Cancel Culture, digne héritière du KGB

Zohra Bitan devrait être remboursée par la Sécurité Sociale

À l’occasion du procès des assassins de Charlie et de l’Hyper-Casher, Zohra Bitan, grande gueule à la scène sur RMC et encore plus grand cœur à la ville, a piqué une colère contre les lâches et les militants de l’islamisme qui s’abritent derrière une « pseudo islamophobie qui n’existe pas » pour pratiquer un relativisme destiné à museler les partisans de la liberté de l’égalité et de la fraternité : « Le procès Charlie, ce n’est pas un procès contre les musulmans, c’est un procès pour que nous restions le pays des Lumières, qui accueille, intègre et assimileLa liberté, c’est la paix qu’il y a dans notre pays, c’est 12 millions d’élèves qui vont à l’école… Il n’y a pas de liberté contre les autres mais une seule liberté qui permet à tous de vivre ensemble. Ceux qui ne veulent pas l’admettre n’ont qu’à aller vivre dans les pays de dictature, ils reviendront à genoux (Twitter). »

Comment, dans le pays des Lumières, en est-on arrivé à des émeutes pour défendre un dealer violeur, mort après une arrestation musclée, en imitation des Américains, qui cassent du Blanc partout, pour marquer leur solidarité vis-à-vis d’un truand tué par un policier probablement coupable d’excès de zèle ?

Certes, il existe des individus racistes contre les Noirs aux États-Unis, probablement même plus que contre les Arabes en France, mais indéniablement moins que contre les Blancs au Zimbabwe ou contre les non-Arabes au Soudan.

Mais du racisme systémique dont se plaignent les indigénistes et autres commerçants en victimitude, on ne trouve nulle trace en Occident.

Ce n’est pas un hasard, c’est une éducation

En 1970, Youri Bezmenov a fait défection de l’URSS après une brillante carrière comme « journaliste » à Novotny, une filiale du KGB, où son véritable travail consistait à poursuivre, par d’autres moyens, la guerre visant à instaurer la dictature du prolétariat sur toute la surface du globe.

En 1984, il a donné une interview dans laquelle il a détaillé les méthodes de son ancien employeur (YouTube). « Novosty, qui signifie ‘nouvelles’ en russe, n’a comme vocation que de produire des histoires fausses et partiales et de les implanter dans les médias étrangers. Le but de cette activité du KGB est la désinformation », a-t-il expliqué dans sa « Lettre d’amour à l’Amérique[1] ».

À quoi sert cette désinformation systématique ? À changer la perception de la réalité de suffisamment de citoyens pour que l’État ciblé soit paralysé quand deviennent indispensables des mesures qui devraient être dictées par l’instinct de conservation.

Les plus de ***ante ans se rappellent sûrement le sentiment, entre malaise et hilarité, qui nous animait lorsque nous apprenions que tel apparatchik du Parti communiste soviétique avait été déchu et exécuté, puis qu’une équipe de techniciens s’occupait de le faire disparaître de toutes les photos officielles où il avait figuré.

Aujourd’hui, la « cancel culture » nous vient de l’ouest et elle consiste à effacer toute trace d’une personne qui a dit, ou pensé, ou qui aurait pu dire ou penser quelque chose qu’une victime labellisée* (*minorité AOC) trouverait offensant. Ça vient de l’ouest, mais le virus d’origine a été conçu à l’est de l’Ukraine.

« Je ne peux pas croire, je ne VEUX pas croire »

Il ne manque pas d’universitaires qui affirment : « je ne veux pas croire que des gens se livrent à des attentats-suicides s’ils ne sont pas poussés par la misère et l’humiliation » et qui le répètent, même après avoir lu les statistiques prouvant que la majorité des islamikazes provient des couches plus éduquées et plus aisées que la moyenne (Mabatim.info).

L’aveuglement volontaire qu’ils professent leur a été enseigné en trois phases : démoralisation, déstabilisation et crise. Le mode d’emploi a été établi par Lénine et il se révèle toujours très efficace, particulièrement dans les civilisations de la culpabilité très individualistes (également appelées judéo-chrétiennes), alors que le modèle ne prend pas dans les sociétés de la honte et de l’honneur (l’islam particulièrement), où le pire qui puisse arriver est de perdre la face, en acceptant d’avouer qu’un membre du clan a pu avoir tort[2]. Dans ces sociétés tribales et autoritaires, l’individu n’a aucune valeur, seul compte le groupe.

Il est relativement facile de culpabiliser un individu, surtout si on commence le processus de formatage sur des propagandés d’âge tendre, alors que les totalitarismes, ayant l’entière mainmise sur les opinions de leurs populations, ne tolèrent pas la plus petite ingérence culturelle extérieure. Dans les pays musulmans où la sharia est la source du droit, aucune autre religion que l’islam n’est autorisée. CQFD.

Les défaites des uns ne sont pas toujours les victoires des autres

Les Américains étaient mille fois plus forts que les Vietnamiens, mais ils ont quand même perdu une guerre, que leurs adversaires n’ont pas gagnée, puisque c’est de l’intérieur que sont intervenus la démoralisation, puis la déstabilisation, suivie d’une crise qui n’a pas été jusqu’à son terme…

Ledit terme pourrait bien advenir sous les coups de boutoir des « wokes », les éveillés en anglais et les « idiots utiles » en soviétique dans le texte.

L’enchaînement décrit par Bezmenov dans les années 1980 a permis à l’Union Soviétique, à ses satellites et à ses successeurs d’enchaîner le bon sens des citoyens jusqu’à ce que les sociétés riches se déclarent, aujourd’hui, coupables de tous les maux de la terre et cherchent à se décharger de cette culpabilité en s’identifiant à leurs victimes.

Sauf que les faits ont peut-être (ou pas) été commis par leurs ancêtres, contre les ancêtres de descendants non identifiés et que le but de l’opération n’est pas la réparation d’un préjudice, mais la prise du pouvoir par les auto-proclamés spoliés au détriment des auto-accusés spoliateurs.

À vos marques, démoralisez, prêts, partez !

  1. La plus longue des trois phases est la première : la démoralisation. Elle est estimée au minimum à quinze ans : le temps qu’il faut pour subvertir à la base, c’est-à-dire dès le CP, trois générations de futurs professeurs et de futurs associatifs, qui agiront comme fer de lance de l’idéologie de l’adversaire. Ils provoqueront la chute de leur propre système, car ils auront été convaincus d’adopter les valeurs de l’ennemi.
  2. Après la démoralisation, la déstabilisation est plus courte : une fois que les idiots utiles ont formaté les étudiants et les leaders d’opinion, trois à cinq ans suffisent pour déstabiliser l’économie, réorienter la politique étrangère et démilitariser la défense du pays ciblé.
  3. C’est alors que le pays est mûr pour la crise, troisième étape du processus, qui en trois à six semaines, met à plat l’économie et provoque un changement de gouvernement, plus favorable à l’idéologie conquérante.

En 2020, la Covid a généreusement préempté cette phase, dont les prémices se nommaient Nuit Debout (idiots utiles niveau lycée, voire université) et Gilets jaunes (victimes véritables des décisions contre-nature prises par les bons élèves de la démoralisation arrivés à pied d’œuvre).

L’Internationâ-â-â-âleuh vaincra le genre humain

Si le KGB a théorisé noir sur blanc le processus par lequel mener à bien la conquête du genre humain, une autre idéologie, tout aussi totalitaire, pratique ses basses œuvres avec le même systématisme.

Les phases de l’islamisme sont plus courtes et décrivent une stratégie guerrière, plutôt qu’une entreprise de normalisation psychologique à long terme.

Quatre temps pour une manœuvre qui a prouvé son efficacité depuis le VIIe siècle de notre ère : Provocation – agression – victimisation – culpabilisation. Puis, après la victoire, extermination des irréductibles et persécution de la minorité survivante.

La circonstance atténuante de légitime défense existe dans la plupart des systèmes juridiques, aussi cette argumentation a-t-elle largement débordé le cadre des faits réels, pour devenir une revendication systématique dans le cadre de stratégies de conquête, où l’agresseur prétend se défendre contre une agression imaginaire : « Qui t’es twa, tu m’regardes dans les yeux ? Baisse les yeux ou j’te fume ! »

« Les Turcs massacrant les Arméniens pendant la guerre de 14-18, les présentaient comme des agents de l’ennemi, après les avoir exclus de la communauté ottomane et soumis à une ségrégation rigoureuse. Les nazis massacrant les Juifs d’Europe, dénonçaient leur visée dominatrice et les présentaient comme les fauteurs de guerre et les corrupteurs de la race aryenne, justifiant leur exclusion de la nation allemande puis leur relégation dans les ghettos et enfin la « solution finale ».

Tout récemment encore, l’armée israélienne a fait plusieurs victimes en détruisant des sites du Hamas dans la Bande Gaza, en représailles à de nombreux tirs de roquette et de mortier à répétition sur plusieurs villes d’Israël. Ignorant les agressions inacceptables initiales, les Palestiniens se présentent comme les victimes de la prétendue barbarie israélienne (le Figaro). »

La phrase ci-dessus est tirée d’une tribune de Renée Frégosi, intitulée « Pourquoi l’Occident doit en finir avec la victimisation » et publiée le 28 mars 2019, un an avant le paroxysme victimaire actuel. C’est dire si la philosophe et maître de conférences en sciences politiques a crié dans le désert !

L’Occident est un territoire de conquête indifférencié

Que ce soit en Europe ou aux États-Unis, l’Occident offre aux individus une tentation que tous les totalitaires du monde se donnent la main pour éradiquer : qu’ils soient marxistes, impérialistes ou fanatiques religieux, voire les trois à la fois, mon Général, leur emprise sur les populations qu’ils dominent est menacée par la présence d’un modèle alternatif.

En témoignent les différentes initiatives conformes aux feuilles de route décrites ci-dessus : en Catalogne, à partir de la rentrée scolaire 2020, des cours de religion musulmane seront ajoutés au programme scolaire de plusieurs écoles primaires et secondaires, à Barcelone, Baix, Llobregat, Gérone et Tarragone. Formater les enfants au dogme, aux valeurs et aux inégalités de la doctrine musulmane, dans le cadre d’un accord de coopération entre l’État espagnol et la Commission islamique d’Espagne (qui nommera les enseignants), n’a pas pour objectif officiel de faciliter leur conversion à terme, mais de « garantir le libre exercice des cultes et de maintenir la cohésion sociale (la Vangardia). » Bien sûr, on ne demande pas aux signataires de part et d’autre d’y croire : juste de faire semblant.

La surenchère se donne en spectacle

Le 8 septembre 2020, à Hollywood, l’Académie des Oscars a dévoilé sa nouvelle stratégie : à partir de 2024, pour entrer en compétition, les films devront satisfaire à au moins deux sur quatre critères.

S’agissant du thème, du scénario et des acteurs, au moins un des acteurs principaux devra appartenir à un groupe racial ou ethnique sous-représenté. Qu’est-ce que ça représente, un groupe sous-représenté ? Voici la liste : asiatique, hispanique ou latin, Noir ou Afro-américain, autochtone ou Amérindien ou encore Amérindien d’Alaska, originaire du Moyen-Orient ou d’Afrique du Nord, Hawaïen natif ou autre insulaire du Pacifique, appartenant à une autre race ou origine ethnique sous-représentée. Hum, ces feux de la rampe éclairent modestement notre compréhension…

Ce n’est pas fini : 30 % des seconds rôles doivent provenir d’au moins DEUX des groupes sous-représentés : femmes (oui, vous n’aviez pas remarqué que les femmes étaient sous-représentées au cinéma ?) ou appartenant aux groupes raciaux ci-dessus cités, auxquels il faut ajouter LGBTQ et handicapés.

Quant au sujet du film lui-même, il doit être centré sur un.e.des héro.ïne.s appartenant à la catégorie d’où proviennent les acteurs des seconds rôles.

Il en va de même pour les équipes techniques dont les directeurs, chefs op’, compositeur et autres fonctions de premier plan devront provenir des mêmes catégories.

– On propose Beethoven pour la musique.
– Impossible : un mâle blanc cisgenre de plus de 50 ans, on se ferait flinguer par MeToo !
– Mais il était handicapé : un sourd pour la musique, ça aurait de la gueule !
– De toute façon, pas possible : il est mort.
– Et alors ? Les morts ne font pas partie des catégories sous-représentées ? C’est quoi cette discrimination ?

On comprend pourquoi cette mesure simple et facile ne sera exigée qu’à partir de 2024 et l’on peut en conclure qu’à partir de cette date, les films américains auront ou bien un Oscar ou bien un public. LM♦

Liliane Messika, MABATIM.INFO

[1] Love Letter to America, publiée en 1984, à Los Angeles, sous le pseudonyme de Tomas Schuman, ISBN 978-0-935090-13-0.
[2] Lire le très éclairant pédopsychiatre Maurice Berger (Causeur)

4 commentaires

  1. On commence par nier ton passé,puis ta culture,puis ton histoire et on finit par nier ton existence.
    Rien n’est insignifiant, rien n’est sans importance et tout est lié dans la désinformation.

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  2. Excellent article. La désinformation systématique par le KGB, c’est ce qui a permis d’inventer de toutes pièces un « peuple palestinien ».

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  3. Ce qui donne à penser que le nouveau maire EELV de Bordeaux est entré en phase 2 lorsqu’il s’en prend au sapin de Noël, « arbre coupé donc mort ».

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