évoque les descentes nocturnes de l’armée israélienne, les brimades, l’oppression subie par son village. Elle-même, pauvre gamine, est harcelée par les autorités israéliennes. Elle a même reçu des menaces de mort !

Son récit est émouvant et révoltant. L’auditeur normal doit être profondément touché et furieusement indigné par le cruel acharnement de ces brutes d’Israéliens contre de paisibles villageois et surtout contre des enfants !

Il se trouve que je suis informée par d’autres sources que France Info.

Il se trouve que je sais que Nabi Saleh est un haut lieu de la mise en scène d’affrontements avec l’armée israélienne, avec pour spécialité l’envoi d’enfants au contact.

Il se trouve que je sais aussi que Nabi Saleh, fief du puissant clan Tamimi, compte déjà deux célébrités. La première est la terroriste du Hamas Ahlam Tamimi, organisatrice de l’attentat « suicide » de la pizzeria Sbarro de Jérusalem en août 2001 : 15 morts, tous civils, dont 7 enfants et une femme enceinte, 130 blessés et mutilés. L’autre est sa photogénique petite cousine, la blondinette Ahed Tamimi, mieux connue du public français et universellement présentée comme « l’icône de la résistance palestinienne ».

En juillet 2002, Amnesty International avait publié un rapport (aujourd’hui introuvable) qualifiant de crimes contre l’humanité les attentats massifs et meurtriers qui visaient les civils israéliens. Human Rights Watch puis Médecins du Monde avaient ensuite publié des rapports similaires – dont on ne trouve pas plus de trace aujourd’hui.

Comme d’autres ONG, Amnesty et Human Rights Watch ont fait le choix du compromis avec l’islamisme.

La condamnation d’Israël et des Israéliens, automatiquement qualifiée de défense de la cause palestinienne, est un marqueur fondamental de ce compromis. La condamnation de la laïcité à la française délégitimée en « islamophobie » en est un autre.

Triste évolution d’organisations dont la création avait suscité tant d’espoir pour la défense des droits humains universels…

Si je connais la réalité de l’attentat de Jérusalem et de ses 7 petites victimes, c’est que je suis solidaire de TOUTES les victimes du terrorisme et que je ne me suis donc pas bouché les oreilles lorsque, en 2004, le père d’une des jeunes victimes a témoigné, à La Haye.

Elle s’appelait Malki Roth. Elle avait 15 ans, comme son amie Michal quand elle a été tuée, avec plusieurs autres enfants et des adultes, consommateurs de pizzas, ciblés parce que juifs.

Ses parents vivent toujours à Jérusalem, ils sont remarquables de dignité et de constance dans le refus de l’impunité de la meurtrière de leur fille.

Arnold Roth a participé, à Paris, à deux conférences internationales contre le terrorisme organisées par le MPCT, aux côtés de victimes du terrorisme en Espagne, en Italie et en Algérie.

Ahlam Tamimi coule des jours heureux en Jordanie, où sa notoriété perdure. Loin d’exprimer le moindre regret pour la mort d’enfants, elle sourit de satisfaction à l’évocation du bon score qu’elle a réalisé. Israël a libéré cette vedette en 2011, avec un millier d’autres, en échange de l’otage israélo-français Guilad Shalit, capturé en territoire israélien en 2006, et torturé au secret pendant cinq ans dans les geôles du Hamas.

Le journaliste Frédéric Métézeau est bien informé. Il sait que le terrorisme palestinien est endémique.

Ce n’est qu’au prix de mesures de sécurité drastiques qu’il a été contenu, mais les attaques perdurent jusqu’à aujourd’hui, ciblant et faisant des victimes juives en Israël et en Cisjordanie.

Le journaliste s’est pourtant abstenu de le dire

Il n’a pas souhaité contextualiser le narratif de Janna. Cela aurait permis de comprendre que ce n’est pas par pur sadisme que les soldats israéliens réveillent des gens en pleine nuit, mais parce qu’ils sont à la recherche de terroristes auteurs ou complices de crimes déjà exécutés, voire sur le point de commettre des attentats.

Je n’ai rien contre Frédéric Métézeau. Il n’est nullement antisémite et a récemment publié le récit de la vie d’une octogénaire israélienne rescapée de la Shoah.

Simplement il suit le mouvement, comme la France à l’ONU.

La diabolisation d’Israël est une vraie chape de plomb idéologique qui fait du plaidoyer pour l’objectivité un travail épuisant. Rares sont les journalistes qui ont ce courage.

Je ne saurais trop conseiller à Frédéric Métézeau d’aller rencontrer Arnold et Frimet Roth.

Ils lui parleraient de leur engagement humanitaire, de la fondation qu’ils ont créée en souvenir de Malki pour aider les familles d’enfants lourdement handicapés – comme l’est leur plus jeune fille à laquelle Malki apportait beaucoup d’amour et d’assistance.

Ils lui parleraient aussi de leurs efforts pour que la terroriste Tamimi soit extradée vers les États-Unis, pays de naissance de la mère de Malki, pour y être jugée.

Leurs efforts sont jusqu’ici restés vains, ni les États-Unis ni Israël ne souhaitant embarrasser la Jordanie.

Permettre l’extradition de terroristes serait pourtant la preuve que ce pays est bien l’allié qu’il proclame être dans la lutte contre le terrorisme.

Or, outre Ahlam Tamimi, la Jordanie héberge et refuse d’extrader vers la France le cerveau présumé de l’attentat de la rue des Rosiers à Paris, en 1982, Zouhair Mouhamad Hassan Khalid al-Abassi, ainsi qu’un autre suspect, Nizar Tawfiq Mussa Hamada.

Pour revenir à Janna Jihad, qui n’est en rien responsable de son nom de famille, il est épouvantable qu’elle ait reçu des menaces de mort et on a raison de s’en indigner.

Mais point n’est besoin d’aller si loin pour trouver des jeunes filles menacées de mort. Il y en a hélas en France !

Amnesty aurait pu s’intéresser à la jeune Mila

Contrairement à Janna, elle n’a pu continuer à aller au lycée et a été exclue de l’enseignement, condamnée à la clandestinité !

On se demande pourquoi elle n’a pas été sélectionnée parmi les 10 personnes à sauver. HC-M

Huguette Chomski-Magnis, MCPT
Secrétaire Générale du Mouvement Pour la Paix et Contre le Terrorisme (MCTP)

Un commentaire

  1. Vouloir Discuter avec des gens qui veulent vous assassiner est simplement RIDICULE. Il faut hélas aller les détruire, les assassiner donc…prendre les risques que vous leur permettez de prendre avec vous qu’ils savent civilisé et faible donc….
    Vous allez claquer comme ceux de 1934 qui ne réagirent pas violemment, di symétriquement mais efficacement. Les Afghans n’ont jamais été réduits! Et les Allemands furent pleinement responsables de ne pas être descendus dans la rue pour « assassiner les assassins SA »::::Ils en avaient les moyens! Au moins autant que les SA!!!!!?????
    Votre, Notre, veulerie couarde, sera responsable des succès croissants de ces salauds!

    J’aime

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