
L’année dernière, la pandémie avait gâché la remise solennelle des prix Nobel qui n’a pas pu avoir lieu à Stockholm et Oslo et a été remplacée par des événements en ligne. Cette année la cérémonie va être en « pièces détachées » car les prix de littérature, médecine, physique, chimie et économie seront remis aux lauréats dans leurs pays d’origine tandis que le 10 décembre 2021, le jour anniversaire de la mort d’Alfred Nobel (1833-1896), le roi de Norvège Harald V, accueillera à Oslo les récipiendaires du prestigieux prix de la Paix. Par conséquent, la deuxième année consécutive, nous n’aurons pas droit à la double célébration fastueuse qui a des origines historiques bien précises : entre 1814 et 1905 les deux royaumes formaient une union personnelle avec le même roi, en occurrence le monarque suédois. Après la séparation intervenue au début du XXᵉ siècle, la Suède garda la main sur les cinq prix, tandis que le Nobel de la Paix est resté dans l’escarcelle de la Norvège.
Après l’interruption d’un an nous allons revoir la cérémonie d’Oslo qui va d’ailleurs réunir les récompensés de 2020 et de 2021. D’après le secrétaire du Comité norvégien du Nobel, Olav Njolstad, les deux lauréats du prix Nobel de la Paix de cette année la Philippine Maria Ressa et le Russe Dmitri Mouratov, rejoints par le représentant du Programme alimentaire mondial qui a reçu le prix l’année dernière. Cette attribution s’inscrivait dans une certaine logique du comité norvégien qui avait choisi déjà à plusieurs reprises des organisations qui se sont distinguées dans la lutte pour la liberté et la paix, la défense de droits de l’homme ou bien l’aide humanitaire. Depuis le premier prix décerné en 1901 un quart est allé aux diverses institutions et les trois quarts aux personnes physiques.
Les colauréats de cette année sont journalistes et le comité Nobel a expliqué ce choix de la manière suivante :
Ce prix est décerné pour leurs efforts envers la défense de la liberté d’expression, qui est une condition préalable à toute démocratie et à une paix durable.Maria Ressa s’appuie sur la liberté d’expression pour rendre publique les abus de pouvoir, les recours à la violence, l’autoritarisme croissant dans son pays natal, les Philippines. Dmitri Mouratov, depuis des décennies, défend la liberté d’expression en Russie dans des conditions de plus en plus précaires.
La Philippine et le Russe ont beaucoup de points en commun et Dmitri Mouratov a déjà invité sa consœur à Moscou, souhaitant l’accueillir dans sa rédaction où les femmes sont très nombreuses et occupent des postes importants. Les deux journalistes exercent dans des conditions bien dures et Dmitri Mouratov, le rédacteur en chef du journal Novaïa Gazeta, fondé en 1993 quand la Russie vivait encore sous la présidence de Boris Eltsine, ne peut que constater les difficultés croissantes pour son journal et la majorité de moyens d’information en Russie où le pouvoir continue pratiquement tous les jours les persécutions méthodiques grâce aux lois votées par la Douma aux ordres du président Vladimir Poutine et de son entourage. Cette législation autorise de qualifier des citoyens ou des organisations d’« agents de l’étranger » lorsqu’ils entreprennent des actions publiques ou politiques, en recevant des financements de pays étrangers sans distinguer la source qui est en général tout à fait légale. Si par malchance vous travaillez dans une compagnie étrangère, même installée tout à fait légalement en Russie, ou si vous bénéficiez d’une bourse d’un organisme étranger tout à fait officiel comme l’Alliance Française ou le Goethe Institut, ou tout bêtement vous recevez un virement de la part d’un membre de votre famille, installé à l’étranger, vous risquez de vous retrouver dans la catégorie d’ « agents étrangers » que les autorités considèrent souvent comme synonymes de « traîtres » ou « espions ». Cette loi est truffée de termes imprécis : il suffit d’imprimer un tract contre l’abattage des arbres dans un parc, d’écrire un article contre le dépôt illégal d’ordures, ou critiquer les autorités sur les réseaux sociaux. Vous devez alors demander le statut correspondant auprès du ministère russe de la Justice et rendre compte régulièrement de vos activités. Dans le cas contraire, vous risquez des amendes ou des peines de prison pouvant aller jusqu’à 5 ans. Le journal Novaïa Gazeta fait encore partie des rares moyens d’information qui ne portent pas ce sceau infamant, mais il a déjà été confronté aux menaces directes du président Poutine. Il existe aussi un autre moyen, encore plus efficace, dans la lutte avec des adversaires politiques. Il suffit de prétendre qu’ils seraient capables d’utiliser le terrorisme comme moyen d’action politique. C’était exactement l’astuce utilisée contre Alexeï Navalny1 et sa Fondation de lutte contre la corruption (FBK). Dans ce cas, les peines d’emprisonnement sont pratiquement automatiques. L’une des raisons d’emprisonnement de Navalny, l’adversaire le plus farouche de Vladimir Poutine, est motivée par le fait que sa Fondation, suivant la législation russe, est reconnue comme une organisation terroriste.
Dmitri Mouratov est né le 30 octobre 1961 à Samara, une ville importante sur la rive gauche de la Volga et qui portait alors le nom de Kouïbychev2 en mémoire de cet important révolutionnaire russe qui joua un rôle de premier plan pendant la révolution d’Octobre et la guerre civile, puis lors de la collectivisation et du premier plan quinquennal.
Le futur lauréat passa dans cette ville toute son enfance et sa jeunesse et en 1983 y termina ses études à la Faculté de Lettres. Ensuite, durant deux ans il a fait son service militaire, et dans ses interviews, il lui arrive d’établir des parallèles entre la situation désastreuse des conscrits actuels et celle qu’il avait connue.
En 1985 il est engagé par l’hebdomadaire local Voljski komsomolets, destiné à la jeunesse,qui pouvait s’enorgueillir d’une longue histoire, car fondé en 1920. Malheureusement, il cessera de paraître en 1991, comme beaucoup de titres de la presse soviétique, au moment où l’URSS cessa d’exister.
Son travail dans ce journal de province attira l’attention des rédacteurs du très populaire titre moscovite Komsomolskaïa pravda3 où il débuta en 1987. Nous étions alors dans la période de la « perestroïka » et de la « glasnost », prônées par Mikhaïl Gorbatchev, nommé premier secrétaire du parti communiste de l’Union Soviétique en mars 1985. Dans ce « binôme » le mot « perestroïka » correspondait à la nécessité de réformes structurelles, tandis que « glasnost » sous-entendait le besoin d’ouverture vers le monde occidental, de liberté d’expression, la fin de la censure politique. Ces nouveaux acquis répondaient aux attentes de la population, surtout de la jeunesse qui voulait « repousser les murs » de plus en plus loin. En août 1991 pendant le bref putsch organisé par des conservateurs, toujours attachés à la ligne dure, Mouratov avec plusieurs jeunes journalistes réussirent à publier, du 19 au 21 août, un journal illégal « Obtchaïa gazeta » dans lequel ils exprimaient d’une part leur dégoût devant cette tentative de retour en arrière, et d’autre part leur soutien à Boris Eltsine qui symbolisait alors l’esprit de la résistance et de la démocratisation.

En novembre 1992 un certain nombre de ces jeunes de Komsomolskaïa pravda, mécontents de l’attitude timorée de la rédaction, quittèrent leur journal et fondèrent une association de presse baptisée « 6ème étage » et qui sera à l’origine du nouveau titre Novaïa Gazeta (Le nouveau journal) avec une parution tri hebdomadaire. Dès le début, ce titre était vu comme un journal d’investigation, à la recherche de la vérité dans la vie politique et sociale du pays. Il est important de noter que Novaïa Gazeta put être fondée grâce à l’aide de Mikhaïl Gorbatchev qui donna une partie de la somme de son prix Nobel de la Paix, obtenu en 1990, pour que les journalistes puissent acheter leurs premiers ordinateurs. D’ailleurs encore aujourd’hui, il détient 10 % du capital du titre. Novaïa gazeta nous offre une répartition des actionnaires bien intéressante ; à côté du paquet de Gorbatchev, la majorité, c’est-à-dire les 51 % appartiennent aux journalistes qui élisent le rédacteur en chef pour une durée de deux ans renouvelables, tandis que les 39 % restant sont dans « le portefeuille » de l’oligarque Alexander Lebedev4, un ancien du KGB et pourtant qui ne correspond pas aux images qui apparaissent devant nos yeux en entendant cet acronyme. Avec le temps, à côté du journal, une maison d’édition est apparue qui porte le même nom.
Au début, Mouratov occupait le poste de rédacteur en chef adjoint, et était aussi le responsable du supplément sportif qui portait le titre de « Jeu loyal ». Ce choix n’était pas le fruit du hasard ; Dmitri Mouratov est un homme bien costaud et il adore le hockey. Encore adolescent, il jouait dans une équipe de sa ville natale et ses entraîneurs lui promettaient une belle carrière dans ce sport qui était alors très populaire en Union Soviétique, d’autant plus que l’équipe nationale raflait souvent des titres mondiaux et olympiques. Malheureusement, à 16 ans, il est victime d’un grave accident à sa jambe droite qui se casse en plusieurs endroits, et pour remarcher il devra subir de nombreuses opérations. Mais il aime toujours ce sport et depuis des années il collectionne… les crosses de hockey. Il faut préciser qu’il s’agit de crosses qui avaient appartenu à de grands champions, tant russes que canadiens ou américains5. Dans son cabinet, il a une centaine de crosses, et il lui arrive de les vendre aux enchères. Ainsi, il récupère des sommes importantes, destinées aux fondations caritatives qui s’occupent d’enfants gravement malades ayant besoin de traitements très coûteux. Par exemple la crosse du légendaire joueur Valéry Kharlamov6 avec des signatures de toute l’équipe soviétique de 1974 avait rapporté 2 millions de dollars. Cette somme servit à payer le traitement d’un jeune garçon atteint par l’amyotrophie spinale.
Néanmoins, on peut penser que dans cette toute première période du journal, le sport passe pour lui au second plan ; à l’époque il s’absentait souvent de Moscou car il « couvrait » le conflit naissant en Tchétchénie, causé par la quasi-sécession de cette république caucasienne qui assombrira la situation en Russie pendant une bonne partie des années 1990. Mais au printemps 1995, Mouratov est élu au poste de rédacteur en chef de Novaya Gazeta, puis réélu pendant 22 ans jusqu’à 2017, qand il décide de ne pas se représenter. Cependant, après une interruption de 2 ans, il est de nouveau élu rédacteur en chef, poste qu’il occupe actuellement.
Depuis des années, Dmitri Mouratov et toute la rédaction sont profondément impliqués dans diverses actions caritatives.
Il aide personnellement beaucoup de gens qui se comptent par dizaines, par centaines. Il les soutient aussi bien par des publications de Novaïa Gazeta, mais aussi par ses actions personnelles, sans le crier sur les toits. Il est probablement l’un des derniers à illustrer cette vertu du journaliste : utiliser sa position pour accomplir de bonnes actions.
D’ailleurs il a déjà prévu que la moitié de son prix Nobel sera partagée entre les différentes fondations avec lesquelles il est en contact depuis des années. Une certaine somme doit être aussi allouée au Prix Anna-Politkovskaïa, décerné par l’organisation Reach All Women in War et qui honore des femmes qui défendent les droits de l’homme en zones de conflits, en prenant de grands risques personnels, comme l’a fait pendant des années Anna ou bien lui-même au début du conflit tchétchène.
Ainsi, la Tchétchénie a joué et joue encore un rôle très important pour toute la rédaction et son rédacteur en chef. Il continua d’y retourner pendant la première campagne militaire qui eut lieu entre 1994 et 1996 et plus tard entre 1999 et 2000 quand une violente offensive des troupes russes, officiellement appelée « opération anti-terroriste », laissa cette petite république complètement exsangue et sa capitale Grozny réduite à un champ de ruines. À l’époque, la Russie était déjà gouvernée par Vladimir Poutine qui avait émis alors sa célèbre maxime : « On poursuivra les terroristes partout et, excusez-moi, mais, s’il le faut, on les butera jusque dans les chiottes. »
Pendant cette période Novaya Gazeta était surtout représentée par la journaliste Anna Politkovskaïa7 qui continuait de travailler en Tchétchénie même après la « pacification » de la république rebelle, gouvernée tout d’abord par Akhmad Kadyrov, l’ancien grand mufti qui avait décidé de faire la paix avec la Russie. Cette décision lui coûta d’ailleurs la vie dans un attentat commis le 9 mai 2004 par ses adversaires. Ensuite après une période intérimaire de deux ans, le pouvoir échut à son fils Ramzan souvent accusé depuis des années d’être l’instigateur de plusieurs assassinats politiques et responsable de très nombreuses violations des droits de l’homme dont Novaïa Gazeta parle régulièrement.

Dmitri Mouratov et tous les journalistes de la « Novaïa » savent qu’ils représentent l’une des dernières voix libres en Russie. D’ailleurs, en apprenant qu’il était choisi par le comité Nobel, Mouratov déclara que selon lui ce prix n’est pas destiné à lui personnellement, mais à toute la rédaction et surtout à ses journalistes, tués dans l’exercice de leur profession. Et nous savons que la rédaction a déjà payé un très lourd tribut pour leur travail sans concession. Parmi ces victimes, la plus connue était Anna Politkovskaïa, tuée à bout portant le 7 octobre 2006, (le jour exact de l’anniversaire de Vladimir Poutine) dans l’ascenseur de son immeuble du 8 rue Lessnaïa, dans le centre de Moscou. Les exécutants ont été retrouvés, il s’agissait de deux jeunes Tchétchènes. Mais à ce jour le commanditaire est toujours inconnu.
En plus d’Anna Politkovskaïa, la rédaction a perdu cinq collaborateurs : Igor Domnikov assassiné le 12 mai 2000 à Moscou, Youri Shchekochikhin, le rédacteur en chef adjoint, mort en 2003 dans des circonstances jamais complètement élucidées ; il fut probablement victime d’un empoisonnement. L’année 2006 s’avéra être la plus meurtrière avec trois victimes consécutives. Au début de l’année, le 19 janvier, deux jeunes collaborateurs du journal, Anastasia Babourova, une stagiaire, et Stanislav Markelov, à la fois juriste et journaliste d’investigation, tombent sous les balles dans le centre de Moscou. Les modalités de ces deux meurtres commis avec un revolver équipé d’un silencieux pouvaient supposer qu’il avaient été commis par un professionnel des services de sécurité. Et à la fin de cette même année funèbre tombait Anna Politkovskaïa. Trois ans plus tard le 15 juillet 2009 toujours en Tchétchénie, était kidnappée et assassinée une proche amie de Politkovskaïa, Natalia Estimirova.
Depuis cette période sanglante, les locaux sont sous une surveillance stricte, mais Mouratov refuse d’en parler, considérant que dans le domaine de la sécurité la discrétion est le meilleur atout. Cependant, des incidents surviennent, actuellement ils concernent surtout les équipements informatiques car ainsi le travail de toute l’équipe peut être paralysé pendant un laps de temps assez long.
Quelles sont les réactions en Russie à l’annonce du prix Nobel décerné à Dmitri Mouratov ? Curieusement elles ne sont pas unanimement positives.
Dmitri Peskov, le porte-parole officiel de Vladimir Poutine, en excellent professionnel, a réagi très vite, une demi-heure après l’annonce officielle. Il avait reconnu le « talent » et le « courage » de Mouratov et se refusa de pronostiquer la réaction du président.
Je dirai que les « félicitations » de Vladimir Poutine ressemblaient plutôt à une mise en garde :
« S’il n’enfreint pas le droit russe, il n’y a aucune raison de le déclarer « agent de l’étranger ». Mais s’il compte utiliser son prix Nobel comme un bouclier pour faire ce qui est contraire à la loi russe, cela signifiera qu’il le fait en connaissance de cause pour attirer l’attention sur lui ou pour une toute autre raison. Quel que soit son talent et son mérite, il faut que chacun comprenne ceci : il est nécessaire de se soumettre aux lois russes. »
D’ailleurs, comme pour le prévenir du sérieux des menaces, le jour même de l’attribution du prix Nobel pour Mouratov, le ministère russe de la Justice a inscrit neuf personnes et trois organisations supplémentaires au registre russe des agents de l’étranger, dont sept journalistes.
Il y avait un certain nombre de réactions mitigées parmi les opposants irréductibles au régime de Poutine à l’annonce de l’attribution du prix Nobel de la paix à Mouratov. Ils espéraient que le prix de la Paix serait attribué d’une manière conjointe au Russe Alexeï Navalny8 et à la Biélorusse Svetlana Tikhanovskaïa, le symbole de la résistance contre le président Alexandre Loukacheko. Tout en reconnaissant le rôle important de Mouratov et de Novaïa Gazeta qui reste pratiquement le dernier bastion du journalisme libre en Russie, ils critiquaient plutôt la lâcheté du comité norvégien qui craignait de froisser le régime de Poutine. Il faut dire que Dmitri Mouratov regretta aussi que le prix n’ait pas été attribué à Alexis Navalny, l’opposant le plus farouche à Vladimir Poutine qui par une sorte de superstition, ne prononce même pas son nom et qui purge actuellement une peine de prison. Il a promis que l’année prochaine, en sa nouvelle qualité de lauréat du prix Nobel de la Paix, il présentera la candidature d’Alexis Navalny comme symbole le plus fort de l’opposition au régime actuel de la Russie. Il est très probable que sa promesse soit tenue. AS♦

Ada Shlaen, MABATIM.INFO
Discours de Dmitri Mouratov (traduction française)
1 Alexeï Navalny est né en 1976. Depuis une dizaine d’années il est en opposition au pouvoir de Poutine. Il a su utiliser d’une manière remarquable les réseaux sociaux pour accroître sa popularité et diffuser des documents prouvant la corruption de Poutine et de son entourage. Ainsi la vidéo qui montre « le palais de Poutine » a été visionné sur YouTube plus de 53 millions de fois en trois jours.
2 Pendant la seconde guerre mondiale la ville était appelée « la seconde capitale » car elle était devenue un important lieu d’évacuation pour plusieurs ministères et usines d’armements.
3 Ce journal a été fondé en 1925 et il était l’organe officiel du Komsomol (=Jeunesse communiste) Il existe toujours et a beaucoup de lecteurs, (plus de 500 000). Depuis 1998 il possède aussi un site souvent fréquenté.
4 Alexander Lebedev : cet oligarque, diplômé du prestigieux Institut d’État des relations internationales de Moscou, docteur en économie, ancien député de la Douma, a travaillé au service de renseignements extérieurs du KGB. Il était alors en poste à l’ambassade soviétique à Londres. Actuellement il possède le titre anglais The Independent. Il continue d’investir en Russie mais passe une bonne partie de son temps en Grande Bretagne.
5 Le hockey, par la force des choses, est surtout populaire dans des pays aux hivers froids, par exemple au Championnat du monde de 2020 le classement était le suivant : Canada, Russie, Finlande, Suède.
6 Valéry Kharlamov (1948-1981) : ce joueur possédait un sens de jeu et une incroyable habileté, alliés à une grande vitesse. Il a représenté l’URSS à trois reprises aux Jeux olympiques, remportant l’or en 1972 et 1976, et l’argent en 1980. Avec l’équipe d’URSS il a remporté à 8 reprises le Championnat du monde. Il était le surnom de « miracle sur glace ». Il est mort à 33 ans dans un accident de la route.
7 Anna Politkovskaïa (1958-2006) : Cette journaliste était la fille de diplomates soviétiques en poste à l’ONU ce qui explique son lieu de naissance à New York. En 1980 elle termine ses études de journalisme à Moscou et pendant une quinzaine d’années travaille au journal Izvestia. En 1999 elle rejoint la Novaïa Gazeta où elle s’occupe surtout de la Tchétchénie. Au centre de ses reportages il y avait les problèmes de crimes de guerre, la souffrance de la population civile, les manquements aux droits de l’homme…
8 Lech Wałęsa en sa qualité de lauréat du prix de la paix en 1983 a bien proposé cette année de décerner le prix Nobel de la Paix à Alekseï Navalny.