
Ce n’est pas bien de tirer sur l’ambulance.
Que doit-on faire quand l’ambulance est équipée de lance-roquettes ?
Les ambulances de BLM, Black Lives Matter, ont deux compartiments : celui réservé aux victimes noires (pléonasme) a des sièges rembourrés et des vide-poches, celui des coupables blancs (pléonasme bis) est équipé de chaises électriques, mais pas de l’autre accessoire, puisque leurs poches ont déjà été vidées.
Les mouvements/fondations/associations caritatif.ve.s sont des entreprises comme les autres, ce n’est pas la première fois que nous le faisons remarquer. Elles sont en compétition les unes avec les autres et leurs directeurs de marketing rivalisent de stratégies guerrières pour que leurs produits surpassent ceux des concurrents, afin que les bénéfices atteignent plutôt leur escarcelle que celle des voisins. Leurs produits au pluriel. Car comme aucune de ces entreprises n’invente l’eau tiède, elles ont toutes exactement les mêmes modèles en vitrine : compassion, culpabilité et bonne conscience. Ce qui compte, c’est la présentation, l’emballage, ce qu’en communication on appelle l’USP, Unique Selling Proposition1 un perlimpinpin qui singularise ce produit-là par rapport à ses concurrents : gadget, prix, égérie, service après-vente…
La championne olympique toutes catégories des vitrines d’ONG depuis 2020 est BLM.
Abondance de biens ne nuit pas, mais divise
Le 1ᵉʳ septembre dernier, 26 antennes locales du mouvement Black Lives Matter ont déposé plainte devant la Cour supérieure de Los Angeles contre le directeur de la Fondation éponyme, Shalomyah Bowers, pour détournement de fonds (Law&Crime). Il s’agirait de dix des 90 millions de dons reçus en 2020, qu’il aurait utilisés pour lancer son propre cabinet conseil.
Pour sa défense, il avait essayé de laver le linge sale en famille, comme le voulait le principe fondateur du mouvement, qui prêchait pour que ses membres ne tombent pas
« victimes de la logique carcérale et de la violence sociale qui alimentent le système juridique. Mais Melina Abdullah et BLMGR ont ignoré ou refusé nos offres. Au contraire, ils préfèrent suivre les mêmes pas que nos oppresseurs blancs et utiliser le système juridique pénal qui est soutenu par la suprématie blanche (le même système qu’ils disent vouloir démanteler) pour résoudre les conflits du mouvement (Black Lives Matter). »
S’il s’agissait d’un mouvement suprémaciste blanc, on soupçonnerait son management de noirceur…
Management clairement opaque
Celle qui a embauché Shalomyah Bowers s’appelle Patrisse Cullors. C’est une BLM canal historique, cofondatrice du mouvement. Elle en avait démissionné à la suite de la médiatisation de sa « tournée d’achats immobiliers compulsifs (New York Post) » à Los Angeles et à Atlanta : trois propriétés pour un total dépassant les trois millions de dollars, d’origine inconnue (les dollars, pas les propriétés).
En 2020, elle avait aussi acheté secrètement un manoir cash, pour presque 6 millions de dollars, « comme espace de création médiatique pour le mouvement et comme refuge pour ses leaders lorsqu’ils sont menacés (New York Mag) ». Les soupçons n’ont pas été transformés en enquête à l’époque : elle avait donné, dans ce manoir, une réception pour célébrer la victoire du duo Biden-Harris en janvier 2021, aussi avait-elle été… blanchie par les réseaux sociaux. Mais un journal de la fachosphère médiatique britannique avait quand même relevé son rapport élastique à la vérité (Daily Mail).
Communication de crise
Quand un magazine new-yorkais a fait un reportage sur le manoir californien (« Campus » en BLM dans le texte), les dirigeants de l’association ont essayé d’éteindre l’incendie. Un mémo stratégique a fuité, qui suggérait d’argumenter que la propriété pourrait être utilisée comme une « maison d’influence » où des artistes pourraient se rassembler.
Si le pot aux roses a mis un certain temps à fleurir, c’est parce que l’achat a été fait au nom de Dyane Pascall qui, par un curieux hasard, se trouve être la directrice financière de la SARL Janaya and Patrisse Consulting, gérée par Dame Patrisse Cullors et son épouse, Janaya Khan (New York Post).
Si ce n’est pas elle, c’est donc son frère
Les abus de biens sociaux auxquels Patrisse Cullors s’est livrée passent plus difficilement inaperçus : le père d’un de ses enfants, Damon Turner, un rappeur et entrepreneur, a été payé presque cinq fois le montant que BLM a alloué à la Trayvon Martin Foundation (New York Post), qui finance les enterrements des enfants tués par balles : 969 459 dollars à la société Turner pour « production, conception et médias » au cours de l’exercice 2020.
BLM a aussi versé 840 000 $ à une société de sécurité appartenant au frère de Patrisse Cullors, parce que « BLM n’avait confiance en aucune autre société de sécurité, dont les salariés sont souvent des flics à la retraite (Business Insider). »
Si la cofondatrice des Vies Noires Comptent admet ne pas être blanche comme neige, elle estime cependant que ses propres « erreurs avec « l’argent de la culpabilité blanche » ont été utilisées contre elle » (New York Post).
En France, on fait aussi bien que les Américains
Patrisse Cullors n’a rien inventé : Taubira (Marie-Claire) sous Hollande et Sibeth N’Diaye (le Monde) sous Macron accusaient systématiquement leurs contradicteurs de misogynie et/ou de racisme…
Assa Traoré, qui engrange les bénéfices juteux de sa communication, depuis qu’elle a créé une association pour blanchir le nom de feu son récidiviste de frère, ne les a jamais critiquées !
Cela ne protège pas celle que le Time qualifie de « visage du mouvement pour la justice raciale en France » d’être rattrapée par ses affaires, dans tous les sens du terme : deux ex-militantes, qui compagnonnent toujours sur la route menant au désarmement de la police, ont pris leurs distances avec elle. Elles reprochent à la Lider maxima sa « starification », ses chaussures et les bénéfices qu’elle en tire : ce ne sont pas des bottes faites seulement pour marcher !
Elles n’apprécient pas qu’elle ait déposé à l’INPI la marque « Adama », propriété exclusive de sa famille, « déclinable en photographies, cartes, objets d’art, serviettes de toilette en papier, etc.(Valeurs Actuelles) »…
Plus que l’affairisme, c’est la duplicité de la cheffe qui a fait sortir ces femmes du silence, malgré le risque de faire le jeu de « la droite et l’extrême droite ».
En effet, Assa ne rate jamais une occasion de proclamer son féminisme antiraciste. Exemple, le 8 mars 2019 : « Une journée où je souhaite dénoncer les violences faites aux femmes dans le monde entier (Mediapart) ».
Mais la hiérarchie de ses priorités place Samir Elyes, un des premiers adhérents de « Vérité et justice pour Adama », au-dessus du panier. Il aurait frappé des militantes à plusieurs reprises, sans qu’Assa ne réagisse : « Il faut que tu comprennes qu’Assa et sa famille ont un lien spécial avec Samir », aurait expliqué Youcef Brakni, autre gradé du comité à l’une des victimes.
Si tous les associatifs du monde se donnaient la main, ils ne pourraient plus en mettre une dans leur poche et l’autre sur la figure des militantes ! LM♦
Liliane Messika, MABATIM.INFO
1 Rosser Reeves a inventé le concept aux États-Unis, dans les années 1940. C’est le moyen pour la marque de se différencier en montrant ce que son produit apporte de plus, en termes de satisfaction du consommateur.
Autrement dit c’est blanc comme….. neige
Jean-Pierre Lledo
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