Le petit hidjab qui monte, qui monte…

hidjab.jpgQuelle chance a-t-on de guérir d’une maladie si le médecin a fait le mauvais diagnostic ?

Quelle chance a-t-on de trouver la bonne réponse si on a posé la mauvaise question ?

Quelle chance a-t-on de comprendre quelque chose à ce qui se passe en France si on a une once de bon sens ?

Petit vade-mecum du contournement

Le 13 mars 2019, Le Figaro titrait : « Etam au cœur d’une polémique sur le voile islamique ». Logiquement, l’article parlait d’une polémique sur le hidjab, qui ne pouvait se résumer autrement que par : « Pour ou contre le voile islamique ? »

Mais en quoi pareille polémique pouvait-elle concerner un distributeur de lingerie ? D’autant que le débat en France, grand ou petit, tend à éviter les polémiques en choisissant les débatteurs parmi des gens qui sont d’accord à la virgule près. On imagine donc, en l’occurrence, un débatteur homme défendant le hidjab et une débatteuse femme défendant le voile islamique. Sinon, le titre du quotidien était inexact et ça, dans la presse française, c’est inenvisageable.

A moins que les actionnaires d’Etam se disputent sur la direction à prendre pour élargir leur chalandise ? Certains, à l’instar de Décathlon, visent-ils les islamistophiles en proposant d’étendre la gamme de sous-vêtements et de nuisettes au voile islamique, les autres argumentant que ce cache-sexe-féminin préfigure le cache-femme dans sa cuisine et qu’à terme, ce sera mauvais pour le commerce ?

Cela aurait pu, mais ce n’était pas cela : il s’agissait banalement d’un énième épisode du grignotage de la laïcité par l’islamisme, en l’espèce, à travers la tentative de disqualifier un groupe industriel qui célèbre et agrémente la féminité. Comme d’habitude, les médias cachent l’entrisme islamique derrière le petit doigt qui désigne la lune.

Cinquante nuances de noir et zéro diagnostic sur l’islamisme

Tout être humain qui passe plus de 24 heures en France se rend compte que le mot ‘multiculturalisme’ recouvre une tendance lourde vers l’uniformité islamique. Tout être humain, à condition qu’il ait conservé entre les oreilles un minimum du discernement nécessaire pour ne pas confondre discrimination et gloubiboulga anti-laïc.

En effet, il est impossible de ne pas remarquer, dans les rues, la présence querelleuse des barbus en djellaba et pantacourt, le sabir arabo-verlan de plus en plus courant dans une jeunesse au vocabulaire français réduit à 500 mots, l’exhibition intensifiée des « femmes pudiques » (comprendre des « trous-avec-du poil-autour-vêtus-de-l’uniforme-de-la-soumission », y compris quand ce sont des femelles impubères), la gêne visible des « non racisé.e.s » dans certains quartiers…

Pour ceux qui auraient besoin qu’on leur mette les points sur les « i » de « islamisme », les titres ostensiblement altérophiles[1] des médias frileux[2] sont révélateurs du nombre de procès intentés tous azimuts à ceux qui refusent de se soumettre à la dithyrambe de la religion du soumettre-ensemble.

Trousse à outils de la soumission

Un bon musulman doit observer a minima « les cinq piliers de l’islam » : la profession de foi (shahada, qui signifie également « le martyre »), la prière (salat), l’aumône (zakat), le jeûne (saoum) et le pèlerinage à la Mecque (hadj). Le djihad n’est pas un pilier, mais, nuance, un « impératif coranique de propager l’islam par la guerre sainte ». C’est important les nuances, dans une religion aussi codifiée, d’autant que l’islam est « une conception globale et totale de la vie et non une simple religion au sens courant du terme, {aussi} chaque décision, même l’usage du rouge à lèvres, revêt une importance politique.[3] »

Toujours répéter que le djihad n’est qu’un des moyens de propager la religion de paix et de tolérance et qu’il n’est supposé être utilisé qu’après l’échec des méthodes douces pour obtenir la conversion des populations dans les territoires conquis. Ce que le vrai croyant ne doit jamais oublier, rappelle le Cheik Abd’al-Qadir al-Sufi ad-Darqawi, c’est que « Nous sommes en guerre. La bataille ne fait que commencer. Notre première victoire sera complète lorsque le monde entier sera soumis à l’Islam. »

Pour mener à bien son objectif assumé en France, l’islam a deux outils : le CFCM, Conseil français du culte musulman, sa main droite, qui harcèle les musulmans pour qu’ils radicalisent leur pratique de la religion, et le CCIF (Collectif contre l’islamophobie en France) qui, de la main gauche, harcèle les kouffar (incroyants) afin d’affaiblir leur résistance à l’islamisation.

Les idiots utiles ne s’habillent pas chez Etam, ils le dirigent

Dans le dernier épisode de Islam Wars, le rôle de Dark Maul[4] est tenu par une étudiante venue faire de la provocation dans un magasin de lingerie de Montpellier : vêtue d’un hidjab, elle a prétendu vouloir se faire embaucher. Le casting de Star Wars est plus crédible que celui des Frères musulmans, mais uniquement parce que le personnage de George Lucas vient d’une planète lointaine, alors que la pseudo-vendeuse ne se distingue de ses compatriotes que par son signe idéologique distinctif.

En France, on ne dit plus « vendeuses », trop clair et trop premier degré, on dit « conseillère de vente. » Et qui serait mieux adaptée pour conseiller les femmes dans l’achat de déshabillés affriolants qu’une jeune femme déguisée en remède contre l’amour ?

La responsable du magasin a probablement eu cette réaction de bon sens et l’a fait savoir à l’impétrante. Elle lui a aussi rappelé en quoi consistait la journée des droits de la femme qui venait de se célébrer. Le rappel était superfétatoire, car la date avait certainement été choisie à dessein. Elle rendait la marque de soumission encore plus visible, donc plus susceptible d’entraîner un refus indispensable. Car c’est sur ce rejet qu’avait été bâtie la campagne de communication prévue par la branche française du mouvement islamiste.

Plus le subterfuge est gros, mieux il enfonce les portes du bon sens

Bouleversée par une agression aussi violente, la jeune femme voilée a aussitôt publié une vidéo. Quand Vouzémoi publions une vidéo pour compatir avec un Finkielkraut violemment insulté par un barbu noir camouflé en jaune, elle est vue par une partie des 200 sympathisants que l’on rencontre à toutes les manifs contre l’antisémitisme. Cette vidéo-ci a été téléchargée près de 160.000 fois et c’est pas grâce à l’activation des réseaux des frères, juré sur le Coran de la Mecque !

Que déclare cette créature du bon Allah dans son témoignage audiovisuel ? D’abord que la condition des femmes portant le serre-tête en forme de hidjab en France peut conduire à des situations génératrices d’ESPT[5] et ensuite que le rappel de la Journée des droits de la femme a aggravé sa situation de détresse psycho-traumatique : « J’avais les larmes aux yeux. J’avais tellement la haine contre elle que j’aurais dû la gifler. Mais j’étais bloquée ».

Tout ce qui est excessif est insignifiant (Talleyrand)

L’État islamique, que nos médias ont rebaptisé par son acronyme en arabe pour faire oublier le mot islam, a beaucoup recruté en diffusant sur les réseaux sociaux des vidéos d’une violence véritablement insoutenable : prisonniers brûlés vifs, ou bien noyés enfermés dans une cage plongée sous l’eau, ou encore enfermés dans une voiture pulvérisée par un lance-roquettes (Le Dauphiné, Amioimc.org, Mamafrika, Le blog à Lupus) … Mais rien n’a atteint le degré de violence subie par l’innocente jeune femme porteuse d’un hidjab.

La preuve ? La responsable-coupable de cet insupportable étalage de brutalité vis-à-vis d’elle a été mise à pied, non sans que la direction de l’entreprise ait présenté ses excuses à celle qui était trop « bloquée » pour réussir à la gifler comme elle aurait dû, en lui affirmant que l’attitude de sa salariée était « contraire à nos valeurs ».

C’est quoi, les valeurs d’Etam ? Reconnaître que tous les citoyens ne naissent PAS libres et égaux devant la loi ? Que celles qui contreviennent à la laïcité en faisant un étalage agressif de leur respect d’une « conception globale et totale de la vie et non une simple religion au sens courant du terme » doivent se voir soutenues et celles qui respectent la loi sanctionnées ?

Macron est l’anagramme de Coran et M…

Personne n’a osé faire remarquer au timide myosotis incapable d’accomplir son devoir giflatoire, que les entreprises privées ont le droit d’inscrire, dans leur règlement intérieur, l’interdiction pour les salariés en contact avec le public, du port visible de tout signe politique, philosophique ou religieux sur leur lieu de travail. A fortiori le port du foulard islamique quand elles représentent une marque de sous-vêtements…

La jument de Troie de l’islamisme sait pouvoir compter sur le soutien – ou sur la lâcheté, ce qui, dans les faits, revient au même – du Président de la république.

Il s’était lui-même tiré d’un mauvais pas en tirant à boulets rouges dans le pacte national : « Si parce que vous portez un foulard vous n’êtes pas embauchée, c’est une discrimination à l’embauche. C’est sanctionné par la loi, il faut le dénoncer. »

Espérons qu’il embauchera à l’Élysée une conseillère en relooking islamiquement correct pour Madame son épouse. Dans un deuxième temps (mais avant ramadan, qui cette année tombe du 5 mai au 4 juin), il lui faudra avoir le bon goût de couvrir la tête de Brigitte et de l’enfermer hors de la vue des croyants, que sa chevelure blonde pourrait pousser au péché. CA♦

Cécile Attal, mabatim.info

[1] Oui sans H : le poids qu’il s’agit de soulever étant seulement celui de la contrainte d’aimer l’Autre plus que soi-même, au point de pratiquer, même psychologiquement, une discrimination positive vis-à-vis des alter plus ego que soi.
[2] Frileux comme « chats échaudés craignant l’eau froide ».
[3] Toutes les citations de cet article sur le Coran sont tirées de Islam FAQ
[4] Personnage de Star Wars. Il appartient à l’espèce des Zabraks qui se nomment Les Frères de la Nuit et servent à l’esclavage et au combat pour les Sœurs de la Nuit.
stylo-plume attc[5] L’état de stress post-traumatique (ESPT) se caractérise par des symptômes spécifiques à la suite d’une exposition à un événement traumatique dans un contexte de mort, de menaces de mort, de blessures graves ou d’agression sexuelle. Voir Institut de victimologie.

6 commentaires

  1. Très bon article.
    Plusieurs pétitions contre la décision de la direction ETAM circulent, ne pas hésiter à signer et partager.

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  2. Excellent mais tellement triste. Le puits du renoncement ne semble pas avoir de fond et y’en a qui continuent de creuser…

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  3. Bravo madame! La classe de l’érudition dans toute son expression. Une anthologie du courage de vos prises de positions (que je partage du reste!). Merci d’exister.

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