Un film d’Alexandre Arcady
Sortie cinéma le 30 Avril 2014
Un livre de Ruth Halimi
(suivi de « la mort d’un pote »)
d’Émilie Frèche (Pocket point 2009, réédité en 2014)
Par Roger Chemouni
En Janvier 2006, un adolescent, Ilan Halimi, est enlevé, séquestré violenté avant d’être remis en liberté semi moribond au point d’y laisser sa vie. Nous apprîmes que ce kidnapping visait un juif symbole de richesse pour beaucoup d’individus primaires désoeuvrés et antisémites.

Juin 2014
Le film est assez cossu pour convaincre, assez pathétique pour persuader. Il s’inspire d’ailleurs du livre et centre son action plus sur le désarroi d’une mère que sur le cauchemar d’un adolescent torturé sans pitié. Il souligne timidement – devenant moins accusateur que le livre – que le criminel est non seulement l’instigateur de cet acte abject , mais aussi les habitants témoins du déroulement de cette affaire qui se montrèrent aveugles, muets et sourds. Le livre va plus loin que le témoignage d’une mère désemparée, d’une citoyenne détruite. Il rappelle que la République est en danger quand elle ne peut défendre les siens dont les agresseurs se ressemblent.
Ce dytique est une arme pour le peuple pour lutter contre la haine et nous (tout représentant social, religieux, éducatif, parental) apprendre à enseigner à nos enfants un regard humain, fraternel et tolérant. RC♦