Le KGB veille sur les délires victimaires

Un roman pour enfants classé « X »

Timothée de Fombelle écrit des best-sellers pour enfants. Il n’a pas encore les tirages d’Harry Potter, mais ses ouvrages sont traduits dans le monde entier. Sauf le dernier, paru le 11 juin 2020 en version originale française, qui est aussi le premier d’une trilogie : retoqué par ses éditeurs anglais et américains.

— Parce qu’il sent le fromage qui pue ?
— Non.
— Parce qu’il est mauvais ?
— Non : il a déjà des critiques élogieuses sur
Babelio.
— Parce qu’il est porno ?
— Non, mais oui. Parce que l’héroïne est une petite esclave africaine.
— C’est porno ET pédophile ?
— Mais non ! C’est politiquement incorrect.
— C’est ce qu’on appelle « l’esclavage moderne » ?
— Non l’histoire se déroule au XVIIIe siècle.
— Alors quoi ? Les Américains et les Anglais ont peur de traumatiser les enfants avec des histoires du temps de l’esclavage ?
— Non, au contraire. Ils adôôrent ressasser les histoires d’esclavage, ils rêvent de l’esclavage, ils le fantasment.

Mais le Komité Guillotine et Bienpensance (KGB) interdit la publication de celles qui sont écrites par des Blancs. Il appelle cela de « l’appropriation culturelle ».

En résumé, mais aussi en long, en large et en travers, on ne peut parler/écrire/filmer que ce que l’on a soi-même vécu personnellement. De Fombelle n’a pas été esclave, il ne peut donc pas écrire sur les esclaves. En plus c’est un homme, il lui est donc interdit de prendre pour héroïne une petite fille et enfin, pour ajouter l’insulte à l’injure, il est blanc, donc il ne peut pas mettre en scène des Noirs.

Zoologie, anthropologie et méga-connerie

Dans le règne animal, il existe deux catégories : les prédateurs et les proies. Chez les humains, il y a aussi deux catégories, les victimes et les Blancs. La différence avec les animaux, c’est qu’un individu est toujours prédateur pour certains et proie pour d’autres. Chez les humains, qu’un préjugé invérifiable crédite de plus d’intelligence que le reste des créatures, on est ce qu’on naît.

Chez les animaux, des amibes aux éléphants et des mille-pattes aux échassiers, l’individu subit les réactions en réponse à ses actions. Chez les abeilles et chez les humains, le groupe est indissociable, avec une différence notoire : chez les bipèdes dits supérieurs, chaque individu est comptable des actions de son groupe, surtout des méfaits commis avant sa naissance. Plus les actes sont éloignés dans le passé et plus la punition est lourde pour celui qui en est accusé aujourd’hui.

Dans la famille Débilo Mahousse Costaud, je ne veux pas les indigénistes

Le malheureux auteur d’Alma a expliqué le déraisonnement de son éditeur anglophone : « Quand on est blanc, donc du côté de ceux qui ont exploité les Noirs, on ne peut pas décemment s’approprier l’histoire de l’esclavage. »

À ce compte-là, il faut interdire toutes les fictions, surtout la science du même nom. L’autre solution serait d’exiger que le roman de Fombelle soit réécrit par une esclave noire. Pour cela, il faudrait évidemment que les pétromonarchies, Boko Haram et autres Daech acceptent d’en libérer au moins une.

Ou alors, elle peut rester en esclavage et travailler la nuit à la réécriture. Les ravisseurs accepteront peut-être, si l’éditeur leur verse un pourcentage. Évidemment, Fombelle risque de se retrouver en taule pour proxénétisme. Oui, car en France, on ne fait payer les responsables pour leurs méfaits que s’ils sont des mâles blancs. Pour les autres on cherche, chaque fois, un bouc émissaire ou une circonstance atténuante.

Pauvre Fombelle, qui estime

« qu’un écrivain puisse raconter l’histoire de la traite négrière du point de vue des esclaves, même si cette histoire n’est évidemment pas la sienne, c’est pour moi la définition même de la littérature (Facebook). »

Ben oui, mais les cons osent tout, même détester la littérature, surtout celle qui est intelligente et dans laquelle on libère des esclaves.

L’écrivain, qui a vécu en Côte d’Ivoire, avait été très sensibilisé par l’histoire de l’esclavage, dont des bâtiments historiques jalonnent encore le trajet des caravanes. Mais on ne lui reproche pas de ne pas s’être documenté sur son sujet ou de n’avoir pas d’empathie pour les victimes. On juge CE QU’IL EST et ce qu’il est se résume à un seul adjectif : blanc ! Comme la page des livres qui auront réussi à passer la censure du KGB. Ah, non ! Les pages blanches, c’est comme les compresses de gaze stériles : une insulte raciste contre les Noirs.

Les exceptions qui confirment le dérèglement mental

Les auteurs blancs qui font parler des héros noirs risquent la lapidation, mais, en revanche, un homme devenu femme et ayant fécondé une autre femme avec laquelle il est toujours en couple, vient d’obtenir de la Cour de cassation le droit d’être reconnu comme la mère de l’enfant dont il est le père. La mère est d’accord. Vous suivez ?

Maternité : Fait de mettre un enfant au monde. Syn : grossesse (© Larousse)

Mère : Femme qui a mis au monde ou qui a adopté un ou plusieurs enfants. (© Larousse)

J’en vois des qui n’ont rien compris. On recommence ?

Bon, c’est l’histoire de deux femmes qui s’aiment, mais il y en a une qui est un homme. Donc l’homme fait un bébé à sa femme (ça va mieux, là ?). Mais en fait, ces deux personnes de sexes opposés (qu’on est bien, dans les braaaas d’une personne du sexe qu’on n’a paaaas !) s’aiment d’un amour lesbien. Lesbien, c’est pas mal, mais c’est compliqué. Donc après la naissance de leur fille, le père veut être reconnu comme la mère, bien que celle qui a été enceinte et qui a accouché soit l’autre. (Vous y êtes ?)

« Au nom de l’intérêt supérieur de la petite fille (qu’on imagine mal appeler sa mère « parent biologique »)… l’avocat demande que la famille soit simplement composée de deux mères (Libération). »

L’argument de l’avocat a convaincu la Présidente de la Cour d’appel de Montpellier : pour éviter à la petite fille d’appeler l’une de ses mères « parent biologique », il était impératif qu’elle croie être née dans deux roses, sans l’intervention d’aucun chou. C’est pas piqué des vers. D’autant que jusqu’en février 2019[1], les enfants n’appelaient pas tous leur mère « Mère » et leur père « Père », pas plus qu’ils ne les appellent respectivement « Parent Numéro 1 » et « Parent Numéro 2 » depuis lors.

Résumé à apprendre pour la prochaine fois

Du temps des dinosaures, il n’y avait pas d’humains et la vie était drôlement plus simple : les petits dinosaures naissaient dans des œufs.

Depuis environ 7 millions d’années, l’espèce humaine, divisée en deux catégories (les hommes et les femmes), est mammifère. Les hommes plantent une petite graine dans le ventre de la femme, où grandit un embryon, qui deviendra un bébé.

Depuis une trentaine d’années, il est possible de fabriquer les bébés dans une éprouvette, à condition d’avoir à sa disposition un ovule (féminin) et un spermatozoïde (masculin). On peut également remplacer l’éprouvette par un utérus étranger (extérieur à la femme et possesseur d’un passeport issu d’un pays à très bas salaires).

Aujourd’hui, seules les victimes ont des droits en France car (c’est le ministre de l’Intérieur qui l’a dit), « l’émotion mondiale… dépasse au fond les règles juridiques qui s’appliquent (Contrepoints.org). »

On a donc d’un côté, des Français nés en France, se revendiquant d’ancêtres esclaves(même si cela n’a jamais été le cas) qui peuvent exiger n’importe quoi du pays qui a, le premier, aboli l’esclavage et de l’autre, un homme devenu femme qui, au lieu de se réjouir d’avoir pu, grâce à la médecine, changer de sexe, s’estime victime de discrimination, parce qu’il ne peut pas voir écrit en toutes lettres « mère » sur l’extrait de naissance de l’enfant conçu avec son spermatozoïde. Donc la loi lui accorde ce droit. On espère que d’ici que l’enfant atteigne l’âge adulte, les séances de psychanalyse seront remboursées par la Sécurité Sociale…

Histoire vécue

En voyant entrer dans sa boutique une femme enceinte accompagnée d’une petite fille de deux ans et demi, une boulangère a demandé à l’enfant si elle préférait avoir un petit frère ou une petite sœur. « On peut choisir ? » s’est étonnée la petite. La boulangère a insisté : « si on pouvait, qu’est-ce que tu choisirais ? » Cri du cœur : « un poney ! »

C’est pour bientôt, ma chérie ! CA

Cécile Attal, MABATIM.INFO

[1] Les mentions « père et mère » remplacées par « parent 1 » et « parent 2 » dans les formulaires scolaires 13/02/2019 (BFMTV)

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