3 août 2020
« Tout ce qui est excessif est insignifiant »
L’impossibilité d’appliquer cette maxime de Talleyrand à la France du XXIe siècle est proportionnelle à l’imbécillité consistant à juger le passé à l’aune de valeurs nées deux siècles après les faits.
On est obligés de constater que, plus les héros diminuent d’envergure, plus sont microscopiques les actes sur lesquels s’articulent les polémiques sociétales. Impossible de ne pas diagnostiquer que l’on est arrivés au niveau zéro des uns et des autres.
Cela donne à l’entrisme des militants de la sharia über alles, selon l’expression de ma consœur Messika, beau jeu pour choisir les plus ridicules des combats afin de faire avancer d’un centimètre le pion de leur emprise sur nos esprits.
Après la piscine de Grenoble l’année dernière (été 2019), un poney de Troie trottine sur les tapis d’une salle de sports lyonnaise. Charlie Hebdo a levé le voile sur la controverse de Vade Retro Veritas :
« quelques activistes font exprès de venir voilées dans une salle de sport et filment la scène en caméra cachée. La personne à l’accueil leur explique alors que le règlement interdit les couvre-chefs, par ‘’mesure de sécurité’’… Une interdiction que les militantes interprètent comme une discrimination envers les femmes musulmanes (Charlie Hebdo). »
Tirer la langue vers le bas
Notons que c’est la même « ONG » tricheuse qui a officié dans les deux cadres sportifs et que son nom, « Alliance citoyenne », est aussi usurpé que sa prétention caritative. Plutôt que la citoyenneté, cette officine agit, en réalité, pour promouvoir le communautarisme islamique et elle relève bien plus du lobby religieux que de l’association loi de 1901.
Si beaucoup associent subliminalement cette loi à celle de 1905 sur la laïcité, ils ont tort : la première stipule que l’association en question doit avoir un but autre que de partager des bénéfices et que son activité ne doit pas enrichir directement ou indirectement l’un de ses membres. C’est ce qui lui permet d’obtenir un statut avantageux auprès du fisc. La seconde définit simplement que la religion relève de la sphère privée et qu’elle ne doit avoir aucune relation avec la sphère publique. Article 2 : « La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte (Legifrance). »
Qu’importe le prétexte, pourvu que les militantes sportives (rien à voir avec des sportives militantes) aient l’ivresse de la victimisation ! En effet, derrière la victimisation, se cache toujours la revendication, comme derrière le droit à la différence, la différence des droits. En l’occurrence il s’agit d’exiger un changement du règlement d’une salle de sports, qui peut continuer à interdire « tous les couvre-chefs » pourvu qu’elle en excepte le foulard islamique.
Tous les prétextes sont bons, surtout les mauvais
Ce sont des marionnettistes qui ont envoyé les voilées faire filmer leur refus de se laisser dévoiler. Elles ont récité leur credo, oups, leur Coran, sans faillir, sauf à la logique la plus élémentaire.
Les Alliances Citoyennes, dont la « diversité » est le premier des principes sur la page d’accueil de leur site, n’agissent en réalité qu’au profit d’une seule catégorie, comme en témoigne la liste de leurs campagnes. Rien d’étonnant à cela puisque de même que « ONG » est, pour eux/elles, synonyme de « lobby communautariste », « diversité » est celui de « musulmans » et la « campagne citoyenne » à l’œuvre dans la salle de sports s’intitule, sans honte, « Droits civiques pour les femmes musulmanes. »
L’article I de la constitution française est pourtant :
« La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion (Conseil Constitutionnel). »
Que vient faire une campagne pour les droits civiques de la moitié d’une catégorie de citoyens, dans une république où ils sont tous égaux devant la loi ? C’est tout simple : en reprenant les termes utilisés outre-Atlantique, elle vient agiter subliminalement l’idée d’une égalité… entre les citoyens français et les citoyens américains d’une époque où, précisément, ces derniers n’étaient pas tous égaux.
Un petit pas en avant pour l’entrisme, un grand pas en arrière pour l’humanité
À quoi peut bien servir d’avoir obtenu la fermeture d’une salle de sport ou l’autorisation pour des femmes d’y faire de la gymnastique avec un foulard sur la tête ?
Ceux qui posent cette question ignorent qu’une fois une terre conquise par l’islam (mesurât-elle 100m2), elle appartient à l’oumma jusqu’au jugement dernier.
C’est pourquoi le califat revendique le sud de la France jusqu’à Poitiers et l’est de l’Europe, de la Turquie jusqu’à l’Autriche.
Quant aux parcelles de territoires soustraits à la république, elles finiront par justifier que la France soit scindée en deux États pour deux peuples. Il suffira de donner aux « réfugiés musulmans du 9-3 » une définition tirée de celle de l’UNRWA (l’agence de l’ONU dévolue exclusivement aux réfugiés musulmans de la Palestine mandataire) : « toute personne de sexe masculin qui a vécu pendant deux ans dans le 9-3 et qui a perdu son travail ou son domicile à cause du racisme systémique, ainsi que ses descendants mâles sans limitation du nombre de générations (UNRWA). »
Utiliser la démocratie pour tuer la nation
En attendant, tous les arguments, y compris les plus ostensiblement mensongers, sont bons à prendre pour justifier la conquête des colonisateurs islamistes.
C’est ainsi que Alliance Citoyenne du Grand Lyon prétend : « Nous sommes convaincus que nous ne pouvons pas faire progresser les libertés des femmes avec des interdictions. Celles qui ont pris part à cette action dans la salle de sport lyonnaise ne devraient pas avoir à choisir entre le droit de faire du sport et celui de croire librement. »
Ce galimatias invite au questionnement : quelles libertés féminines, le port du signe de l’infériorité féminine peut-il faire progresser ? A contrario, quel arrêt à la progression de cette liberté se produira-t-il, si les femmes musulmanes sont obligées de se plier à la loi commune dans l’enceinte d’une salle de sport où tous les couvre-chefs sont interdits ?
Le foulard qui cache la forêt de la sharia
En France, on aime rire des Belges, dont on considère l’accent comme un signe d’infériorité intellectuelle. Tiens, comme le voile pour les femmes ! Florence Bergeaud-Blackler, anthropologue française, chargée de recherche CNRS en poste au laboratoire Groupe Sociétés, Religions, Laïcités de l’EPHE, a pourtant choisi Le Soir, un quotidien belge, pour y publier une tribune intitulée « Le Hidjab et les errements du néo-féminisme. » Elle y observe que « D’après les exégètes, et en résumé, le hijab est le principe de séparation chargé de soustraire de la vue une chose ou un être. (…) Nos enquêtes sur la norme halal et sur l’endoctrinement des femmes à l’islam salafi ont montré que le port volontaire de ce vêtement – qui ne laisse découvert que le visage, cache les formes du corps, et que l’on doit revêtir en tous lieux et tout le temps sauf à domicile devant ses proches – est toujours le résultat d’un endoctrinement (l’apprentissage et l’adhésion à une doctrine), tout sauf une ‘’liberté’’ (le Soir) ».
Croire, croasser et casser librement
Cela relativise le postulat utilisé par Alliance Citoyenne dans sa stratégie de conquête de l’espace public au service de la sharia, selon lequel il n’existe de choix, pour la femme musulmane, qu’entre croire librement et faire du sport.
Remarquons qu’entre les deux, le cœur de la vraie croyante ne devrait jamais balancer : nous pouvons suggérer des méthodes efficaces pour monter à cheval équipée de palmes, masque et tuba, ou pour danser le Lac des cygnes en burqa et chaussures de ski.
Quant à croire librement…
Si c’est en Allah, l’absence de foulard n’a jamais freiné les croyantes de l’époque de Mahomet.
Si l’adoration religieuse prend pour objet les Martiens, alias « les petits hommes verts », l’entonnoir en matériau recyclé est préconisé.
Enfin, s’il s’agit de vénérer le fromage blanc plutôt que la matière grise, nous conseillons le port de la faisselle, mais cette option est peu vraisemblable, car on sait aujourd’hui que la matière noire est en tout point supérieure à tout ce qui est blanc.
À ce propos, remarquons cependant que les shariateurs hexagonaux procèdent avec beaucoup plus de finesse que leurs homologues BlackLiveMatteurs américains, qui brûlent leur drapeau et des bibles pour aller plus vite en besogne (New York Post).
Un seul mot vient à l’esprit pour saluer leur sereine détermination : chapeau ! CA♦
Cécile Attal, MABATIM.INFO
Excellent. Pour la natation, je suggère burqini et palmes en fonte.
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