À Bethléem est né le divin enfant et se meurt le christianisme

[11 janvier 2023]

Lendemains de fêtes : l’heure des bilans

Bilan cholestérol : il faut prendre des bonnes résolutions pour l’année prochaine, organiser le réveillon autour de spécialités anorexiques.

Bilan écologique : les papiers cadeau sont dans la poubelle jaune et on en est au quatrième voyage jusqu’au conteneur de bouteilles : un peu de sport pour éliminer les excès !

Bilan éducatif : on a retenu qu’on ne fêtait pas l’anniversaire du Père Noël, mais celui d’un rabbin indépendantiste, qui a lutté contre la colonisation romaine de son pays ?

Bilan idéologique : on a pris conscience que s’il était né en 2022, Jésus serait, lui-même, qualifié de colon et n’aurait pas le droit d’aller prier sur le Mont du temple. Cela éviterait à nos compatriotes musulmans laïques (ou simplement polis) de se transformer tous les ans en serial pécheurs à l’insu de leur plein gré !

Pire que la fornication, il n’y a que le « Joyeux Noël ! »

Les chrétiens sont, aujourd’hui, une espèce en voie de disparition. Pas seulement au plan spirituel, mais aussi physique.

Au commencement de l’extermination est le verbe.

Un prêcheur salafiste australien, Wissam Abu Ousayd Haddad, a donné une conférence la semaine avant Noël 20221. Pour remettre la mosquée au centre du village, il a expliqué que dire « Joyeux Noël » est plus grave que de féliciter quelqu’un pour avoir péché mortellement en commettant un adultère, en perpétrant un meurtre, voire pire : en buvant de l’alcool.

D’où la colère d’Allah.

L’islam RATP

Les Français ont la mémoire courte. Avant le Bataclan de 2015 et le 14 juillet niçois de 2016, leurs médias leur avaient appris à ne jamais prononcer en vain le nom de l’islam sans son patronyme complet : Religion d’Amour, de Tolérance et de Paix.

Trop de sang a coulé dans l’Hexagone pour que le miel et les pétales de rose enrobent toujours l’islam tel qu’on le parle. Heureusement, il reste les deux Palestine, Cisjordanie et Gaza, miraculeusement créditées de concorde et de fraternité, sous la houlette des chefs Antisémix et Antisionix et des druide Limmondix et Téléramix.

Il faudrait que les irréductibles Gaulois contemporains apprennent l’arabe, pour comprendre en VO les vœux de certains de leurs héros, par exemple ceux de Mahmoud al-Zahar, un officiel du Hamas régnant à Gaza. Dans sa lettre 2022 au Père Noël, il a demandé que

« L’armée de Jérusalem ne libérera pas seulement les terres palestiniennes ; les 512 millions de km ² de la planète Terre seront soumis à un système avec zéro sionisme et zéro christianisme perfide. »

Et de développer, pour les mal-comprenants :

« nous ne parlons pas seulement de libérer notre terre, mais nous croyons en ce que notre prophète Mahomet a dit : « Allah a rapproché les extrémités du monde l’une de l’autre pour moi et j’ai vu ses extrémités orientale et occidentale. La domination de ma nation atteindra ces extrémités qui ont été rapprochées de moi ».2»

Ce n’est pas une menace en l’air : l’épuration religieuse existe déjà à Bethléem

« La persécution systématique des Arabes chrétiens vivant dans les zones palestiniennes est accueillie dans un silence presque total par la communauté internationale, les militants des droits de l’homme, les médias et les ONG (ICEJ) »,

regrettait déjà en 2013 Justus Reid Weiner, de l’ambassade chrétienne internationale à Jérusalem.

Si la proportion de chrétiens en Israël reste autour de 2 % depuis 1948, celle des musulmans a plus que doublé (de 8,5 % à 18 %, Wikipédia). Les territoires palestiniens, eux, sont strictement Judenrein (« purs de juifs ») et la population chrétienne y diminue de façon constante :

« Ceux qui subissent les persécutions les plus graves sont les convertis issus de l’islam… En Cisjordanie, ils sont menacés et soumis à de fortes pressions, à Gaza, leur situation est si précaire qu’ils vivent leur foi chrétienne dans le plus grand secret(Goblal Christian Relief). »

Peut-il y avoir du feu sans fumée ?

« Les attaques des musulmans contre les chrétiens sont souvent ignorées par la communauté internationale et les médias, qui semblent s’exprimer uniquement lorsqu’ils peuvent trouver un moyen de blâmer Israël (Bridges for Peace) »,

juge Khaled Abu Toameh, journaliste arabe israélien musulman.

Raymond Ibrahim, universitaire américain, éminent spécialiste du Moyen-Orient et de l’islam, considéré comme le pape… de la défense des chrétiens d’Orient, pousse plus loin l’analyse de Toameh. Il insiste sur l’arme principale des Palestiniens et de leurs alliés médiatiques : le narratif victimaire. Cette tactique consiste à faire comme si les Palestiniens n’étaient pas constitutifs de la Oumma3, pour leur tailler un costard sur mesures de victimes d’Israël, isolées, vulnérables et sans un allié au monde.

« Cette image serait compromise si la communauté internationale apprenait que ce sont les musulmans palestiniens qui persécutent leurs compatriotes chrétiens… Il peut être difficile d’éprouver de la sympathie pour un peuple qui se dit opprimé, lorsqu’on se rend compte que c’est lui-même qui opprime ses propres minorités, pour nulle autre raison que l’extrémisme religieux (Gatestone Institute). »

Ces persécutions anti-chrétiennes se produisent tous les jours dans le silence pantouflard des médias. En novembre 2022, quand l’église orthodoxe des Forefathers à Beit Sahour, près de Bethléem, a été attaquée et les fidèles lapidés, les médias sont restés pudiquement silencieux. C’est un rabbin qui est venu à leur secours4.

Le blockbuster de Noël, version palestinienne

D’après le rabbin en question, l’Autorité palestinienne ne se contente pas d’étouffer les informations concernant la persécution des chrétiens ; elle diffuse activement des fake news.

« Malgré la diminution rapide du nombre de chrétiens à Bethléem, le fait que l’Autorité palestinienne continue de s’assurer qu’il y a un maire chrétien à Bethléem n’est que de la poudre aux yeux. Cela vise à convaincre le monde que Bethléem, berceau du christianisme, est toujours une ville chrétienne. Elle n’est pas chrétienne. Elle est musulmane (Israel365News). »

Les chiffres confirment cette déclaration : les chrétiens représentaient 18 % de la population en 1948 dans ce qui constitue actuellement les Palestine. En 2022, ils y sont 2 %. À Bethléem, leur proportion est passée de 80 % à 12 % (Gatestone Institute).

L’opinion internationale s’en fiche : quand on aime, on ne compte pas à la hausse (de la violence) et quand on hait, on compte bien sur une baisse (du nombre des ennemis) ! LM

Liliane Messika, MABATIM.INFO


1 Al Madina Dawah Centre sur YouTube, sous-titré par MEMRI

2 Al-Masirah TV (Yémen) – Vidéo sous-titrée en anglais par Memri

3 Oumma : la communauté des vrais croyants, forte d’un milliard et demi de fidèles, qui démarrent au quart de tour dès que les mots magiques de « al-Aqsa menacée par les juifs » sont rituellement prononcés. Cela se produit plusieurs fois par an, chaque fois qu’une opération palestinienne nécessite un battage médiatique. ».

4 Le rabbin Pesach Wolicki, directeur du Centre pour la compréhension et la coopération judéo-chrétienne (CJCUC), aide les chrétiens persécutés à et autour de Bethléem. Les membres de son organisation distribuent de la nourriture et des bons d’alimentation à 120 familles chrétiennes de Bethléem.

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Un commentaire

  1. Je connais personne en France qui connait la véritable situation des chrétiens en Judée Samarie ,la colonisation ,l occupation ,et l’apartheid ,sont des termes utilisés par les médias pour stigmatiser Israël .
    Le mal est fait et bien entretenu pour durer encore 2000 ans !

    J’aime

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