20 ans… Ne laissons personne dire que c’est le plus bel âge d’un siècle
Plus ce siècle avance et plus le niveau du discours médiatique tend vers le zéro absolu. La tendance ne risque pas de s’inverser, quand on voit que le premier des critères qui prévalent en politique est le rajeunissement, ou plutôt l’infantilisation.
Si l’on cherche à récompenser le degré de militantisme mondial, il est incontestable que le podium sera uniformément vert, puisque la médaille d’or ira à l’islamisme, couleur Hamas et Hezbollah, et celle d’argent à l’écologisme, tendance vert-brun-rouge.
Témoins les symboles mis en avant par les stratèges qui élaborent la communication de ces idéologies : les mânmâns pour le premier et la petite Greta pour le second.
Plus dans l’air du temps, tu meurs !
Le 8 décembre 2019, une marche a été organisée par les « mamans » de Mantes-la-Jolie. Curieusement, « maman » est devenu un titre ex-nihilo, qui n’a pas besoin de complément d’objet. Et surtout pas de sujet…
– Que faites-vous dans la vie ?
– Je suis maman.
– Comme c’est mignon ! Et quel âge à votre bébé ?
– Je vous en pose, des questions ?
Oui, il y a des questions qu’il faut savoir ne pas poser. Car les bébés de ces mânmâns marcheuses-là avaient entre 12 et 21 ans. Leurs mères se réunissent pour commémorer l’humiliation qui sert de haut-fait, de justification, d’identification et de carte d’ancien combattant à leur progéniture, que la police a fait agenouiller dans la position standard des suspects, lors d’une manifestation dont cette « marche » célèbre le premier anniversaire (Huffington post).
Ils étaient assez grands pour manifester violemment, brûler des voitures et s’en prendre à la police, mais ils ont encore besoin de leur maman, un an plus tard, pour prendre leur place dans un remake scénarisé et photographié par des professionnels de l’agit-prop.
Les marcheuses elles-mêmes, comme le fait remarquer Zohra Bitan, sont devenues mamans directement après avoir été petites filles, sans passer par la case « femmes ».
Comment elle le sait, Zohra Bitan ? Grâce au voile à cause duquel ces créatures ne sont pas appréhendées comme individus dans leur propre société. Leur voile est le signe de leur soumission à un ordre patriarcal, où la femme n’a aucune place autre que celle de domestique et/ou d’objet sexuel.
En attendant, « un millier » de femmes d’après les organisateurs (au masculin) et « des centaines » d’après des idiots utiles, ont marché pour rappeler le non-événement de l’année dernière.
Elles n’ont pas manifesté pour soutenir la gamine de Gentilly, âgée de seize ans, qui a été contrainte de faire 200 passes pendant les cinq jours qu’ont duré son incarcération par des gamins de l’âge des leurs (le Parisien). Personne n’a manifesté contre cette barbarie. Ni les mamans de Mantes-la-Jolie ni d’autres. C’est probablement parce que ce que cette gamine-là a subi, c’est une humiliation qui laissera moins de trace que celle d’avoir été, avec 151 potes, arrêté pour violences en 2018…
Comment savoir si c’est mode ou ringard ?
Une manifestation ne mesure pas son succès qu’au nombre de ses participants : les soutiens, repreneurs et autres recycleurs interviennent également dans l’algorithme qui sert à calculer le résultat de la course.
Plus il y aura de tweets de micro-organisations d’extrême-gauche dans les blogs rendant compte de la manifestation et plus les médias mainstream lui accorderont de bienveillante attention, indépendamment du nombre réel de personnes qui se seront déplacées.
En revanche, si les manifestants sont étiquetés extrême-droite (tout ce qui n’est pas à gauche du PS), leur nombre, même s’il possède six zéros, sera minoré et leurs revendications tues ou moquées. Le traitement de la « manif pour tous », qui avait rassemblé des dizaines de milliers de familles, en 2013, pour s’opposer au mariage gay, mérite, à ce titre, une place de choix dans l’étude du positionnement idéologique des médias de notre pays.
Action-réaction : manif-arrestations-création d’un collectif
Un Collectif de défense des jeunes du Mantois a été créé suite à la manif des lycéens de décembre 2018. Les familles de la manif pour tous, elles, n’ont été défendues ou soutenues par personne. Le collectif mantois a réagi à ce qu’il considère comme un acte de guerre, pratiquement un acte de barbarie : la position à genoux a été « vécue comme une posture d’humiliation ».
Aussitôt, 70 partis politiques, syndicats et associations se sont précipités pour remplir le vide du collectif et le soutenir de leur propre néant, comme l’ont fait des pipoles en mal d’actu, tel le rappeur Kery James, dont la présence était annoncée dans plusieurs médias.
La « marche des mamans contre l’arbitraire policier et pour la justice et la dignité » ayant obtenu un score pépieur satisfaisant pour les sponsors, en termes de quantité et de qualité, elle a donc permis à la victimisation islamique de faire encore un pas en avant, grâce à des officines représentatives parfois d’une dizaine de membres, voire moins. Des groupes LGBT ont ainsi estimé que leur cause était commune avec celle des mamans (ou celle des enfants ?). Idem pour des syndicats dont on peinerait à trouver le moindre point commun avec l’objectif de cette marche, par exemple l’UJPJ (Union juive française pour la paix sans Israël au Proche-Orient) dont le seul objectif est de délégitimer Israël, ce qui n’a aucun rapport avec les gamins ou leurs mânmâns, mais tout avec le fait de vouloir s’associer aux causes dont on cause dans le poste.
Maman, c’est encore loin, la réalité ? Tais-toi et marche !
La marche des mamans n’avait pas la langue dans sa poche quand elle a confié à des partis extrêmes et à des stratèges islamistes le soin de lister des griefs contre la France, coupable de tous les maux et de leur contraire : « OUI, ils sont en guerre ! En guerre contre tout ce qui résiste et conteste l’ordre raciste et néolibéral qu’ils veulent nous imposer par la force… Leur guerre est antisociale, elle est raciste, elle est impérialiste (Change.org). »
Au plan individuel, la réflexion laisse à réfléchir : « On veut que le préjudice commis sur nos enfants soit reconnu, que les violences commises ce jour-là, le fait d’avoir été mis à genoux mains sur la tête pendant des heures, soient reconnues. Je suis pas sûre que si ça avait eu lieu ailleurs, ça se serait passé de la même façon » explique une participante. Elle a raison : si cela s’était produit en territoire palestinien, les enfants auraient été exécutés sur place, ou emprisonnés et torturés et les mères, elles, auraient su qu’il était inutile de manifester.
Qu’est-ce que la Palestine vient faire ici ? On se le demande en effet, mais la mentionner fait partie du passage obligé de toute manifestation en France, quel qu’en soit l’objectif premier. Dont acte : « La France ne soutient-elle pas directement ou indirectement – et depuis le début – le colonialisme israélien participant ainsi à l’oppression du peuple palestinien ? » C’est bien la preuve que les enfants qu’on a fait agenouiller étaient innocents.
La boucle de l’islamo-gauchisme est bouclée avec l’écologisme
Les mamans qui ont défilé et qui se sont agenouillées, mains sur la tête dès qu’un nombre suffisant de photographes a été sur place, étaient quasiment toutes voilées : cela s’appelle l’intersectionnalité des luttes. Tu manifestes parce que ton gamin a eu à répondre de son arrestation, un cocktail Molotov à la main, et tu en profites pour exiger que ta soumission à l’homme, lui-même soumis à Allah, soit ostensible aux yeux de tous, dans l’espace public. Moi, je suis lesbienne et gauchère, je m’associe à ton combat à condition que tu soutiennes le mien pour la féminisation de tous les mots qui commencent par la lettre H et pour que l’on place, désormais, les couteaux à gauche et les fourchettes à droite dans les restaurants.
Et n’oublions pas l’environnement, qui permet à tous ceux qui n’ont d’opinion sur rien d’avoir quand même un but dans l’existence. Sauf que Greta-la-verte vient d’avouer, probablement à l’insu de son plein gré, qu’elle est manipulée par des fascistes vert-brun-rouge et pas seulement par son papa et sa mânmân.
« Cette action doit être forte et à grande échelle. Car la crise climatique ne concerne pas seulement l’environnement. C’est une crise des droits de l’homme, de la justice et de la volonté politique. Des systèmes d’oppression coloniaux, racistes et patriarcaux l’ont créée et alimentée. Nous devons tous les démanteler. Nos dirigeants politiques ne peuvent plus fuir leurs responsabilités (Project Syndicate).»
Quand on accepte de se faire engueuler dans les plus hautes instances internationales par une gamine qui ânonne des théories écrites par des stratèges aux objectifs inconnus, il ne faut pas s’étonner de se retrouver devant un chantage à la destruction du capitalisme ou à la criminalisation de tout ce qui est blanc, âgé de plus de trente ans et pourvu d’autre chose qu’un clitoris entre les jambes ! CA♦
Cécile Attal, MABATIM.INFO