« Lettre ouverte aux antisionistes de droite, de gauche et des autres galaxies » de Liliane Messika

Écrit dans un style pétillant, humoristique, léger et ardent, l’essai de Liliane se lit comme on savoure une coupe de champagne rosé.

De quoi s’agit-il ? De l’antisionisme.

On sent à travers des explications intelligentes, la lutte âpre menée par l’auteur contre la stigmatisation du juif.

La « haine du juif » trouvera toujours de nouveaux dénominateurs qui en fait, ne sont rien d’autre que ce mal pernicieux, ce fléau séculaire, obscur, immuable et aussi insondable qu’une malédiction, qu’est la détestation du juif.

On ne peut que se demander jusqu’où ira l’ingéniosité des haineux dans leurs recherches d’excuses à leur haine. Elle est là, présente à jamais, elle colle à la peau, elle tue tout instinct humanitaire, elle confisque toute indulgence tout en procurant un plaisir malsain, et souvent acerbe.

J’ai lu tant de livres, d’études, d’articles à ce sujet, que j’en suis presque saturée. Dans l’un d’eux, qui couvrait les tueries des juifs durant la Seconde Guerre mondiale en Ukraine, où l’auteur parlait d’une sorte de « coït » sexuel que les assassins mâles éprouvaient alors qu’ils mitraillaient des bébés juifs.

« En 1975, la majorité automatique à l’ONU a réussi à faire voter une motion qui assimilait le sionisme au racisme. L’argument qui avait servi d’alibi à cette affirmation délirante était ‘’la loi du retour’’, une loi qui garantit la citoyenneté israélienne à tout juif qui la demande. Et les non Juifs, ils n’y ont pas droit ? Si : s’ils veulent la nationalité israélienne, ils doivent suivre la procédure obligatoire dans tous les pays du monde pour obtenir une naturalisation.

On ne construit pas un État sur une religion. Il y a dans le monde :

• 57 nations (58 en comptant Gaza, État de facto) qui ont une majorité de citoyens musulmans et dont la constitution et le système juridique découlent de la charia, la loi islamique ;

• 49 qui ont une majorité de citoyens catholiques ;

• 20 avec une majorité de citoyens protestants ;

• 12 dont les citoyens sont majoritairement catholiques orthodoxes ;

• 4 qui ont une majorité de citoyens hindouistes ;

• 1 seul pays avec une majorité de citoyens juifs.

Comment les antisionistes qui ne sont pas antisémites expliquent-ils qu’ils n’ont aucun grief contre ces pays, mais qu’ils ne supportent pas que le seul État du peuple juif soit juif ? »

Notre très courageuse Liliane ne renonce pas, elle veut forcer ce monde d’hypocrites, de menteurs, de haineux à faire face à leurs effigies réelles, à leur nature profonde et maladive. Elle ne veut plus se contenter d’une explication approximative, expéditive… Elle veut la vérité, alors elle creuse et creuse encore, comme le vaillant soldat qu’elle est pour enfin arriver à l’ultime résultat, que tout cet édifice a été dressé dans le but de permettre aux criminels une échappatoire, une raison sans raison de leur haine… une fuite de leur ombre… Une évasion de l’œil d’Abel. Une vérité qu’elle veut et doit imposer même à ceux qui la connaissent, mais la nient avec une arrogance effrontée.

Elle amasse un cumul effrayant de preuves, documents à l’appui, de cet antisémitisme qui se dissimule dans les replis de l’antisionisme afin d’échapper à la justice.

Pourquoi le Juif ? Quel a été son crime ? Oh, il en a plusieurs au point qu’il se détache de sa propre chair, de ses racines, s’affuble de noms qui l’écartent de sa foi. Une foi qu’il exècre puisqu’elle le bannit de toutes les autres communautés. Il arrive même à se convertir au christianisme, à l’islam… Théodore Herzl n’avait-il pas envisagé de convertir tous les juifs au protestantisme afin de leur sauver la vie ?

La lutte contre ce mal est perpétuelle – on le retrouve dans toutes les rhétoriques, dans toutes les accusations – racisme, colonisation, apartheid, occupation… alors qu’il ne s’agit que d’une poignée de sept millions de juifs. Une goutte d’eau dans un océan immense de musulmans et de chrétiens.

Et pourtant, ils représentent aux yeux du monde une menace existentielle… c’est à mourir de rire.

Peut-être après tout qu’il y a une menace, et elle est grave. Celle de posséder le pouvoir de démolir les fondations même du christianisme et de l’islam qui se sont érigées sur le socle de la religion juive.

C’est Caïn, le jaloux contre Abel, le doux… Et Caïn tua Abel
Et lui restait lugubre et hagard. « Ô mon père !
L’œil a-t-il disparu ? » dit en tremblant Tsilla.
Et Caïn répondit : « Non, il est toujours là ».
Alors il dit : « je veux habiter sous la terre
Comme dans son sépulcre un homme solitaire ;
Rien ne me verra plus, je ne verrai plus rien ».
On fit donc une fosse, et Caïn dit « C’est bien ! »
Puis il descendit seul sous cette voûte sombre.
Quand il se fut assis sur sa chaise dans l’ombre
Et qu’on eut sur son front fermé le souterrain,
L’œil était dans la tombe et regardait Caïn.
Victor Hugo.

Alors chère Liliane, nous devons tous te remercier pour ton travail ; tes efforts, tes colères et ta frustration… Celle que l’on éprouve devant l’absurde, devant l’incompréhensible et l’énigmatique. Les deux poids deux mesures de la justice aux yeux bandés qui nous font râler, ont besoin d’un miracle, d’une intervention divine pour que l’équilibre tant souhaité, puisse enfin régner.

Très instructif – à lire absolument. TZ-D

Thérèse Zrihen-Dvir, Blog

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