
Mélenchon est un peu le Richard Anthony de la politique
Il prend des « tubes » anglo-saxons et les adapte à la sauce hexagonale. Des fois, ça donne une agréable berceuse, comme « Et j’entends siffler le train » et des fois, ça fait un flop. De plus en plus souvent, c’est le flop. On parle de Mélenchon, pas du regretté Richard Anthony !
Le dernier succès américain dont le Lider Muslimo de Marseille s’est emparé figure dans la catégorie « Black is beautiful ». Il s’agit de la couleur foncée du sirop à faire avaler aux gogos : BLM, marque déposée sous le nom Black Lives Matter, les vies noires comptent. En français, c’est devenu
« Si j’avais les Traoré, je m’agenouillerais devant le père, la mère, les frères et les sœurs, oh oh, ce serait le bonheur ».
Le mouvement BLM original mitraille de procès d’intention les téméraires qui croient que TOUTES les vies comptent. Erreur : pour élargir son offre commerciale, il est important que le Victimitudinal ait de plus en plus de vies noires à déplorer. Le mot important est « noires », pas « vies ».
Dans cette optique, la marque milite pour la disparition de la police au moyen de la réduction de son financement. Il n’y a que les idiots utiles de cette officine financée par la fondation Soros et l’ensemble des GAFA de la repentance pour penser que moins de police égalera moins de morts noirs. Les stratèges, eux, savent que c’est le contraire et c’est justement ce qu’ils cherchent.
« Pas d’État de droit, pas de chocolat », chante l’Union européenne quand elle veut faire plier la Pologne et la Hongrie, auteurs d’un crime de lèse-apparatchiks en voulant continuer à faire la loi chez elles. Elles auraient beau jeu de faire remarquer à l’UE que celle-ci finance des mouvements terroristes pas très respectueux du droit, puisqu’ils budgètent les rémunérations d’assassins de civils israéliens. Mais, heureusement pour les politiciens de l’est, leurs arguments sonnants et trébuchants sont plus efficaces que la morale, mot intraduisible en européen dans le texte. Fermeture de la parenthèse.
Ce n’est, en tout cas, pas dans cette direction que notre Insoumis national veut faire échouer notre barque : l’État de droit, deux mots qui puent la contrainte et les devoirs. Le.la.les droit.e.s, il est contre. À l’inverse, ce qui lui chante, c’est de copier les revendications de BLM. Il y voit une garantie de succès, sans les inconvénients de la loi et l’ordre. Le désordre, Mélenchon, il kiffe.
C’est bien la première fois qu’une politique donne des résultats instantanés
« Les coupes budgétaires dans le financement de la police ont entraîné 710 meurtres et plus de 2800 victimes par balle aux États-Unis dans le cadre de ce qu’un expert a surnommé l’effet Minneapolis » explique le Daily Mail britannique. Sa Majesté tremble à l’idée de la contagion. Elle a de quoi : à la suite de la mort de George Floyd, le conseil municipal de Minneapolis a accédé aux exigences de Black Lives Matter et a voté le démantèlement progressif de sa police, en commençant par baisser substantiellement son budget.
« L’effet Minneapolis » a été décrit par un professeur à la Faculté de droit de l’université de l’Utah, Paul G. Cassell. Dans son article intitulé « Expliquer les récents pics d’homicides dans les villes américaines : l’effet Minneapolis et le déclin de la proactivité de la police (SSRN) », il définit les mesures proactives comme les contrôles de rue et toutes les méthodes conçues pour prévenir les crimes commis par armes à feu. D’après lui, « 2020 sera facilement l’année la plus meurtrière en Amérique pour les homicides liés aux armes à feu depuis au moins 1999. »
Ce n’est pas une prévision en l’air, mais une conclusion logique d’observations chiffrées :
« la baisse significative de certaines formes de maintien de l’ordre explique les pics d’homicides. Les taux de criminalité n’augmentent que pour quelques catégories spécifiques, à savoir les homicides et les fusillades. Ces catégories de crimes sont particulièrement sensibles aux réductions des services de police proactifs. Les données indiquent également que ces pics correspondent à la mort de George Floyd et aux manifestations anti-police qui l’ont suivie et qui ont probablement conduit à un déclin des forces de l’ordre. »
Du fait de la Covid, une commission spéciale avait été mise en place pour étudier l’impact de l’épidémie sur les crimes et délits. Ce qu’elle a mesuré provient aussi d’une origine plus sombre (on n’a pas dit « plus noire »). L’augmentation des crimes entre juillet 2019 et juillet 2020, dont le pic ne correspond pas à la maladie, mais à l’élément déclencheur du mouvement BLM, se chiffre ainsi : homicides + 87 %, incendies criminels +82 %, vols qualifiés +37 %, voies de fait graves +20 %. La bonne nouvelle, c’est que pendant la même période, les viols ont chuté de 22 % et les voies de fait domestiques aggravées de 8,4 %. En revanche, les cambriolages ont augmenté de 25 % et les vols de voitures de 40 % (National Commission on Covid19).
Savoir ce qu’on veut et s’en donner les moyens
Mélenchon parle mal anglais parce que, a-t-il expliqué lors d’une interview, il a « fait la bêtise de boycotter cette langue pendant dix ans. À l’époque en Amérique latine, on ne parlait pas la langue des gringos (Libération). » Pourtant, il fait rien qu’à les copier, les gringos : il a déclaré vouloir « une police aussi désarmée que possible pour qu’elle inspire le respect, une police pensée, organisée, disciplinée, obéissante à l’État républicain (BFMTV). »
Deux jours après sa déclaration, la ville de Dijon était mise à sac par des troupes armées et une vidéo tournait en boucle sur Internet, montrant des jeunes cagoulés armés de pistolets et de mitraillettes avec lesquels ils tiraient en l’air (Vidéo Twitter).
Aussitôt, le député de Marseille effectuait un impeccable demi-tour, tout en restant droit dans ses bottes :
« Les bandes armées doivent être dissoutes. Les gangs désarmés »

Rappelant la mélenchonnerie vieille de 48 heures, des internautes ne se sont pas privés de lui demander s’il convenait, pour y parvenir, d’utiliser des pistolets à eau, des lettres recommandées ou des bisous…
Aie ! Internet présente un net inconvénient par rapport au tableau noir de l’enfance du petit Jean-Luc : le réel y fait aussi la Une et on ne peut pas y effacer d’un coup d’éponge les déclarations délirantes, même quand elles ridiculisent leur auteur.
Le choix de Sophie, version Jean-Luc
Si cela ne tenait qu’à lui, le gaucho des champs importerait la guerra civil en ville. Sauf qu’il est maintenant un élu de la nation : « Ma personne est sacrée, la République c’est moi ! (TF1) » fait partie de ses citations inoubliables, que Yann Barthès appelle « les images doudou. »
Le verso négatif, c’est que quand on dit « lundi c’est police au lit » et « mercredi, les gangs aussi », il reste compliqué de revendiquer la loi pour soi et de l’interdire aux autres.
La meilleure solution est de se retrouver calife à la place du calife. Quand on n’a pas les moyens de passer par la case révolution, cela implique de se faire élire.
Pour ce faire, celui à qui ont manqué seulement 600.000 voix pour figurer au 2e tour de l’élection de 2017 retournera au charbon en 2022.
Comme il l’avait fait fuiter dans la presse depuis début octobre (le Figaro), il a toujours été partant pour son troisième tour. Il a attendu, pour l’annoncer, que soit un peu passé le buzz sur l’élection de son homologue Biden aux États-Unis. Cette élection-là n’est encore pas validée, mais puisque tous les médias de la bien-pensance occidentale la célèbrent déjà, c’est tout comme. Pour la candidature de JLM, ce fut chose faite sur TF1, le 8 novembre.
Histoire de bien montrer qu’il répond modestement à la demande d’un peuple avide de recevoir le don sa personne pour atténuer son malheur, Jean-Luc fait mine de conditionner sa candidature à l’obtentionde 150.000 signatures, sur une plateforme créée instantanément par ses partisans. On aurait trouvé plus pertinent le chiffre de 600.000, mais il ne nous a pas demandé notre avis. Personne n’avait d’inquiétude sur le succès de son exigence de primaire à lui tout seul et tout le monde avait raison puisque le 10 novembre à 14 heures, https://noussommespour.fr/ avait déjà recueilli 121.683 signatures.
C’est bien regrettable, mais Calimélenchon ne peut pas suivre l’exemple américain, car en France, « Pour réduire la fraude électorale, le vote par correspondance est supprimé » titrait le très pro-Biden Monde, le 13 novembre 1975. 45 ans, déjà ! Et personne n’a (encore) essayé de revenir en arrière…
C’est pourquoi le Mélouche devra convaincre 50 % des électeurs plus 1 et pas seulement les membres soumis à son parti.
Au programme, une monarchie mélenchonnienne
Officiellement, le candidat veut « abolir la monarchie présidentielle », mais c’est clairement parce que le monarque actuel est un autre que lui. La façon dont il a géré la présidence de son parti ne laisse, à ce sujet, place à aucun doute.
En janvier 2019, « De plus en plus de cadres de La France insoumise critiquent ouvertement le comportement « jupitérien » de leur mentor et dénoncent la dérive autocratique des dirigeants. Le 9 janvier dernier, quatre candidats aux élections européennes, dont Charlotte Girard coresponsable du programme, ont rédigé un courrier interne dans lequel ils disent leur « stupéfaction » devant la « brutalité » avec laquelle le député des Bouches-du-Rhône a répudié François Cocq, cofondateur du Parti de gauche (l’organe central de LFI) (la Dépêche). »
Trois mois plus tard, un candidat LFI aux élections européennes ajoutait son grain de sable au marécage qui handicapait déjà la réputation mélenchoyen-âgeuse : « Comment peuvent-ils plaider sans relâche pour une vraie démocratie en France, eux qui organisent LFI comme une dictature ?… Jean-Luc Mélenchon, lui, gouverne LFI en autocrate (Public Sénat). »
Écologie des villes et écologie des champs
On ne peut pas retirer à JLM les qualités qu’on reconnaissait volontiers à JMLP (Le Pen père) : tribun il est, et doué du sens de la formule il reste. Il annonce qu’il va « déconfiner les esprits ». On espère que ce ne sera pas grâce à des camps de rééducation. Autre objectif fleurant bon la campagne (présidentielle), il va « favoriser une harmonie entre les êtres humains et la nature ».
Dans cette optique, on ne doute pas que son retour au charbon soit un clin d’œil appuyé aux écolos. Outre-Rhin, ils ont déjà réussi l’exploit de fermer les centrales nucléaires, s’honorant ainsi d’un bilan idéologique ultra positif : ils paient leur électricité 87 % plus cher que nous (France TV et Commission Européenne) et ils nous sous-traitent celle qu’ils n’arrivent pas à produire avec le charbon, lequel tue chaque année, dans le monde, 10 à 15.000 mineurs (on parle des travailleurs de la mine, pas des moins de 18 ans) et 700.000 prématurés (Ecologie-Illusion). Quant à la pollution…
Ça alors, il ne suffit pas d’appliquer les diktats du petit livre rouge pour faire passer la planète au vert ?
Les pisse-vinaigre vont encore chercher des poux dans la tête des chiffres
Si l’on en croit les déclarations d’intention pour 2022, sur la gauche de l’hémicycle, on n’est pas loin de la demi-douzaine.
L’objectif de Mélenchon est de se retrouver, au deuxième tour, face à son alter-ego de droite, car il est sûr, archi-sûr, que le front républicain remplira son escarcelle. Rien n’est moins certain.
Mais il faudra, pour le vérifier, qu’il soit présent au deuxième tour ! L’argument de celui qui manie le conflit comme personne, mais contre tout le monde, est qu’il croit posséder une martingale imbattable : « je suis un pôle de stabilité (le Monde) », a-t-il modestement déclaré en se déclarant candidat.
Certes. Mais la stabilité dont il aurait besoin n’est pas celle de son insatiable goût du pouvoir, c’est celle qui lui permettrait de ratisser large en donnant à ses alliés objectifs de quoi se reconnaître dans sa candidature. Aura-t-il assez, jusqu’au premier tour, pour séduire tous ses chers ennemis ? Pas sûr : « je compte porter avec détermination une candidature communiste à la présidentielle » (André Chassaigne, PCF) ; « Je ne crois pas que ce soit sur cette ligne-là que la gauche puisse remporter l’élection présidentielle » (François Hollande, ex-président le plus calamiteux de la Ve république) (le Figaro) ; « Jean-Luc Mélenchon… choisit ses humeurs plutôt que son instinct politique. Dommage pour lui, dommageable pour la gauche » (Jean-Christophe Cambadélis, ex-chef du PS à l’époque du calamiteux en chef) (Huffington Post) ; « Toutes celles et ceux, par leurs aventures personnelles, leurs initiatives individuelles, leurs ambitions égoïstes, menacent ce rassemblement possible » (Olivier Faure, premier secrétaire confidentiel de ce qui reste du Parti socialiste) (le Figaro) « Hier, dans un emportement tu disais, « la République c’est moi ». Désormais dans un entêtement solitaire, tu prétends incarner l’alternative à toi tout seul. Cette pente égoïste est mortifère. » (Julien Bayou, belle-gueule et secrétaire national des Verts (JDD) ; « Jean-Luc Mélenchon a fait son choix. Je le respecte. Les communistes feront le leur en temps voulu ».

Penser aux urnes, mais en dehors de la boîte
Oui, bon, pôle de stabilité, de disponibilité ou d’éligibilité… Tout ça, c’est casque à pointe et Pickelhaube[1] ! L’important ce n’est pas de partir à point(e), c’est d’arriver en haut du podium.
Les derniers championnats américains ont clairement démontré que l’équipement comptait beaucoup plus que les prouesses personnelles des athlètes.
Avant de se lancer dans la bolivarisation de notre pays, le Lider Minimo putatif va devoir optimiser son matériel. Pour cela, il peut passer par une étape qui était encore inenvisageable il y a une semaine : recourir à l’expertise US.
Après tout, le grand méchant loup a été chassé, l’ex-président noir a accepté de jouer l’éminence grise de son ex-vice-prèze, si bien que les gringos vont s’éloigner de la richesse et de la puissance et par là même, (re)devenir fréquentables.
Yaka leur demander une formation sur l’emploi du vote par correspondance !
Emploi ? Vous avez dit emploi ? On peut faire financer la formation par Pôle Emploi ? LM♦

Liliane Messika, MABATIM.INFO
[1] le même en VO
Trop plein de verite ,Mais lé pays est d accord pour se laisser surprendre .
Heureusement la tele est active pour anesthesier lé bon peuple .
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