Par Liliane Messika
En Iran, c’est toujours la faute aux Juifs
A Téhéran, quand la météo est désastreuse, sécheresse ou pluies torrentielles, les habitants évoquent « le complot sioniste ». Ce n’est pas une blague ou une façon de parler, c’est un réflexe. Les moins éduqués des Iraniens prennent l’expression au pied de la lettre et croient sincèrement que les méchants Juifs lancent des bombes atomiques pour détraquer le climat au-dessus de leur capitale.
Les accusations de crime rituel perpétré par les Juifs trouvent donc de nombreuses oreilles complaisantes en Perse, pays natif de l’intrigue et du complot.
La petite communauté juive qui y demeure en otage serre les fesses encore plus fort pendant le ramadan, époque propice aux violences contre les dhimmis, et à Pâques, période où les Juifs mangent du pain azyme en souvenir de la sortie d’Égypte. Sauf que les Iraniens apprennent en classe que ce pain, constitué exclusivement de farine et d’eau, sans levain, contient en fait du sang de petit enfant musulman.
Les dhimmis, citoyens de seconde zone, protégés contre la liberté
Le Coran est censé avoir été dicté directement par Allah à un petit berger analphabète. Peut-être. En tout cas, il est constitué de deux parties chronologiques, la première écrite à La Mecque et la deuxième à Médine, où Mahomet a d’abord été bien accueilli par des tribus juives, dont il a donc dit du bien dans son livre. Lorsque les Juifs ont refusé de se convertir à sa demande, il les a aussitôt considérés comme des ennemis. Il les a donc exterminés et pillés, justifiant ses actes par des diatribes incendiaires dans la deuxième partie du Coran de Médine.
On trouve donc dans le livre sacré tout et son contraire, aussi le principe qui prévaut pour sa lecture est la chronologie : celui qui est écrit en dernier a raison sur ce qui le précède.
C’est pourquoi si les Juifs sont d’abord décrits comme accueillants, il convient quand même de les assassiner en oubliant leurs bons côtés rendus obsolète par le principe chronologique.
Pour autant, la civilisation arabe avait besoin de bras, aussi un autre principe a-t-il été érigé : la dhimma. Les dhimmis (littéralement « protégés ») ont le droit de survivre en terre musulmane à condition de payer une capitation et de manifester en tous lieux et en toutes occasions leur infériorité vis-à-vis des musulmans.
En période de fête, les dhimmis servent d’exutoire
Le ramadan se termine demain (14 juin 2018) et aucun pogrom n’a eu lieu à Téhéran. Ouf, pourvou qué ça dourre, pensent les Juifs du Bazar, des dhimmis qui ont sérieusement chaud aux plumes.
En effet, l’Iran subit sa pire sécheresse depuis 67 ans. Selon la météo locale, 96% des Iraniens en souffrent à un degré ou un autre et ceux que la catastrophe environnementale risque d’obliger à fuir sont près de 50 millions. Sachant que le pays compte 80 millions d’habitants, où va bien pouvoir trouver secours cette masse de réfugiés ? D’autant que les prévisions météo n’incitent pas à l’optimisme : baisse des précipitations et aggravation de la sécheresse sont au programme.
Le guide suprême iranien a la main sur tout, sauf sur Internet
Bien que les informations soient aussi formatées en Iran qu’en France, les paraboles clandestines made in République islamique permettent à la plupart des citadins d’accéder à Internet. C’est ainsi qu’ils peuvent être témoins du succès d’Israël en matière de traitement de l’eau. De quoi nourrir leur jalousie en plus de leur antisémitisme culturel.
Le fait est que l’État juif est devenu leader mondial de technologies qui, de la désalinisation à la gestion intensive de l’aquifère en passant par le recyclage, lui permettent, malgré son climat aride, d’atteindre une surcapacité en eau, même après plusieurs années de vaches maigres. La preuve, il a fait fleurir le Néguev, un désert qui occupe la majeure partie de son territoire méridional, où il produit une abondante agriculture raisonnée.
Israël mène des recherches interdisciplinaires de pointe, il a créé des cursus universitaires en sciences de l’eau et le résultat, ce sont des technologies futuristes et des politiques d’utilisation durable des ressources.
Devenu une espèce de centrale hydraulique mondiale, il exporte sa technologie aux quatre coins de la planète, notamment dans de nombreux pays d’Afrique où sévit la sécheresse.
L’eau a créé un pont entre Israël et l’Afrique, pourquoi pas avec l’Iran ?
Ben oui, pourquoi pas, à part la course à la bombe atomique de Téhéran pour effacer Israël de la carte ?
Les Israéliens sont pragmatiques. Ils ne confondent pas les dirigeants avec les dirigés, surtout quand ces derniers essaient de renverser leurs t’Yrans depuis des années.
« Les ayatollahs scandent ‘’A mort à Israël” », a déclaré le Premier ministre israélien, « mais la réponse d’Israël est « longue vie au peuple iranien ! » »
Alors, puisque les Israéliens sont interdits en Iran, le ministère israélien des Affaires étrangères a lancé un site Web en farsi pour communiquer directement avec la population iranienne et lui transmettre les technologies israéliennes. Le site leur donne des conseils sur la façon d’économiser l’eau et d’optimiser leur consommation, toutes techniques dans lesquelles les Israéliens sont devenus experts.
Page d’accueil du site israélien destiné aux Iraniens pour les aider à gérer la pénurie d’eau
« Scritch… Scritch… Les Israéliens parlent aux Iraniens, Scritch… Scritch… »
Sur le site, Netanyahou a enregistré un message vidéo de deux minutes et demie (V.O. anglaise, sous-titres farsi), pour expliquer son point de vue : « Le peuple iranien est victime d’un régime cruel et tyrannique (…) Israël compatit avec le peuple iranien, c’est pourquoi je veux aider et sauver d’innombrables vies… Israël recycle près de 90% de ses eaux usées, (…) il a un savoir-faire capable de prévenir une catastrophe environnementale en Iran. Des millions d’enfants iraniens souffrent à cause de la mauvaise gestion, de l’incompétence et du vol des ressources vitales perpétré par le régime iranien. »
Plutôt que de nourrir son peuple, le régime en question préfère financer le Hamas, lequel lance des cerfs-volants enflammés sur Israël. 730 hectares de champs (blé, mangues, avocats) et des kilomètres de réseaux d’irrigation ont brûlé. En cette période de Mundial, la comparaison qui vient à l’esprit, c’est que 730 hectares, cela représente la surface de 1363 terrains de foot.
Nourris à l’AFP, Antisémix et Antisionix vont sûrement penser que Netanyahou agit par intérêt. Pour une fois, ils n’auront pas tort : Israël veut la paix et le meilleur moyen de montrer à la population iranienne que cette paix lui profiterait également est de faire comme si elle était déjà advenue.
Netanyahou ne confond pas les Iraniens avec leurs dirigeants, il ne les assimile pas non plus avec le Hamas: il persiste et signe dans son souhait de les sauver de la sécheresse et donc de la famine.
Motus et bouche cousue chez les Israélophobes
Trois jours après son lancement, ce site web israélien destiné à combattre la sécheresse en Iran n’a été mentionné que sur des sites israéliens ou juifs.
Et dans la presse mainstream ? ZÉRO. Zéro article et zéro en déontologie.
Les bonnes actions d’Israël sont à la presse française ce que le chocolat est à un régime amaigrissant : à éviter ! LM
13 juin 2018
Rigolot!
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Même bêtise, même punition en Afrique du Sud. Cape Town va bientôt manquer d’eau, grâce à BDS.
https://tinyurl.com/y7hz6o65
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