
Parrainé depuis sa fondation en 2005 par Pax Christi-France, l’Œuvre d’Orient et l’Institut catholique de la Méditerranée, le réseau CDM Chrétiens de la Méditerranée se veut « au service de l’information et la formation, du dialogue et des partenariats entre les chrétiens de l’espace méditerranéen ».
En suivant les activités du réseau CDM on découvre qu’en réalité, sa principale activité est la défense de la cause palestinienne. Pourtant selon l’ONG évangélique Portes ouvertes, 260 millions de Chrétiens à travers le monde ont été « fortement persécutés » en raison de leur foi en 2019.
« En Irak, l’islam radical est quasiment parvenu à éradiquer les Chrétiens de cette terre ancestrale de Mésopotamie ».
La Syrie fête cette année le triste 10e anniversaire de sa guerre civile. Le christianisme est en voie de disparition au Moyen-Orient. CDM est membre de la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine et propage en France l’idéologie de Sabeel et de Kairos. Sabeel est un Centre œcuménique de Théologie de la Libération d’inspiration anti judaïque avec les thèmes du Jésus palestinien et de la substitution du peuple juif par le peuple palestinien. Il combat « l’instrumentalisation des Saintes Écritures » par les Juifs.
Sabeel : combattre « l’instrumentalisation des Saintes Écritures » par les Juifs.
Kairos est une association de Chrétiens palestiniens qui a lancé en 2009 un appel à la communauté internationale pour qu’elle l’aide à résister à l’occupation israélienne. L’association rappelle l’urgence de la situation en Palestine à chaque Noël. Comme Sabeel, Kairos prétend que les Palestiniens ont désormais hérité de la promesse divine de la terre d’Israël, représente Jésus, le Juif de Judée, en tant que Palestinien et ressasse l’ancienne diffamation selon laquelle les Juifs ont tué Jésus.
Kairos : « les Palestiniens ont désormais hérité de la promesse divine de la terre d’Israël »
En février 2021 Global Kairos for Justice a lancé un ToolKit (boîte à outils), Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS), baptisé « Résister à l’apartheid et au racisme » qui fournit une base théologique au soutien du mouvement, « en citant des références écrites et en préparant la voie à une action décisive, très solidaire et prophétique de la part des églises à l’échelle mondiale ».
Voici deux illustrations de Noël proposées cette année par CDM aux membres de son réseau :
L’argumentaire de CDM est fondé sur la désinformation, des statistiques faussées, des mensonges, la reprise du narratif palestinien, l’antijudaïsme, l’antisionisme, l’antisémitisme. Témoignage de Juwana Elias, chrétienne palestinienne, enseignante à Ramallah :
« Un colon juif extrémiste a tenté de mettre le feu à l’église de Gethsémani, violant ainsi de manière flagrante le respect dû aux lieux de culte chrétiens à Jérusalem.… Le lieu témoigne de l’endroit où Jésus le Christ a passé ses derniers moments sur la terre. Là, selon les Évangiles, les responsables juifs de son temps sont venus avec des hommes en armes, dans ce jardin de Gethsémani, calme, planté d’oliviers, symboles de la paix, pour arrêter Jésus et le conduire à la crucifixion.… Israël essaie de semer la haine entre les citoyens de Jérusalem, surtout en ces mois de fêtes ».
Marilyn Pacouret, présidente de CDM développe dans la rubrique « Regards » les thèmes de l’apartheid, des actes inhumains, de l’oppression systématique des Palestiniens et du recours à la CPI (Cour Pénale Internationale) et à l’ONU pour y remédier.
Les chefs des confessions chrétiennes à Jérusalem ont lancé une campagne de protestation contre la violence des groupes radicaux et les tentatives des organisations de colons israéliens d’acquérir des propriétés dans la vieille ville, dénonçant une
« tentative systématique de chasser la communauté chrétienne de Jérusalem et d’autres parties de la Terre Sainte ».
L’archevêque de Canterbury Justin Welby, le chef de l’Église anglicane, et l’archevêque anglican de Jérusalem, Hosam Naoum ont affirmé que les Chrétiens palestiniens quittaient la Cisjordanie à cause de « l’augmentation des communautés de colons » et des restrictions de mouvements.
Le ministère des Affaires étrangères a assuré qu’Israël « défend la liberté de religion et de croyance pour toutes les religions, ainsi que la liberté d’accès aux Lieux Saints. Les déclarations de chefs de l’Église à Jérusalem sont particulièrement révoltantes au vu de leur silence sur la détresse de nombreuses communautés chrétiennes du Moyen-Orient qui souffrent de discrimination et de persécution ».
Prétendre que les cas limités d’hooliganisme juif constituent « une menace systémique pour l’existence chrétienne à Jérusalem est une distorsion grossière qui masque la réalité ». L’organisation caritative chrétienne Open Doors a explicitement attribué la forte baisse du nombre de Chrétiens dans la région à « l’oppression islamique », expliquant que « les militants extrémistes islamiques » dans la Cisjordanie administrée par l’Autorité palestinienne faisaient craindre aux Chrétiens de violentes attaques. Un rapport de 2019 du Centre d’études stratégiques Begin-Sadate a indiqué qu’en avril 2019, des habitants chrétiens de Jifna, près de Ramallah, ont supplié l’A.P. de les protéger après que des hommes armés musulmans aient pris d’assaut leur village à la suite d’une plainte contre le fils d’un dirigeant affilié au Fatah qui avait attaqué une famille chrétienne.
Les Chrétiens ne sont plus que quelques dizaines de milliers (1 % des Palestiniens), notamment à Bethléem qui compte une communauté de moins de 11.000 fidèles, soit seulement 20 % de la population, dans une ville où ils furent longtemps majoritaires. En 2005, lorsqu’Israël s’est retiré unilatéralement de Gaza, environ 5.000 chrétiens y vivaient. Aujourd’hui, il reste moins d’un millier de Chrétiens à Gaza.
Le patriarche latin de Jérusalem Pierbattista Pizzaballa est plus modéré que les chefs des confessions chrétiennes. Il conduit la messe de minuit à la Basilique de la Nativité à Bethléem « Nous vivons dans un monde de pluralité », a rappelé le patriarche dans cette messe en arabe, allemand, latin, anglais, hébreu…
Le ministère israélien des Affaires étrangères a déclaré que « les accusations contre Israël étaient sans fondement et déforment la réalité de la communauté chrétienne dans le pays. La population chrétienne en Israël – dont celle de Jérusalem – bénéficie de la liberté totale de religion et de croyance, est en augmentation constante, et fait partie de ce patchwork unique qu’est la société israélienne ».
Vie chrétienne en Israël : faits et chiffres
Voici quelques exemples qui le montrent.
Le Bureau central des statistiques d’Israël (CBS) a révélé qu’environ 182 000 chrétiens vivaient aujourd’hui en Israël. Les Chrétiens représentent 7 % de la population arabe d’Israël, et 76,7 % des Chrétiens d’Israël sont arabes. Les plus grands centres de population arabe chrétienne en Israël se trouvent à Nazareth (21 400), Haïfa (16 500) et Jérusalem (12 900). La population chrétienne en Israël est en augmentation constante (1,4 % par an).
Mercredi 29 décembre 2021, une centaine de responsables des communautés chrétiennes de Terre sainte ont été reçus par le président israélien Isaac Herzog. L’occasion pour le chef de l’État d’Israël de réaffirmer son engagement pour la préservation de la liberté de culte dans le pays. La Bibliothèque nationale d’Israël ajoute 1 600 manuscrits chrétiens anciens à ses archives en ligne.
Des documents, des photos et des manuscrits anciens provenant du monastère de la péninsule du Sinaï sont désormais disponibles gratuitement sur le site internet de la Bibliothèque Nationale d’Israël. La collection du monastère de Sainte-Catherine comprend des documents datant du 12e siècle. Elle contient des ouvrages en différentes langues, dont le grec, l’arabe, le syriaque, le géorgien et l’arménien. Selon les responsables de la bibliothèque, les textes liés au christianisme sont un « trésor ». Privés de voyages, les Israéliens (re)découvrent Nazareth pour Noël. La municipalité et le gouvernement ont investi à l’approche de Noël en publiant un guide de plus de 100 pages en hébreu et en lançant un site internet destiné aux Juifs israéliens. Sur le marché de Noël de Nazareth, de nombreux Juifs israéliens admirent un immense sapin et les nombreuses décorations lumineuses, petit goût d’exotisme au moment où les voyages à l’étranger sont vivement déconseillés voire interdits pour cause de coronavirus. « L’ambiance est géniale, de nombreux Israéliens juifs viennent. Nous sommes contents, même s’il n’y a pas de tourisme étranger ».
Plus grande ville arabe d’Israël et haut lieu de la chrétienté, Nazareth accueille habituellement à l’approche des fêtes de fin d’année des foules de pèlerins qui visitent notamment la basilique de l’Annonciation où, selon la tradition chrétienne, l’archange Gabriel a annoncé à Marie qu’elle donnerait naissance à Jésus.
Les gens se rassemblent autour de l’arbre de Noël géant à l’extérieur de l’église grecque orthodoxe de l’Annonciation dans la ville de Nazareth, le 18 décembre 2021. Des musiciens juifs et arabes se réunissent pour le festival de musique de Noël de Nazareth. Polyphony’s Liturgical est un festival de trois jours qui célèbre la musique classique dans des églises pittoresques de la ville. Dans l’esprit de Noël, des musiciens juifs et arabes se sont réunis dans la ville arabo-israélienne de Nazareth, pour lancer la troisième édition du Festival liturgique. Le concert d’ouverture à guichets fermés avec l’Orchestre de chambre de Galilée a eu lieu jeudi dans la pittoresque église salésienne, qui surplombe la ville.
C’est la promesse d’un avenir serein pour les chrétiens d’Israël. AN♦
Albert Naccache, Temps et Contretemps
On sent ( on = les juifs en France qui lisent ces informations dont je fais partie) un desespoir poindre irrémédiablement
Un desespoir du aux décisions prises par des dirigeants depuis longtemps et dont Macron entretient la pratique à savoir une politique anti israélienne pro islamique a des fins électorales
Beaucoup de Français le contestent mais malheureusement l espoir d un sursaut disparaît peut on encore rejoindre Israël
A 73 ans quand matériellement on n en a pas les moyens? Et Qu on vit tres décemment en France …
Quelle tristesse
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