Grâce à l’attaque terroriste que le Premier ministre Naftali Bennett a qualifiée de « vague », combinée aux émeutes sur le Mont du Temple, les Palestiniens lancent une offensive diplomatique, et Israël perd.

Il y a moins de deux semaines, un terroriste palestinien de Jénine a assassiné trois Israéliens dans un bar de Tel Aviv. Après l’élimination du terroriste, les événements ont été décrits comme suit dans un titre typique du Guardian :

« Les forces israéliennes tuent un Palestinien après que la fusillade de Tel Aviv a fait deux morts ».

Il s’agit ni plus ni moins d’une inversion de la vérité. Les événements sur le Mont du Temple sont perçus de manière contradictoire par les Israéliens et les musulmans. C’est une inversion complète de qui est l’agresseur et qui est la victime lorsque la police, qui tente de rétablir l’ordre à Jérusalem, est présentée comme l’agresseur.

Le gouvernement israélien a beau essayer de faire preuve de retenue et de se plier en quatre dans sa tentative de faire face à l’assaut terroriste palestinien uniquement par des moyens défensifs, il finit par en payer le prix dans l’arène diplomatique. Le ministre des affaires étrangères Yair Lapid et le Premier ministre Naftali Bennett ne sont pas préparés à une campagne diplomatique basée sur le conflit. La réaction des États arabes sunnites n’est pas une surprise. La crise créée à la suite des événements, notamment vis-à-vis des Émirats arabes unis, peut être comparée à un tremblement de terre de faible intensité – ils ne participeront donc pas au survol¹ de la fête de l’indépendance. Ce qui est plus inquiétant, c’est qu’à travers l’assaut terroriste que le Premier ministre Bennett a appelé une « vague de terreur » – comme s’il s’agissait d’une autre vague Omicron – ainsi que les émeutes sur le Mont du Temple et les agressions contre les Juifs allant prier dans la Vieille Ville, les Palestiniens sont en mesure de lancer une offensive diplomatique.

« Meretzification de Bennett² »

Bennett et ses collègues approchent du moment de vérité. Il y a eu une fois un processus qui a été surnommé la « Meretzification de Rabin ». Ce fut une véritable tragédie. Maintenant, pour paraphraser Marx, la tragédie est sur nous, à savoir, la « Meretzification de Bennett ». Dans ses réponses à plusieurs tweets du Likoud, Bennett est apparu comme quelqu’un qui est resté un artiste de la propagande et ne s’est pas élevé au niveau de leader et d’homme d’État. La pression violente de la rue palestinienne, ainsi que la pression politique américaine et bientôt, peut-être, la pression russe, poussent le gouvernement qui s’effondre vers une voie diplomatique.

La Jordanie se comporte de la manière la plus hypocrite qui soit, comme d’habitude. Les tentatives d’aplanir les difficultés n’ont pas aidé. Le roi Abdallah empoche les généreux cadeaux israéliens remis par le ministre de la défense Benny Gantz et le Premier ministre Bennett, puis revient à son personnage en lançant des attaques incessantes. Dans un premier temps, l’allocation d’eau d’Israël à la Jordanie a été doublée. Cela n’a pas changé l’attitude du roi envers Israël – les faibles sentent la faiblesse.

Mais ce qui est désagréablement surprenant, c’est la réponse des États-Unis, dirigée par le secrétaire d’État Antony Blinken. Au lieu que les États-Unis soutiennent le gouvernement israélien, qui tente de rétablir la loi, Blinken s’en prend à la « violence des colons » et à l’entrée des forces de Tsahal dans la zone A.

Conformément aux exigences du président de l’AP Mahmoud Abbas, la réouverture du consulat américain à Jérusalem est revenue à l’ordre du jour. Les Américains et les Palestiniens parlent d’un « horizon diplomatique ». La Russie, assiégée sur la scène internationale, montrera bientôt qu’elle n’a pas oublié comment utiliser la carte palestinienne pour gagner en légitimité et peut-être provoquer une scission de l’Occident. AL♦

Amnon Lord, IsraelHaYom

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Adaptation avec l’aide de www. DeepL.com

1 Lors de la fête de l’Indépendance, il était prévu que des avions civils des Émirats participent au défilé aérien (NDLR)

2 Meretz : parti d’extrême gauche, membre de la coalition actuelle (NDLR)