Climat : Catastrophe mondiale ! Vraiment ? 

Au moment de la conférence de Sharm el Sheikh sur le climat (Novembre 2022), nous diffusons l’interview par le journaliste Alex Tseitlin, du professeur Yonatan Doubi, titulaire de la chaire de physique-chimie et de thermodynamique de l’université Ben Gurion de Beer-Sheva (Février 2022).

Mesure de la température

La mesure des températures de manière scientifique date, plus ou moins, de la fin du 19 siècle. Avec les moyens d’aujourd’hui, à savoir des appareils de mesure de la température de la Terre déployés, du moins sur les continents, de façon à peu près régulière. À la question, est-ce que la Terre se réchauffe de manière « anormale » (encore faudrait il définir « anormale ») il y a des indications (par capteurs directs) dans le sens du probable réchauffement, ainsi que par des observations indirectes, comme des carottes prélevées sur des glaciers. Au cours des derniers 150 ans, la Terre s’est réchauffée de 1 à 1,2 °C. Est-ce un réchauffement « anormal » ? Il faudrait se pencher sur les interprétations des données et des centaines et peut-être des milliers de variables, pour déterminer si l’augmentation de la température est normale ou non.

Au cours des derniers 150 ans, la Terre s’est réchauffée de 1 à 1,2 °C. Est-ce un réchauffement « anormal » ?

Les avis sur cette question sont, on s’en douterait, très partagés. En ce qui le concerne, le Pr Doubi ne pense pas que cette augmentation soit anormale, quelles que soient les périodes considérées. Par exemple, dans les derniers 140 ans, le réchauffement s’est opéré en deux sauts. Le premier, entre 1900 à 1940 puis de 1970 à 2000. Depuis 2000 le réchauffement est très graduel et modéré. Le rythme du réchauffement entre les années 1900 et 1940 était presque identique au rythme des derniers 50 ans. Il faut remarquer que le réchauffement du début du XX siècle s’est opéré, avant que les émissions du bioxyde de carbone (CO2) ne deviennent significatives. Aujourd’hui, nous avons des méthodes scientifiques (carottes glacières, analyses de roches, et autres), ainsi que des témoignages (des documents qui décrivent des hivers très doux et des étés caniculaires) permettent d’affirmer qu’entre les années 1000 et 1400, la Terre était aussi chaude qu’actuellement. Cette situation, d’après les témoignages, prévalait pratiquement, sur l’ensemble du monde connu à l’époque.

… la température dépend de tellement de paramètres dont le nombre total nous est inconnu et ceux que nous connaissons varient tellement, qu’il est impossible aujourd’hui de construire un modèle fiable et exploitable de la météo

La Terre reçoit l’énergie solaire de façon inégale. Ensuite, la température dépend de tellement de paramètres dont le nombre total nous est inconnu et ceux que nous connaissons varient tellement, qu’il est impossible aujourd’hui de construire un modèle fiable et exploitable de la météo. C’est cette incertitude qui fait dire au Pr Doubi que la « température moyenne » de la Terre est un concept relatif à un modèle de calcul suivant les variables utilisées. Il est absolument vrai que le CO2 crée un effet de serre, car il empêche la chaleur emmagasinée par un corps de se dissiper. Il n’y a pas de discussion, concernant ce phénomène, car c’est de la thermophysique classique.

La problématique est tout autre et elle est quantitative : c’est-à-dire, à partir de quelle concentration de CO2 dans l’atmosphère, celui-ci agit-il sur la variation de la température ?

« Crise climatique »

La réponse est simple : nous ne le savons pas. Cette variation est évaluée entre 1,5 à 5 fois la concentration du CO2, susceptible d’influencer la température. Cette amplitude est énorme, c’est l’une des nombreuses variables qui ne nous permet pas de définir l’impact de la concentration sur la température. Et des variables incertaines comme celle-ci sont légion. La raison qui nous fait dire « nous ne savons pas » est que la mécanique météorologique terrestre n’est pas une statistique simple et elle s’avère d’une complexité inimaginable. La Terre n’est pas une bouilloire remplie de gaz. La température est influencée par la topographie terrestre, par les océans, par l’interaction de ceux-ci avec l’atmosphère et avec les continents et par énormément d’autres facteurs, dont l’action sur le climat, de par leur complexité, nous fait dire, que l’état de nos connaissances sur les variables agissant sur le climat sont tout simplement insuffisantes. Donc, la grande incertitude par rapport au CO2 nous empêche de donner des réponses péremptoires. De plus, malgré de nombreuses études, cette incertitude est restée la même durant les 50 dernières années.

Disons quelques mots sur la terminologie qu’utilisent ceux qui estiment que le climat se dérègle. Leur expression favorite c’est « la crise climatique ». Le terme « crise » n’a aucune signification scientifique et relève plustôt d’une appréciation subjective, d’une situation donnée. Ce mot est utilisé par des communicants et des « lanceurs d’alerte » à propos du climat, et pas par les scientifiques. Les chercheurs ne s’appuient que sur des études, sur des données, sur les calculs, etc.

Le rapport du GIEC

Aucune donnée disponible actuellement, ne justifie ces emballements médiatiques ou politiques, sur l’urgence à agir pour sauver l’humanité. La preuve d’absence d’urgence se trouve dans le rapport du GIEC, lui-même. S’agissant de la montée du niveau des mers, le rapport du GIEC donne des chiffres suivants pour les 100 dernières années. Ces chiffres sont : 3 mm par an, donc 3 cm pour une décennie et par conséquent 30 cm pour 100 ans En clair, depuis 1920 le niveau des mers est monté de 30 cm.

Le Pr Doubi discute à propos de cette donnée avec beaucoup de ses confrères du monde entier et ni eux ni lui, n’arrivent pas comprendre, pourquoi ce phénomène naturel et somme toute très lent, crée une panique chez des gens qui ne sont pas des scientifiques. D’autant plus que les hommes sont tout à fait capables de se prémunir contre cette montée. Il suffit de regarder des Hollandais, qui ont crée des canaux et barrages et ce depuis des centaines d’années. Ensuite, regardons les phénomènes climatiques naturels extrêmes, telles que : cyclones, sécheresses, inondations, orages de grêle, tempêtes de sable, etc. Dans le même rapport du GIEC, il est écrit noir sur blanc que dans les 100 dernières années, aucune augmentation mesurable de fréquence ou de violence de ces phénomènes climatiques n’a été observée. Toujours dans le rapport du GIEC, on constate une augmentation des pluies, mais le même rapport affirme qu’il n’y a aucun lien entre l’augmentation des précipitations et le nombre d’inondations observées durant les 100 dernières années. Durant les 120 dernières années, la température a augmenté de 1 à 1,2 °C, la population mondiale a été multipliée par trois. Malgré cela, la probabilité de mourir, à cause des catastrophes naturelles a baissé de 99 %, par rapport au nombre des morts durant les siècles précédents (évalué grâce aux archives du dernier millénaire).

PIB (produit intérieur brut)

On peut se demander quel est le lien entre le PIB et la problématique du climat. D’ailleurs, ni les politiciens, ni les lobbyistes, ni les partisans de l’écologie catastrophiste n’en parlent. Quelle serait l’influence des variations du climat sur le PIB mondial. Pourtant, c’est une question pertinente, qui a été posée dans les dernières décennies du 20 siècle par l’économiste William Nordhaus. Il a travaillé sur des modélisations qui permettent de répondre à cette question. En 2018 il a reçu le prix Nobel pour ses travaux sur les interactions du climat sur l’économie mondiale. Les modélisations de William Nordhaus figurent dans le rapport du GIEC de 2014. Dans ce rapport, on pose la question : 

« quarrivera au PIB, si rien nest entrepris contre le réchauffement climatique ? »

Toujours dans le même rapport on présente quatre scénarios, du plus optimiste au plus pessimiste, où la variable RCP1 est modifiée selon les modélisations de William Nordhaus. Curieusement, les rédacteurs du rapport prennent comme hypothèse de calcul, jusqu’à l’année 2100, la plus pessimiste, à savoir RCP 8,5 (voir note 1) et dans ce cas, le PIB augmentera de 4,34 %. Par ailleurs, les instances économiques mondiales, telle que le FMI, la Banque Mondiale l’une des instances de l’ONU ou Fond de développement de l’ONU et le GIEC lui-même, par des calculs classiques, arrivent toujours, jusqu’à 2100, à une augmentation du PIB de 4,5 %. Donc, l’influence du climat sur le PIB jusqu’à 2100 ne serait que de… – 0,16 % et ce dans le scénario le plus pessimiste.

Sur ces chiffres, il y a un consensus de la plupart des scientifiques travaillant sur le climat. Curieusement, ils ne figurent que dans la partie scientifique du rapport, à la page 679. En revanche, dans la partie du rapport destinée aux décideurs politiques, ces données sont absentes. Cet escamotage constitue l’un des mensonges (et il n’est pas le seul) par omission faussant la compréhension du rapport, par les politiques, les bureaucrates, les lobbyistes et toutes sortes de « lanceurs d’alerte ».

Concernant tout ce qui est présenté plus haut, est-il responsable de créer une panique mondiale, instiller le doute dans la tête de la jeunesse, par la campagne mondiale de peur et par des Greta Thunberg (qui la finance ?), quant à la survie du monde.

Lactivité humaine et le climat

Peut-on dire que « le climat se dérègle à cause de lactivité humaine » ? Toutes les études, modélisations et calculs ne sont pas en mesure de répondre à cette question aujourd’hui. Bref, il est impossible de dire si oui ou non l’activité humaine impacte le climat et si c’est oui, nous ne savons pas mesurer cet impact. Toutefois, après la conférence de Paris en 2015, le statisticien et économiste danois Biørn Lomborg a créé un modèle basé sur un postulat hypothétique où tous les pays présents à cette conférence auraient adapté leurs économies pour se conformer aux résolutions de la conférence. Dans ce cas, Lomborg a démontré que le coût de cette adaptation serait, au niveau mondial, de 100 milliards de dollars par an. En revanche, l’augmentation de la température correspondant à ce coût faramineux serait de… 0,17 °C’en 100 ans. Ce résultat montre que l’impact de l’activité humaine sur le climat serait marginal voire nul.

Énergie fossile vs énergie renouvelable

Aujourd’hui, notre dépendance aux énergies fossiles, ne permet à aucun pays de s’en affranchir, ni d’ailleurs de l’énergie nucléaire, à moins de retourner au mode de vie du 17 siècle. Les politiciens et les bureaucrates exhortent tous les pays à investir dans les énergies renouvelables. Donc, les cent milliards devraient servir à un passage des énergies fossiles vers les énergies renouvelables, d’origine éolienne et photovoltaïque. Mais ce passage ne diminuerait, en aucune façon, les émissions de CO2 et voici pourquoi.

Les énergies renouvelables sont intermittentes, c’est-à-dire que le vent ne souffle pas tout le temps et les panneaux photovoltaïques sont inactifs la nuit. En revanche, le besoin en énergie, lui, est constant. Cette constance ne peut s’obtenir qu’en faisant fonctionner de grandes centrales électriques à énergies fossiles et nucléaires, ainsi que des petites centrales, quand le besoin s’en fait sentir. Or, pour des raisons techniques, les grandes centrales ne peuvent pas être arrêtées pour diminuer les émissions de CO2 (leur redémarrage est long, coûteux et énergivore, donc pas de diminution des émissions de CO2). En revanche, les petites centrales sont plus souples dans leur fonctionnement, mais leur arrêt et redémarrage n’épargne en rien les énergies fossiles et provoque d’importantes émissions de CO2. Dans le meilleur des cas, la diminution (grâce aux sources intermittentes) et l’augmentation (à cause de sources fossiles) des émissions, donnent un résultat nul. Donc, l’unique solution pour annuler les émissions du CO2 est utiliser l’énergie nucléaire. La France, qui produit 70 % de son énergie électrique grâce à son parc nucléaire, est le pays qui émet, proportionnellement, le moins de particules fines et de CO2 de tous les pays industrialisés, sauf peut-être des pays scandinaves, qui ont beaucoup de sources hydroélectriques et géothermiques (Islande).

Depuis les cinq dernières années, sous la pression des écologistes, l’Europe a investi essentiellement dans les énergies renouvelables, éoliennes et capteurs photovoltaïques. On parle surtout de l’Allemagne, du Danemark, de la Belgique, de l’Écosse, de l’Irlande et de la France qui fait des coupes sombres dans les budgets d’entretien de ses centrales nucléaires. Pour des raisons idéologiques, ces pays n’ont pas investi dans les structures gazières (terminaux gaziers, moyens de stockage et de transport du gaz et la mise à niveau de leurs réseaux de distribution). Par manque de chance, durant six mois de l’année dernière, il n’y avait pratiquement pas de vent et les grands champs éoliens off shore de la Mer du Nord, alimentant l’Allemagne, le Danemark, la Belgique, l’Écosse et l’Irlande n’ont fourni que le quart de l’énergie prévue. Curieusement, ce « petit caprice de la nature » n’a eu aucun écho dans les médias occidentaux. Par conséquent, les prix de l’électricité dans ces pays ont triplé. Du fait du marché commun européen d’énergie, les prix se sont alignés à la hausse dans toute la Communauté et continuent de monter, atteignant des niveaux jamais vus en Europe2.

Conférence du Professeur Doubi (hébreu)

La politique énergétique irresponsable de l’Europe

Les idéologues écolos européens estiment, qu’investir dans des énergies fossiles est hors de question, car c’est contribuer à la « catastrophe climatique ». Alors les européens, qui avaient, tout de même, besoin du gaz ont donné le robinet de gaz à Poutine. Puis la production des panneaux photovoltaïques et des éoliennes aux chinois. La Chine produit 85 % des équipements mondiaux d’énergie renouvelable. Résultat, l’Europe a abandonné l’indépendance énergétique sur l’autel de l’idéologie et de la mondialisation et n’est plus capable seule, d’assurer aujourd’hui, son mantra « la lute contre la future catastrophe climatique ». Sa politique irresponsable a atteint le résultat exactement contraire de celui qu’elle s’était fixée, avec une légèreté coupable.

Conclusion

Après tout ce qu’on a vu dans cet article, comment expliquer que la majorité des « spécialistes » du climat considèrent que nous courons tout droit à la catastrophe climatique, qui détruira l’humanité ? Donc, il y a des « spécialistes » et puis il y a des scientifiques. Les scientifiques s’efforcent d’interpréter des données et on serait étonné du nombre de scientifiques qui sont d’accord sur l’interprétation et la bonne compréhension des phénomènes liés au climat. Évidemment, la discussion peut être vive, mais elle est enrichissante. Les discussions entre les chercheurs créent de l’émulation très profitable à l’avancement de la science. En revanche, les « spécialistes » ou ceux qui se disent tels, sont très souvent des gens qui abordent les sujets climatiques avec des idées préconçues et somme toute idéologiques, et qui ne connaissent que dans les grandes lignes ces problématiques du climat.

Il est vrai que les vrais chercheurs se méfient du monde médiatique. La recherche a besoin de calme, de sérénité et de réflexion. Tout le contraire des affres médiatiques et des réseaux sociaux. Par ailleurs, le fonctionnement des politiciens, des lobbyistes et des fonctionnaires, c’est le bruit, surtout dans les médias, où celui qui crie le plus fort a raison. En plus, le sujet de la « catastrophe climatique » est devenu une vraie religion, où celui qui s’exprime contre le « clergé » qui enseigne la fin prochaine de l’homme dans des plaies climatiques extrêmes, sera « excommunié ».

Aujourd’hui, ne pas croire à cette religion est devenu politiquement incorrect. Alors les scientifiques laissent tous ces gens vociférer et continuent de travailler sereinement. EG

Édouard Gris, MABATIM.INFO
Traduction et adaptation


1 Un scénario RCP permet de modéliser le climat futur. Dans le cinquième rapport d’évaluation du GIEC (AR5, paru en 2014) et sur la base de quatre hypothèses différentes concernant la quantité de gaz à effet de serre qui sera émise dans les années à venir (période 2000-2100), chaque scénario RCP donne une variante jugée probable du climat qui résultera du niveau d’émission choisi comme hypothèse de travail. Les quatre scénarios sont nommés d’après la gamme de forçage radiatif ainsi obtenue pour l’année 2100 : le scénario RCP 2.6 correspond à un forçage de +2,6 W/m2 (Watt par mètre carré), le scénario RCP 4.5 à +4,5 W/m2, et de même pour les scénarios RCP 6 et RCP 8.53. Plus cette valeur est élevée, plus le système terre-atmosphère gagne en énergie et se réchauffe.

2 Nous parlons de la situation d’avant la guerre russo-ukrainienne. Les augmentations du prix de l’énergie, objet de cet article, n’ont aucun lien avec l’arrêt des livraisons du gaz russe à l’Europe.

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2 commentaires

  1. ANALYSE DE L’ARTICLE – j’ai répondu à un proche, et j’en profite pour vous partager ce très rapide et insuffisant avis critique
    Chaque fois je cite l’extrait de l’article puis je réponds…
    Commençons donc…
    il y a des indications (par capteurs directs) dans le sens du probable réchauffement, ainsi que par des observations indirectes, comme des carottes prélevées sur des glaciers.
    Ça, c’est tout à fait vrai !
    Les avis sur cette question sont, on s’en douterait, très partagés.
    Ça, c’est moins vrai, c’est une utilisation douteuse de la norme descriptive (confusionnisme). En sciences ce n’est jamais noir ou blanc, mais c’est dangereux de se cacher derrière un minuscule doute pour ne pas poser un constat quand celui-ci est « consensuel ».
    Par exemple, dans les derniers 140 ans, le réchauffement s’est opéré en deux sauts. Le premier, entre 1900 à 1940 puis de 1970 à 2000. Depuis 2000 le réchauffement est très graduel et modéré. Le rythme du réchauffement entre les années 1900 et 1940 était presque identique au rythme des derniers 50 ans.
    Alors ça, c’est en tout cas curieux parce que tout ce que j’ai vu comme données sur le sujet (directes et indirectes) démontre plutôt un réchauffement pratiquement exponentiel depuis la fin des années 70 (et dépassant de très loin les variations cycliques, par ailleurs bien réelles).
    le réchauffement du début du XXᵉ siècle s’est opéré, avant que les émissions du bioxyde de carbone (CO2) ne deviennent significatives
    Faux, une exponentielle, par nature, ça démarre doucement puis ça accélère si on l’entretient. Pour les mêmes raisons que juste au-dessus, je doute que cette phrase repose sur autre chose qu’un argument d’autorité (« c’est lui qui le dit et il est compétent en sciences, donc… »).
    des documents qui décrivent des hivers très doux et des étés caniculaires
    Oui oui, et qui décrivent que de manière générale l’évolution est tout sauf linéaire et stable.
    permettent d’affirmer qu’entre les années 1000 et 1400, la Terre était aussi chaude qu’actuellement
    Là aussi, j’aimerais beaucoup des sources – et c’est souvent ce qui permet de trier les articles de qualité et les pseudo-articles, quand les sources sont vérifiables ou quand c’est « croyez-nous, on fait de la science »…
    … la température dépend de tellement de paramètres dont le nombre total nous est inconnu et ceux que nous connaissons varient tellement, qu’il est impossible aujourd’hui de construire un modèle fiable et exploitable de la météo
    Je vois qu’ils « confondent » ou, en tout cas, utilisent parallèlement les termes climat et météo, ce qui, évidemment, est très différent et n’implique ni les mêmes concepts ni les mêmes constats. Par exemple, le réchauffement global s’accompagne d’une augmentation de l’amplitude entre les extrêmes et de la fréquence de ceux-ci. Autrement dit, il est probable qu’il y ait de plus en plus de vagues de chaleur, tout comme de plus en plus d’exceptions froides à un niveau local, et que ceux deux phénomènes cohabitent et se multiplient alors que la température moyenne suive une tendance à la hausse.
    La Terre reçoit l’énergie solaire de façon inégale.
    Là aussi, juste une phrase sans qualification/quantification. Ce sont également des arguments qui ont été démontés avec le temps, par des études sérieuses. Les échelles sont très différentes, même si bien sûr le soleil, dans son activité, influence sensiblement les variations.
    Il est absolument vrai que le CO2 crée un effet de serre, car il empêche la chaleur emmagasinée par un corps de se dissiper. Il n’y a pas de discussion, concernant ce phénomène, car c’est de la thermophysique classique.
    La phrase est très mal écrite (d’ailleurs c’est plutôt thermodynamique le terme), mais ils reconnaissent l’effet de serre et ça, c’est quand même bien pour des « physiciens ».
    La problématique est tout autre et elle est quantitative : c’est-à-dire, à partir de quelle concentration de CO2 dans l’atmosphère, celui-ci agit-il sur la variation de la température ?
    La réponse est simple : nous ne le savons pas. Cette variation est évaluée entre 1,5 à 5 fois la concentration du CO2, susceptible d’influencer la température.
    Ici, la dernière phrase ne veut rien dire, mais ça vient sûrement d’une espèce de traduction (?) ratée… Et c’est faux. On a du mal à intégrer ce facteur dans un modèle hypothétique « complet », et à prédire les boucles d’emballement. Mais déjà, la science n’est pas là pour prédire, ni même pour dire quoi faire, au mieux elle décrit fidèlement, et elle permet parfois d’anticiper, par inférences, l’avenir des phénomènes étudiés. Et pour en revenir au CO2, c’est encore moyen puisque précisément, sur une échelle continue, on ne cherche pas « à partir de quand ça influence » mais « à quel niveau et dans quelle mesure ». Une atmosphère sans GES = pas la même planète… Donc par raisonnement inverse, déjà à faible concentrations, le CO2 et les autres GES ont une influence sur la température, c’est un effet banal.
    Donc, la grande incertitude par rapport au CO2 nous empêche de donner des réponses péremptoires. De plus, malgré de nombreuses études, cette incertitude est restée la même durant les 50 dernières années.
    Complètement faux. Même les prédictions du Club de Rome en 1972, rééditées au début des années 2000, se sont avérées très (étonnamment) proches de la réalité, avec une sous-estimation de la rapidité des processus en jeu…
    De manière générale, un « article » qui ne cite que le CO2 pour parler de tous les GES n’est pas souvent un article « sérieux ». Et j’ajoute, parce que c’est aussi une erreur courante, que le climat n’est qu’un des 7 secteurs (sur les 9 décrits consensuellement) pour lesquels nous avons dépassé les seuils d’instabilité de notre système. Il n’y aurait pas de dérèglement climatique qu’il y aurait quand même une extinction massive (sans précédent en nature, je rappelle qu’en 50 ans on a perdu 2/3 de tout ce qui vit sur Terre, et ça c’est un constat du passé, pas une prédiction), une dégradation des sols, etc …
    Leur expression favorite c’est « la crise climatique ». Le terme « crise » n’a aucune signification scientifique et relève plutôt d’une appréciation subjective, d’une situation donnée. Ce mot est utilisé par des communicants et des « lanceurs d’alerte » à propos du climat, et pas par les scientifiques.
    Grande arrogance dans la rédaction, alors que le sujet est, ici, assez intéressant. Effectivement, le climat et ce que nous vivons, ça n’est pas vraiment une « crise » mais plutôt une dérive lente (de moins en moins lente) et irréversible sur nos échelles de temps humaines. On pourrait parler de crise sociale (pour l’activisme) liée au déni du changement climatique, ça c’est exact.
    Les chercheurs ne s’appuient que sur des études, sur des données, sur les calculs, etc.
    Ce n’est pas vrai. En particulier à notre époque, le travail des chercheurs (et experts en tous genres) d’un domaine dépassent largement le cadre de réponses simples obtenues par des modèles et des calculs. L’observation directe, l’intégration systémique des problèmes, l’éthique, … guident aussi la recherche.
    Aucune donnée disponible actuellement, ne justifie ces emballements médiatiques ou politiques, sur l’urgence à agir pour sauver l’humanité. La preuve d’absence d’urgence se trouve dans le rapport du GIEC, lui-même.
    Je deviens plus franc et irritable, mais cet article comment à m’énerver. Tout est mélangé, rien n’est précis. Je vais développer pour la première phrase, je ne le ferai pas pour toutes, pas le temps. L’emballement médiatique et politique ? Au niveau médiatique, c’est vrai, depuis quelques mois, on en parle davantage. Mais on est loin d’un emballement, et c’est plutôt bienvenu quand on se penche sur la question deux bonnes heures. Au niveau politique, il y a littéralement le contraire d’un emballement. Il y a instrumentalisation du (seul) problème du climat afin de préparer, entre autres, la descente énergétique (autre grave problème) qui arrive, et à la marge de naviguer vers un modèle plus autoritaire, mais rien, vraiment rien qui relève d’un début d’emballement politique.
    Ensuite, énorme ignorance (ou incompétence) sur le sujet lui-même. Les derniers volets du GIEC parlent d’une menace existentielle directe. Je ne sais pas ce qui n’a pas été compris, mais à ce stade ça ne me surprend plus.
    S’agissant de la montée du niveau des mers, le rapport du GIEC donne des chiffres suivants pour les 100 dernières années. Ces chiffres sont : 3 mm par an, donc 3 cm pour une décennie et par conséquent 30 cm pour 100 ans. En clair, depuis 1920 le niveau des mers est monté de 30 cm.
    Là, c’est une analyse très pauvre… Il n’y a même pas dans le raisonnement les éventuelles boucles. Je renvoie vers les conférences des mines, qui montrent ce que « quelques degrés » changent sur le globe, notamment au niveau des glaces et eaux.
    ni eux ni lui, n’arrivent pas comprendre, pourquoi ce phénomène naturel et somme toute très lent, crée une panique chez des gens qui ne sont pas des scientifiques.
    Si on lit la phrase dans un Français correct, en fait, ils disent qu’ils comprennent tous, mais au vu du reste de l’article, je vais jouer le jeu…
    Réponse : parce que si des scientifiques de leur genre représentent la tribune médiatique, on est dans la merde, et que de plus en plus de gens le comprennent.
    D’autant plus que les hommes sont tout à fait capables de se prémunir contre cette montée. Il suffit de regarder des Hollandais, qui ont créé des canaux et barrages et ce depuis des centaines d’années.
    Là je pense que je continue juste pour rire, ça devient quand même ridicule… Si l’enjeu du réchauffement climatique, c’est de construire des pilotis pour les gens situés à 30m des plages à la côte belge, alors effectivement on s’inquiète sûrement pour rien. Quelle médiocrité intellectuelle… Et puis au-delà de ça, quel ethnocentrisme… Qu’il aille faire un tour au Bengladesh !
    Malgré cela, la probabilité de mourir, à cause des catastrophes naturelles a baissé de 99 %, par rapport au nombre des morts durant les siècles précédents (évalué grâce aux archives du dernier millénaire).
    J’ai plus les mots là…
    On peut se demander quel est le lien entre le PIB et la problématique du climat. […] Pourtant, c’est une question pertinente, qui a été posée
    Le PIB est un indicateur plus que jamais obsolète… On peut faire bouger les gens en leur expliquant qu’ils ont plus à y perdre qu’à y gagner, aussi du côté du portefeuilles, mais en dehors de ça…
    Curieusement, […] Donc, l’influence du climat sur le PIB jusqu’à 2100 ne serait que de… – 0,16 % et ce dans le scénario le plus pessimiste.
    Un enfumage pire, c’est impossible. Le PIB est mécaniquement amené à se casser la figure dans les décennies à venir pour des raisons qui dépassent largement le climat et sont autrement plus simples, donc ces calculs, bien que récompensés d’un prix Nobel (ce qui n’a jamais été gage de qualité – il suffit de regarder le palmarès des années 2000…) n’ont absolument aucune portée pratique.
    Note : il n’y a pas de prix Nobel à proprement parler en économie. Je ne sais pas où c’est foireux, mais c’est foireux quelque part.
    Cet escamotage constitue l’un des mensonges (et il n’est pas le seul) par omission faussant la compréhension du rapport, par les politiques, les bureaucrates, les lobbyistes et toutes sortes de « lanceurs d’alerte ».
    On revient dans l’attaque frontale dénuée d’argumentaire.
    Concernant tout ce qui est présenté plus haut, est-il responsable de créer une panique mondiale, instiller le doute dans la tête de la jeunesse, par la campagne mondiale de peur et par des Greta Thunberg (qui la finance ?), quant à la survie du monde.
    Je n’ai plus les mots. Il ne manquait plus qu’un tacle gratuit envers Greta Thunberg et un sous-entendu complotiste pour compléter le tableau.
    Bref, il est impossible de dire si oui ou non l’activité humaine impacte le climat et si c’est oui, nous ne savons pas mesurer cet impact.
    Je ne commente pas ça hein, tu as sans doute partagé sans lire le tout, voyant un titre positif et un avis potentiellement intéressant, et tu as eu raison c’était bien gentil. Vivement de parler de tout ça en vrai, avec d’autres sources.
    Pour l’économiste danois qu’ils citent, je m’abstients aussi de tout commentaire, c’est ahurissant de se dire qu’un gars comme ça existe peut-être pour de vrai, et pire, croit peut-être réellement en ses modèles.
    Aujourd’hui, notre dépendance aux énergies fossiles, ne permet à aucun pays de s’en affranchir, ni d’ailleurs de l’énergie nucléaire, à moins de retourner au mode de vie du 17ᵉ siècle.
    Je suis fatigué… On mélange constat, projections, conneries…
    Les énergies renouvelables sont intermittentes, c’est-à-dire que le vent ne souffle pas tout le temps et les panneaux photovoltaïques sont inactifs la nuit. En revanche, le besoin en énergie, lui, est constant. Cette constance ne peut s’obtenir qu’en faisant fonctionner de grandes centrales électriques à énergies fossiles et nucléaires, ainsi que des petites centrales, quand le besoin s’en fait sentir. Or, pour des raisons techniques, les grandes centrales ne peuvent pas être arrêtées pour diminuer les émissions de CO2
    En général, un « article » parle d’un sujet complexe et dit « voici pourquoi : » ça annonce la couleur… Mais ici ils se sont surpassés.
    Donc, l’unique solution pour annuler les émissions du CO2 est utiliser l’énergie nucléaire. La France, qui produit 70 % de son énergie électrique grâce à son parc nucléaire, est le pays qui émet, proportionnellement, le moins de particules fines et de CO2 de tous les pays industrialisés, sauf peut-être des pays scandinaves, qui ont beaucoup de sources hydroélectriques et géothermiques (Islande).
    C’est dommage car ce sont de vrais sujets, intéressants au départ …
    Depuis les cinq dernières années, sous la pression des écologistes, l’Europe a investi essentiellement dans les énergies renouvelables, éoliennes et capteurs photovoltaïques.
    On a touché le fond, ça y est. On confond écologistes et partis écolos, on parle de pression alors que la balance est tout autre, on rabat (encore) sur les ENR… En fait je suis content que tu m’envoies cet article parce que finalement, et à mon grand regret, il est assez représentatif de ce qu’on peut trouver comme conneries un peu partout. Et je me défoule un peu à déconstruire…
    Par conséquent, les prix de l’électricité dans ces pays ont triplé. Du fait du marché commun européen d’énergie, les prix se sont alignés à la hausse dans toute la Communauté et continuent de monter, atteignant des niveaux jamais vus en Europe
    Aaaaah, il manquait encore la couche purement politique où le gars donne son « avis »…
    les européens, qui avaient, tout de même, besoin du gaz ont donné le robinet de gaz à Poutine. Puis la production des panneaux photovoltaïques et des éoliennes aux chinois. La Chine produit 85 % des équipements mondiaux d’énergie renouvelable. Résultat, l’Europe a abandonné l’indépendance énergétique sur l’autel de l’idéologie et de la mondialisation et n’est plus capable seule, d’assurer aujourd’hui, son mantra « la lute contre la future catastrophe climatique »
    Pour une fois, on a un peu de factuel, du moins à moitié. On est complètement dépendants énergétiquement et c’est bien de s’en rendre compte. En revanche, non, on n’a pas « abandonné l’indépendance énergétique sur l’autel de… » (quelle formule au passage, la grandiloquence proportionnelle à l’ignorance!) … Pour un ensemble de raisons, géologiques avant tout, depuis l’ère industrielle, nous avons dû entrer en dépendance. C’est loin d’être la même chose, et la relation de causalité sortie de nulle part, ça commence à faire beaucoup.
    Évidemment, la discussion peut être vive, mais elle est enrichissante. Les discussions entre les chercheurs créent de l’émulation très profitable à l’avancement de la science.
    Pas toujours. La « discussion vive et enrichissante » a coûté la vie à des milliers et des milliers de personnes en retardant, par la confusion volontaire et les études contradictoires à tout-va, les constats sur le tabagisme par exemple (et ce pendant plus de 50 ans).
    En revanche, les « spécialistes » ou ceux qui se disent tels, sont très souvent des gens qui abordent les sujets climatiques avec des idées préconçues et somme toute idéologiques, et qui ne connaissent que dans les grandes lignes ces problématiques du climat.
    Des gens comme vous, monsieur Gris ?
    La recherche a besoin de calme, de sérénité et de réflexion. Tout le contraire des affres médiatiques et des réseaux sociaux
    Bien d’accord monsieur Gris, foutez la paix aux gens qui cherchent à faire leur part !
    Enfin, dernièr remarque, en bas de page on trouve ceci :
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    Fort, après le beau discours sur le dialogue.
    (C’est écrit spontanément et dans l’instant, et loin d’être aussi propre que ça pourrait l’être …)

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  2. Interressant et courageux dans ce climat culpabilisateur matraqué par les ONG les politiques et les médias.
    Mais un peu léger dans l’argumentation qui se résume par : On ne sait pas si c’est l’activité humaine…
    Et Alors ? On fait quoi ? On investigué dans quoi ?

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