
Il était une mauvaise foi…
En 2011, le Nouvel Obs (qui n’avait pas encore acté de sa ringardise en supprimant la « nouveauté » dans son titre) narrait avec fierté l’engagement pour Gaza de Julien Bayou.
Pourquoi revenir dix ans plus tard (comme le temps passe !) sur cet épiphénomène ?
Parce que le petit Bayou, à l’époque petit-bourgeois gauche caviar jouant à la révolution, n’était que conseiller régional EELV et membre d’un obscur et microscopique groupuscule « Sortir du colonialisme ». Aujourd’hui, toujours petit-bourgeois, mais version sarouel à vélo et gauche quinoa, Bayou se présente comme tête de liste de l’union de la gauche, pour le second tour des régionales en Île-de-France, dimanche prochain (27 juin 2021).
Sa liste de bric et de broc se caractérise notamment par la volonté de créer un observatoire contre les discriminations, qui existe déjà et qui fait déjà double emploi avec l’Observatoire des inégalités. Parmi les autres mesures phares de la gauche vert-brun-rouge,
« le 8 mai 2022 et les suivants, nous proposerons à la jeunesse francilienne une fête coparrainée par la Région, ses partenaires du Maghreb, d’Afrique, d’Asie et de l’UNESCO une fête (bis, sic) au cours de laquelle seraient remis des prix « Mare Nostrum » à des lycéen.ne.s francilien.ne.s qui se seraient distingué.e.s dans la conception et la conduite de projets fédérateurs : culture, innovation, éducation, sport (IDF Écologie). »
L’orthographe à géométrie variable inclut les points médians, qui rendent impossibles la prononciation du français et l’apprentissage de la lecture, mais la manœuvre ne vise, en réalité, ni inclusion ni égalité, il ne s’agit que de posture.
Au plan international, même combat : les partenaires sont choisis dans trois continents, à l’exclusion de l’Amérique. Les invités à la fête célébreront le Maghreb et l’Afrique, autrement dit le 9-3.
En ce qui concerne l’Asie, il y a fort à parier que la sélection sera inclusive des pays musulmans et strictement Judenrein, dans la droite lignée de l’engagement pour Gaza.
Humanitaire fantasmé et réalité guerrière
La flottille de 2011, qui avait pour objectif officiel d’apporter de l’aide humanitaire aux Gazaouis, n’est jamais sortie du port d’Athènes. Pour autant, les « réfugiés palestiniens1 », une catégorie unique dans la législation internationale, reçoivent quatre fois plus de subsides que tous les autres réfugiés de la planète.
C’est le décompte qu’avait montré, en 2016, une étude des budgets respectifs du Haut-commissariat aux réfugiés, qui s’occupe des réfugiés tout court, comparé à celui de l’UNRWA, qui n’a en charge que les réfugiés palestiniens et leurs descendants (Desinfos). En moyenne cela représentait 246 $ pour chacun des 5,3 millions de Palestiniens, alors que le Haut-Commissaire n’avait fourni à chacun des 65,6 millions d’autres réfugiés, qu’un quart de ce montant, soit 58 $ par personne (ONU). Il faut dire que l’UNRWA salarie 30 000 personnes, soit une personne au service de 176 Palestiniens, tandis que l’Agence mondiale pour les réfugiés (tous saufs palestiniens), n’a que 10 000 employés, donc un pour 6560 réfugiés.
Cette discrimination plus de trente fois positive en faveur des Palestiniens provient du surcroît de sympathie dont ils bénéficient de par le monde, ou plutôt du surcroît d’animosité qui s’attache aux Juifs et à leur État.
Avec une population équivalente, un budget bien moindre et strictement aucune aide onusienne, Israël s’est transformé de bidonville en start-up nation en 73 ans. Si la Ligue arabe n’avait pas opposé son veto au plan de partage onusien, un État arabe de Palestine aurait exactement le même âge.
Cette décision a été prise en lieu et place des intéressés, parce qu’il n’existait aucun peuple se revendiquant palestinien en 1948. Les « Arabes de Palestine (JForum) », comme ils s’appelaient à l’époque, se considéraient comme des Syriens du sud.
Du fait de l’assistance internationale inconditionnelle dont ils disposent depuis 73 ans, ils n’ont jamais eu à assurer leur subsistance quotidienne et ils n’en ont jamais eu la tentation en raison de la propagande antisioniste, qui les a convaincus que le monde leur devait réparation pour avoir accepté que le peuple Juif ait un État comme tous les autres peuples de la planète.
Réalités parallèles
Pour autant, les Palestiniens sont loin d’être miséreux, que ce soit en Cisjordanie ou à Gaza. Leur PIB fait l’envie de la quasi-totalité des pays africains, mais il est réparti avec beaucoup plus d’inégalité que celui des pays démocratiques : 90 % va aux dirigeants, soit directement dans leur poche, soit pour leurs œuvres guerrières, et le peuple doit se contenter du reste, dans des sociétés où le bakchich est omniprésent, que ce soit pour se faire soigner ou pour obtenir le droit d’aller en Israël pour y être hospitalisé, pour acheter ou vendre, pour circuler, pour construire, pour louer, pour conduire, pour l’école, pour… pour… pour….
Comment alors expliquer le luxe des datchas des apparatchiks de l’OLP et du Hamas, l’ouverture de centres commerciaux rutilants, les Mercedes flambant neuves des ministres et les piscines olympiques ? De la même manière que s’expliquaient les magasins réservés à la nomenklatura en URSS :
« Dans la maison du peuple communiste, toutes les briques sont égales, mais celles qui sont en dessous doivent supporter le poids de celles qui sont au-dessus.2 »
Du coup, il y a la réalité quotidienne des Palestiniens, de plus en plus pauvres depuis que l’agressivité de leurs dirigeants les a coupés des emplois bien rémunérés de l’autre côté de la Ligne verte, et puis il y a le faste des dirigeants et leurs arsenaux à la pointe des derniers développements technologiques iraniens.
Mais les antisionistes épidermiques, déguisés en bienfaiteurs palestinolâtres, ont besoin du besoin des Gazaouis, prisonniers à ciel ouvert, condamnés à une mort par inanition si les Flottilles germanopratines ne leur livrent pas leurs lots de carambars périmés.
Ils ne veulent donc pas voir les images du restaurant 5 étoiles Saraya al-Bal, à Al Bireh, banlieue de Ramallah, ni Sacoor Brothers, qui ouvre une boutique de luxe à Ramallah intramuros, après New York, Lisbonne, Bruxelles et Londres.
Ils ferment obstinément les yeux devant les magasins bien achalandés de Gaza :
Ils font tout pour ignorer qu’à Gaza by night, on profite autant de la vie qu’à Gaza plage :
Les larmes des crocodiles produisent un afflux d’armes
Si le petit Bayou a pu craindre que l’avortement de son voyage touristique de 2011 ait causé un déficit d’armement à Gaza, il doit être pleinement rassuré. Depuis lors, il a eu, pour se remonter le moral, deux occasions de triompher : 2014 et 2021.
Tous les sept ans, en effet, le Hamas lance, à frais réduits mais en grande pompe, une campagne de presse d’envergure internationale, dont l’efficacité fait baver de jalousie les directeurs de la communication des GAFAM et des multinationales les plus riches au monde.
Une campagne publicitaire de cette ampleur se prépare très en amont et s’effectue en plusieurs vagues. Les Palestiniens ne sont peut-être pas au top en ce qui concerne la politique agricole, la voirie ou l’administration civile, mais pour ce qui est de la com’, chapeau bas ! D’autant qu’ils n’ont pas besoin de se renouveler : ils ont mis au point une méthode indémodable et reproductible à l’infini. Il y a fort à parier que l’édition 2028 reprendra les mêmes éléments.
Sept ans, c’est apparemment le temps nécessaire pour amasser une quantité industrielle de roquettes et de lance-missiles et et pour construire un réseau de tunnels qui double, en sous-sol, le réseau routier terrestre.La deuxième étape consiste à attaquer des civils juifs avec assez de férocité pour contraindre l’ennemi israélien à se livrer à des représailles.
Et voilà, c’est gagné : la presse internationale prend fait et cause pour les agresseurs, déclarés espèce en voie de disparition, malgré leur taux de reproduction parmi les plus élevés de toutes les races terriennes. Les médias surenchérissent de comparaisons ignominieuses pour stigmatiser l’État juif qui, au lieu de se suicider pour leur satisfaction, s’obstine à défendre la vie de ses citoyens, juifs et arabes.
Réponses disproportionnées à la violence
Tout au long du conte médiatique, le méchant est le Juif qui se défend et la victime est le Hamas qui attaque.
Si les médias français n’avaient pas une réponse disproportionnée au conflit israélo-palestinien, celui-ci occuperait la place qui lui revient parmi les innombrables guerres accablant notre planète. Sa couverture serait un voile diaphane, sans conséquence sur la vie des citoyens français de confession juive. Ce n’est évidemment pas le cas : nous avons affaire à une couette grand froid ! En 2014, un journaliste israélien s’est donné la peine de comptabiliser les articles de presse couvrant les principaux conflits mondiaux. À l’époque, le Top 5 des conflits les plus meurtriers rassemblait l’Afghanistan, la Birmanie, la Papouasie, le Darfour et la Syrie dont chacun dépassait largement les 100 000 victimes et dont les cinq en totalisaient près de 2 millions. Le conflit israélo-palestinien, lui, affichait 15 000 morts depuis 1987, soit 0,56 % des 2,66 millions représentant le total de tous les conflits encore en cours à cette date. Le conflit impliquant des Juifs représentait pourtant 30 % de la couverture médiatique (Roots Israel)…
Nous n’avons pas d’analyse plus récente, mais la disproportion a plutôt tendance à s’accentuer en défaveur de l’État juif que l’inverse.
La paille va-t-elle finir par assommer la poutre ?
Il arrive que, vue de loin, la situation française soit comparable à celle d’Israël. Comme c’est rarissime, la corporation journalistique s’indigne alors, à grands cris, du plagiat qu’elle identifie, à juste titre, comme une ignoble injustice.
Ainsi, l’équivalent new-yorkais de notre Monde parisiano-parisien, le New York Times, a réagi de façon typiquement antisionisto-LeMondiale après la décapitation de Samuel Paty :
« La police française tire sur un homme et le tue après une attaque létale au couteau dans la rue (New York Times). »
Incroyable ! Si ce n’est pas une inversion des causes et des effets, qu’est-ce que c’est ? C’est la méthode pluri-quotidienne des quotidiens français, celui de référence en tête, qu’ils utilisent pour raconter la fable de l’aigle chétif contre l’imbattable scarabée (la Fontaine).
Lorsque,
« Après les attentats, le président français accuse les médias anglo-saxons de “légitimer” ces violences »,
c’est très exactement ce que lui-même avait fait, en 2020, en agressant les soldats israéliens chargés de le protéger, devant une église de Jérusalem offerte à la France par l’empire ottoman en 1856 (Mabatim.info). Et c’est exactement ce que voulait faire Bayou en montant sur un bateau à destination de Gaza.
Au bout du compte, il s’agissait, bien sûr, d’une incitation à la violence contre les Juifs français à l’intention des palestinolâtres hexagonaux, que Macron ferait, plus tard, mine de regretter, en usant de formules guerrières. C’est le même mécanisme qu’utilisait petit Bayou en participant à la « Flottille de la paix », dont l’édition précédente avait dégénéré en attaque armée des pacifistes internationaux contre les marins israéliens désarmés (l’Express).
En tant que candidat de l’union vert-brun-rouge des élections régionales de 2021, Bayou a choisi son camp : sa stratégie consiste à armer toutes les minorités pour abattre la société française, encore trop blanche, trop hétérosexuelle et trop démocratique à son goût.
Aux larmes, citoyens juifs ! LM♦

Liliane Messika, MABATIM.INFO
1 Deux définitions des réfugiés par l’ONU :
Les réfugiés tout court : http://www.unhcr.org/fr/4b14f4a62
Les réfugiés palestiniens : https://www.unrwa.org/palestine-refugees
2 Antoine et Philippe Meyer, Le communisme est-il soluble dans l’alcool ?, Paris, Le Seuil, 1979.
L adresse de l agence juive est disponible pour chaque juif qui se reveille et prend peur en voyant arriver le mur 🇮🇱
J’aimeJ’aime