[12 mai 2023]
1.
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Pendant que l’arrière israélien – qui est devenu depuis longtemps le front de la guerre contre les milices islamistes de Gaza – subissait les attaques de missiles, qui ont fait un mort à Rechovot et des dizaines de blessés, 40 000 personnes assistaient au concert d’Aviv Gefen à Tel-Aviv. Plusieurs commentateurs y ont vu une preuve de la « résilience » de la société israélienne. J’y vois pour ma part une preuve manifeste de la dissonance cognitive dans laquelle vit Israël aujourd’hui.
…. Israël vit dans une dissonance cognitive…
Au-delà de l’indécence de voir des Israéliens chanter et danser pendant que nos ennemis lancent des centaines de roquettes sur nos villes et nos villages (combien d’encre a été versée jadis pour dénoncer « l’arrière » qui fait la fête en pleine guerre, à Paris, New York ou ailleurs) il y a là en effet un signe qu’une partie de la société israélienne refuse de voir la réalité dans laquelle nous vivons et préfère se bercer d’illusions et de chansons, même en pleine guerre.
2.
Il faut reconnaître que cette dissonance cognitive n’est pas seulement le fait des habitants de Tel-Aviv, jeunes et moins jeunes, qui sont allés écouter Aviv Gefen. Car en réalité, l’ensemble de la société israélienne est atteinte, à des degrés plus ou moins grands, de ce même syndrome. Les médias parlent sans cesse de « retour à la normale » et les commentateurs militaires nous abreuvent de pilpoulim savants pour démontrer la force d’Israël et son intelligence, face à l’indigence du Hamas, du Djihad islamique et de nos autres ennemis.
Or, en réalité, ce que cet énième round d’hostilités démontre, une fois de plus, ad nauseam, c’est surtout, comme je l’ai souvent expliqué dans ces colonnes, la capacité d’Israël à s’auto-intoxiquer et à masquer, derrière les prouesses technologiques de Kippat ha-Barzel et de la « fronde de David », notre propre indigence stratégique et l’impéritie de nombreux dirigeants – civils et militaires – depuis plusieurs décennies. En effet, comme l’écrit Emmanuel Shilo ce matin dans le journal BeSheva,
« la menace de Gaza ne sera pas écartée tant que nous n’aurons pas réparé l’erreur stratégique des gouvernements Rabin (Oslo) et Sharon (retrait de Gaza) ».
3.
Réparer l’erreur stratégique des accords d’Oslo et du retrait de Gaza n’est évidemment pas chose facile. « Il est plus facile de faire tomber la pierre dans le puits que de l’en retirer », dit le proverbe. La pierre en l’occurrence, c’est le Hamas et le Djihad islamique, devenus des menaces stratégiques pour Israël depuis le retrait désastreux de la bande de Gaza ordonné par Ariel Sharon, alors empêtré dans des affaires de corruption et aveuglé par une fausse « conception », tout comme l’étaient ses prédécesseurs à l’époque de la guerre de Kippour.
… la sécurité d’Israël sur sa terre retrouvée passe par l’implantation civile, plus encore que par la force militaire
La première chose à faire est de tirer les leçons de cette décision fatidique, qui n’ont jamais été apprises depuis lors. L’histoire du sionisme nous enseigne pourtant une leçon simple, depuis plus de 100 ans, qu’on peut exprimer ainsi : la sécurité d’Israël sur sa terre retrouvée passe par l’implantation civile, plus encore que par la force militaire. Là où des Juifs habitent, cultivent la terre et montent la garde, l’ennemi est tenu à distance. Cette leçon a été appliquée depuis un siècle par les pionniers de « Homa ou-Migdal », des garinim du Nahal et des yishouvim de Judée-Samarie.
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Toute l’histoire d’Israël et du sionisme confirme cette vérité limpide, que nos dirigeants actuels ont oubliée : ce sont nos civils qui garantissent la pérennité et la sécurité de notre présence, à Jérusalem comme à Tel-Aviv, à Hébron comme au Goush Katif. Dans la parasha que nous lirons demain matin, il est écrit
« Si vous observez mes lois et gardez mes préceptes, je vous donnerai les pluies en leur saison et la terre livrera son produit… Je ferai régner la paix dans le pays. Vous poursuivrez vos ennemis et ils succomberont sous votre glaive ».
Ces mots sont tellement parlants qu’ils se passent de commentaire. Shabbat shalom ! PL♦

Pierre Lurçat, Vu de Jérusalem
Occuper Gaza de nouveau nous couterait des çentaines de vies , puis des meurtres quotidiens comme c etait le cas avant 2005 ( il faut avoir un peu de memoire !!!)
Malheureusement , il n est pas possible d investir ce nid de viperes sans casse pour nous .
Par contre , chaque tir devrait etre suivi d actes de represailles réels et pas de missiles tirés dans le sable comme Bibi s est evertué a faire si longtemps.
De plus Israel se prive de pratiquer la guerre psychologique dans sa version la plus simple : puisque nos freres du pourtour de gaza ne dorment pas tranquilles , je ne vois pas pourquoi les gazaouis , eux , dorment la nuit .
Chaque nuit , les avions de Tsahal devraient passer le mur du son au dessus de rafah , et , bien sur , apres chaque tir , une semaine sans electricité !!!
Une petite année dans l obscurité, sans climatisation et au pain sec devrait ramollir ces racailles , mais malheureusement nous sommes juifs et donc , un peu niais , au point d aider ceux qui nous tuent …..
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Il suffit de lire La Charte du Hamas. Elle devrait suffire à ce que personne ne se cache derrière l’arbre d’une chanson.
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Le pacifisme a toujours fait le lit de nos ennemis. Refuser de voir la réalité : c’est à dire d’admettre que nous avons un ennemi qui lui veut la guerre, c’est s’assurer de perdre cette paix que nous mettons au dessus tout. Beaucoup croient que ne pas répondre à l’agression de nos ennemis c’est ménager la paix: voeu pieux et illusoire qui conduit à la guerre. Il est certes plus facile d’écouter des chansons, mais c’est se mettre la tête dans le sable et laisser la voie libre à l’ennemi qui se renforce de notre refus de le combattre.
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Cet article reflète exactement ma position. Je trouve indécents les commentaires des « journalistes » qui se bornent à se féliciter de l’efficacité de kipat barzel ! Comme si notre seule réponse était la technologie… Comme si le mal ne datait pas de la fabrication d’un peuple palestiniais !!!
Pourrons-nous un jour prochain abroger les accords d’Oslo ? Recommencer un Goush Katif ? Puisque nos soldats ont traîné des Juifs hors de leurs maisons et ont laissé détruire 24 yichouvim, pourquoi ne pas traîner nos ennemis hors de Gaza, toujours considéré par les merdias comme faisant partie des « territoires occupés » ?
La solution à long terme n’est pas d’utiliser kipat barzel, mais de reprendre Gaza !
Shavoua tov !
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Eh oui .
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