Capitalisme et classes moyennes vont-ils toujours faire bon ménage ?

De la prédiction de la fin du capitalisme

Depuis plus de 150 ans, des illuminés nous prédisent la fin du capitalisme qui devait générer une grande misère source d’une révolution. Cependant loin de se réaliser, cette prédiction est totalement contredite par la réalité qui a vu encore récemment plus d’un milliard de personnes dans le monde parvenir à sortir de l’extrême pauvreté ces 25 dernières années, alors qu’à l’exception de quelques pays marginaux, la planète est gérée par un système capitaliste international. Cependant, cela n’empêche pas les illuminés d’actualiser leur délire en mettant en avant par exemple que l’informatisation affecte le travail administratif, détruit les emplois des classes moyennes et va générer une grande misère dans les pays développés.

Les classes moyennes nouvelles source d’espoir de révolution pour les « constructeurs d’avenir »

La structure des classes sociales ayant évolué, les illuminés ne cherchent plus à s’appuyer sur la classe ouvrière qui est devenue minoritaire (inférieure à 20 % en Europe), mais sur le concept flou des classes moyennes qui représenteraient 50 % de la population en France par exemple. Il s’agit de faire peur, pour mobiliser une majorité électorale qui peut se retrouver dans une promesse de progrès collectif de réalisation d’une société post-capitaliste fondée sur un nouveau système économique qui reste à construire, mais dont les dangereux illuminés sont persuadés qu’il sera meilleur.

Cependant, les classes moyennes ne représentent pas une catégorie facile à cerner, dans nos statistiques elles sont définies par cinq déciles qui se situent au-dessus des trois déciles les plus défavorisés (d1 à d3) et au-dessous des deux déciles les plus aisés (d9 et d10). En matière de rémunération, cela va de 2 259 € par mois pour une personne seule à 5 609 € pour une famille de quatre personnes avec un patrimoine oscillant entre 28 000 et 333 000 €. Dans le système français champion du monde de la redistribution, seul le décile le plus bas des classes moyennes n’est pas perdant, les quatre autres voient leurs revenus ponctionnés, pour d5, de 1 % et pour d6 à d8 de 7 à 10 %. Il faut noter aussi que le niveau vie des classes moyennes ne progresse plus et stagne depuis 2008, mais ne pas oublier qu’il est plus élevé que dans beaucoup de pays voisins.

Les nouvelles technologies vues comme un danger pour l’emploi des classes moyennes

De nombreuses craintes sont émises à propos du remplacement du travail humain par des robots, avec notamment l’automatisation de nombreuses tâches grâce aux technologies de l’information qui menacent l’existence même de certains métiers. Mettant en avant des exemples d’emplois qui ont disparu (allumeur de réverbère, télégraphiste, poinçonneur du métro, demoiselle du téléphone, pool de sténodactylos…) des manipulateurs cherchent à faire peur à certains, notamment chez les employés, (environ 30 % de la population) ou les professions intermédiaires (environ 25 %).

Le bilan création ou destruction d’emplois des nouvelles technologies de l’information est difficile à établir, mais ce qui est certain c’est que beaucoup d’emplois sont renforcés et valorisés et que la qualité, la productivité sont au rendez-vous. Or, qualité, productivité sont des clés du succès et de la pérennité des emplois dans un monde globalisé de plus en plus concurrentiel.

Le constructivisme politique n’a rien appris de l’échec du communisme

Les constructivistes cherchent à faire peur en disant que le capitalisme international n’a plus besoin des classes moyennes, en même temps ils nous resservent leurs vieilles recettes collectivistes qui ont causé quatre-vingts millions de morts au XXᵉ siècle. Ne pouvant plus s’appuyer sur leurs idoles défraîchies (Lénine, Staline…), ils tentent en France de recycler Trotski dont l’un des faits d’armes a été de bolcheviser les camps de déportation et de travail qu’à partir de 1930 on a appelés Goulag.

La dernière union populaire écologique et sociale porte bien son nom (dupés), car elle rassemble des politicards qui ne cherchaient qu’à être élus, et qui n’étant pas d’accord entre eux pour savoir où aller, ne trouveront aucun vent favorable. Quant aux électeurs dupés, ils n’ont à s’en prendre qu’à eux-mêmes.

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