27 juillet 2020
Fouille sans intention de trouver
Bien que le “je” soit haïssable, voici une anecdote personnelle, narrée parce qu’elle semble réunir un certain nombre des éléments qui expliquent l’échec de l’Occident à sortir de la guerre d’usure à laquelle il est soumis.
Aéroport Nice-Côte d’Azur, 25 juillet 2020, votre servante prend un vol Nice-Paris pour ramener chez lui le plus merveilleux petit-fils du monde, après un séjour chez ses grands-parents.
Passage du portique de sécurité par Adam : Bip-Bip !
Le jeune terroriste présumé se fait contrôler par un fonctionnaire débonnaire, à qui la grand-mère demande d’expliquer sa démarche : ne jamais négliger une occasion d’enseigner au petit des choses intéressantes ! Déluge de termes techniques dont « contrôle aléatoire » est le plus éclairant… sauf pour un paléontologue de 5 ans.
Mamie traduit donc que « le Monsieur est en train de tester tes habits pour voir si tu n’as pas des explosifs sur toi ». Explosifs ? Pif ! paf ! Poum ! Comme dans Starwars ? Voui, à peu près. « Mais comment il peut s’imaginer que j’ai des explosifs dans mes poches, le Monsieur ? Je suis un petit enfant ! »
Ben oui, mais si le Monsieur ne contrôlait que ceux qui ont le profil de 99 % des terroristes, il serait accusé de discrimination, alors il contrôle tous ceux au passage de qui le portique sonne, que ce soit à cause d’une prothèse du genou ou en fonction d’un algorithme aléatoire.
Des lettres et des chiffres
En dehors du coronavirus, il existe actuellement, en France, deux dangers mortels : le terrorisme et l’accusation d’islamophobie. On ne peut combattre le premier sans encourir le second. En revanche, on peut tout à fait éviter le second, si l’on évite de combattre le premier.
On ne peut, dès lors, pas s’étonner que les autorités, dans de nombreux pays occidentaux, aient choisi la deuxième option. L’État fait semblant de croire que le terrorisme est une calamité météorologique, devant laquelle l’humain est démuni. C’est pourquoi il se concentre sur un mal, imaginaire dans sa version « systémique » et largement exagéré dans sa version réelle : le racisme contre les auteurs des crimes.
C’est en tout cas ce que démontrent les chiffres :
« Après deux années de baisse en 2016 et 2017, le nombre de faits à caractère antisémite a fortement augmenté en 2018 (+74 %). Parmi ces 541 faits, 183 actions antisémites ont été recensées (81 concernent des violences, des tentatives d’homicide et un homicide ; 102 concernent des atteintes aux biens) et 358 menaces à caractère antisémite ont été dénombrées. S’agissant des faits à caractère raciste et xénophobe, une baisse de 4,2 % a été constatée avec 496 actes en 2018 (518 en 2017). Les actes antimusulmans atteignent cette année leur plus bas niveau depuis 2010 : 100 en tout. Enfin, le nombre d’actes antichrétiens est stable sur l’année avec 1063 actes recensés (1038 en 2017) (Gouvernement.fr). »
Le plus intéressant, dans ces statistiques, est ce qu’elles ne disent pas
Ces 541 actes antisémites concernent environ 500.000 Juifs de France, soit 1,5 % du total. Les 100 actes antimusulmans concernent une population d’au minimum 10 millions de personnes, soit 0,001 % d’entre eux. Et les 1063 actes anti-chrétiens représentent 0,06 % des personnes identifiées, non pas comme « chrétiennes », mais comme « blanches », c’est-à-dire 64 millions moins 10 millions de musulmans et un demi-million de juifs, soit 53,5 millions de personnes.
Clairement, les actes antimusulmans sont de très loin les moins nombreux, en nombre absolu aussi bien qu’au prorata des populations concernées.
Mais il est encore plus intéressant de se demander QUI sont les auteurs de ces actes et d’étudier les pourcentages de victimes et de bourreaux dans chaque communauté…
Ne pas dire pour éviter de voir
Nonobstant le réel, la France concentre son attention sur les « cours d’école non genrées (Yahoo News) », qui empêchent la pratique des sports de ballon pour ne pas privilégier les garçons (car les inventeurs d’icelles ont décidé que les filles n’aimaient pas le foot) et pour concentrer l’attention des enfants sur l’éloge de la douceur et l’exaltation de la faiblesse. Inutile de former les enfants à ce qui les attend : en cas d’attentat, ils seront ainsi plus nombreux à périr et les survivants offriront des nounours aux assassins « qui n’auront pas leur haine ».
Cela rappelle l’attitude des néo-féministes dans toute l’Europe, ne voyant d’agressions que chez les mâles blancs de plus de 50 ans. Motif : ils leur ont adressé une réflexion genrée (ou ils auraient pu la faire, ou ils auraient pu y penser). Mais elles évitent soigneusement de regarder du côté des mâles musulmans de 7 à 77 ans qui pratiquent les tournantes et l’agression systématique de tout ce qui ne porte pas le voile. En témoigne le Royaume Uni, qui a du mal à digérer le scandale qui a fini par exploser en 2016, au bout de dix ans d’exploitation sexuelle de 1400 mineures non musulmanes, choisies comme telles par des gangs d’hommes d’origine majoritairement pakistanaise. Les faits n’ont été reconnus qu’au bout de dix ans, parce que la police et les autorités craignaient l’accusation d’islamophobie plus qu’ils n’estimaient la sécurité des gamines. « Les agresseurs sexuels d’enfants, en général, sont les hommes blancs qui agissent seuls à la maison. Le problème concernant l’exploitation sexuelle des enfants est qu’il y a une surreprésentation de certains groupes ethniques minoritaires par rapport aux effectifs de la population générale (Guardian). »
Rebelote, c’est justement de l’autre côté de la Manche, qu’une décision franchement hilarante est en train d’être prise : « Le chef de l’unité de lutte antiterroriste britannique a suggéré de désigner les djihadistes comme des “terroristes qui dénaturent les buts de la religion”… ou “des adeptes de l’idéologie d’Oussama Ben Laden” (The Times). »
Le raisonnement (résonnement ?) à l’œuvre derrière cette malœuvre (non, ce n’est pas une coquille) est-il que les terroristes islamistes et les djihadistes cesseront immédiatement d’avoir des envies génocidaires vis-à-vis des kouffars et qu’ils les prendront dans leurs bras, ou bien est-ce, au contraire, que l’on cessera de chercher les coupables là où ils revendiquent de se trouver (Allah akhbar !), pour les chercher parmi les petits garçons de 5 ans ?
Ne pas voir ce qu’on ne croit pas
La majorité des citoyens n’est pas aveugle. De là à les qualifier de voyants, il y a loin. En effet, on ne parle pas de marabouts, mais de gens qui acceptent de voir ce qui est devant leurs yeux.
Pour une majorité de journalistes, qui servent d’intermédiaires au plus grand nombre, « un consensus a émergé dans la presse, (selon lequel) la vérité n’est pas un processus de découverte collective, mais une orthodoxie déjà connue de quelques-uns, dont la mission est d’informer les autres », comme l’a écrit Bari Weiss, une journaliste du New York Times qui a préféré démissionner plutôt que d’accepter les ordres (BariWeiss.com). Quand les faits contrarient l’idéologie, ils préfèrent supprimer les faits. Ou en inventer d’autres. Si vous ne me croyez pas, demandez à Goebbels, demandez à Staline, demandez à Edwy Plenel, à Télérama, au Monde, pour n’en citer que quelques-uns, tout aussi emblématiques que le New York Times.
Il fut un temps où l’on comprenait le mot progrès dans son acception de modernité. À cette époque, la France avait toujours une dizaine d’années de retard sur les États-Unis. Aujourd’hui, le progressisme consiste à viser le retour au stade Neandertal. Alors, c’est nous qui menons la danse. La preuve : le New York Times copie Le Monde avec dix ans de retard, passant de « quotidien de référence » à « référence de propagande quotidienne ».
Shakespeare était progressiste, en gauche française dans le texte
C’est dans La Tempête qu’il constate : « Misery acquaints a man with strange bedfellows », le malheur fait coucher l’homme avec d’étranges partenaires. La même remarque peut être faite au sujet de l’alliance surréaliste entre gauchistes radicaux et black blocks, entre néo-féministes & LGBTQ et islamistes adeptes de la « sharia über alles », entre racailles des territoires perdus de la république et intellos auto-proclamés de nos médias mainstream. Pour le résumer, la ligue de ceux qui se définissent progressistes et de leurs ennemis théoriques, dont les actes traduisent leurs valeurs : réactionnaires, misogynes, racistes, sexistes, antisémites et homophobes.
Sauf que, d’évidence (toujours ces sacrés chiffres !), les citoyens français ne se reconnaissent pas dans ce « progressisme »-là. Le baromètre de la sécurité Odoxa faisait apparaître, au début du mois de juillet 2020, que 68 % des Français se sentaient en danger.
Ils n’ont pas tort, les Français : en 2018, une enquête de l’Insee dénombrait une « violence gratuite » toutes les 44 secondes. La violence gratuite est définie comme celle qui n’est pas motivée par l’appât du gain. Mais si celui qui vous trouve une sale gueule trouve également votre portefeuille, il ne va pas le laisser dans votre poche !
En 2019, le ministère de l’Intérieur a constaté que les coups et blessures étaient en « forte hausse » (+8 %) et les violences sexuelles en « hausse très nette » (+12 %) (le Parisien).
Pour la bien-pensance, seules les vies noires comptent
La même inversion entre faits réels et importance médiatique se constate au sujet de l’insécurité, à laquelle a très largement contribué le gang des frères Traoré (viols, attaques à main armée, trafic de drogues, etc.). Cela n’a pas empêché que toutes les manifestations et le consensus médiatique aient convergé vers la défense des agresseurs.
Si les agresseurs sont toujours plus nombreux que les agressés, cela tient à la loi de la jungle appliquée dans nos rues (dix armés contre un mains nues, c’est le bon dosage), mais aussi au fait que l’opprobre public s’abat parfois sur les victimes, souvent sur le système, jamais sur les coupables. De quoi faire des émules chez les « j’ai envie, je prends », qui profitent de leur aura de pauvres nounours malmenés par le syssstème.
Les inconditionnels de BLM (Black Lives Matter, si vous sortez d’un coma de 6 mois) en France et en Navarre montrent, à l’insu de leur plein gré, qu’ils sont exactement ce qu’ils reprochent à leurs ennemis : des Occidentaux gâtés et méprisants jugeant « leurs petits protégés » trop primaires pour être tenus responsables de leurs actes.
Techniques de séduction
En attendant, le scandale ne vient pas de ce que, en un mois dans notre pays, plusieurs personnes aient été tuées sans aucune raison, et pour certaines d’entre elles, à la suite d’un guet-apens, par de la « violence gratuite ». Ce qui choque nos édiles, c’est que certains ont traité de sauvages les assassins qui tuent pour tuer.
Quand le sage montre la lune, l’idiot regarde le doigt. Et quand le ministre appelle un chat un chat, les défenseurs des souris danseuses font la danse des sept voiles pour convaincre des électeurs – stupides, forcément stupides – qu’ils les laisseront continuer à tuer pour le plaisir, s’ils votent pour eux.
Résultat ? La pétition #LaRacailleTue : STOP à l’omerta sur ces massacres ! a recueilli plus de 75.000 signatures en quelques jours. LM♦
Liliane Messika, MABATIM.INFO