[10 février 2023]

Vues d’Israël, les victimes

Deux personnes sont mortes (dont un enfant de 6 ans) et sept autres (dont un enfant de 8 ans) ont été grièvement blessées dans un attentat à la voiture bélier à Jérusalem, vendredi 10 février 2023.

Un enfant et un adulte ont succombé à leurs blessures. Un autre enfant de 8 ans a été ressuscité, mais son pronostic vital est toujours engagé. Deux personnes sont dans un état grave, un homme et un enfant sont modérément blessés.

Le terroriste a été tué par des civils armés et des policiers qui passaient à proximité et ont pu intervenir rapidement. C’était un citoyen arabe israélien, « connu des forces de sécurité », comme on dit en VF.

Le Maguen David Adom, la Croix-Rouge israélienne, rapidement arrivée sur les lieux, a pris le relais des secouristes volontaires et a évacué les blessés vers les hôpitaux.

Le Premier ministre, Benyamin Netanyahu, a décidé de faire démolir la maison du terroriste sans attendre.

Vues de France, les vraies victimes

Nul doute que la décision « anti-démocratique¹ » va provoquer les foudres des antisionistes : ils ne sont pas antisémites et s’ils se réjouissent du décès de civils juifs, c’est uniquement parce que ce sont des colons qui ont trinqué, alors que le malheureux aparthéidisé n’avait pas d’autre moyen de soulager sa misère ontologique que le suffrage universel de l’État juif, des milliers d’ONG financées par l’Union européenne, les trois commissions spéciales et le point spécial de l’ordre du jour de l’ONU… et la violence.

Mais cette violence n’est rien par rapport à ce qu’envisage l’anti-démocratique élu avec une confortable majorité.

Peut-on imaginer pires violence et humiliation que de détruire une maison ?

Euh, mais attendez… Quelle maison ?

Dans le réel (planète Terre, latitude 32° 27’ 43.44’’ N, longitude 35° 18’ 9.13’’ E), les Palestiniens vivent dans des villes, que gouvernent leurs élus en fonction des lois par eux votées.

Mais dans le narratif qui a cours en Occident et particulièrement en France, ce sont des cadavres ambulants vêtus d’uniformes rayés, entassés dans des « camps de réfugiés », des enclaves surpeuplées de tentes rapiécées et encerclées de barbelés et de miradors surmontés de soldats juifs aux yeux rouges et aux cornes effilées.

Pendant que le « résistant » (en franco-médiatique dans le texte) jouira, à la droite d’Allah, de 72 vierges à l’hymen renouvelable, sa famille va recevoir de l’Union européenne, via l’Autorité palestinienne, une pension de réversion qui lui permettra de reconstruire une maison encore plus grande. Et la célébrité de ses parents, élevés au statut de Abou et Oum Shahid², leur vaudra de surcroît notoriété, respect, prébendes et privilèges.

Ce soir à Jénine, il va y avoir autant d’embouteillages qu’à Paris un jour de grève. Mais il ne s’agira pas de manifs contre la retraite. Les feux d’artifice et les friandises offertes aux passants célébreront l’héroïsme d’un résistant, dont le nom sera donné à une école. LM♦

Liliane Messika, MABATIM.INFO

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1 L’adjectif pour dire « de Netanyahou » est « anti-démocratique », que ce soit pour ses chaussures ou pour ses décisions.

2 Père et Mère de Martyr.