de Thomas Harding (Flammarion, avril 2014)
par Roger Chemouni

Juin 2014
L’Histoire n’en finit plus de nous livrer ses secrets et de décrire son passé méconnu. Celui-ci évoque le destin de deux allemands pendant les années 30-50 aux destins contraires : Rudolf Höss deviendra le commandant d’Auschwitz et Hanns Alexander né à Berlin qui s’exilera à Londres et pourchassera le nazi.
L’auteur, petit-neveu de ce dernier, trace le parcours de ces deux germanophiles aux déclarations patriotiques antagonistes et s’interroge sur leurs choix : comment devient-on un meurtrier cruel ou un justicier alors que l’on ne naît point avec ces deux optiques.
Rudolf fut un soldat émérite, un idéaliste, discipliné, impitoyable et lâche parfois, qui se montra comme un être robotisé, monstrueux dans la journée et père attentif le soir. Hanns, son opposé était un enfant facétieux, un homme blagueur et mûr, mondain malgré lui, fils de chirurgien qui s’engagea durant la seconde guerre. Il découvre l’horreur des camps et ne comprenait point que cela se passe sur ses terres natales et touche ses coreligionnaires. Il décida de poursuivre les coupables à commencer par le commandant Höss. Il se chargera lui-même de cet assassin notoire, participant à son arrestation et à sa condamnation. RC