L’orientalisme au regard de la peinture : « Entre rêve et dhimmitude »

Eugène Fromentin – vue du Nil – non daté –Musée d’Orsay

Préambule : Cet exposé sur l’orientalisme, concerne essentiellement la peinture du 19 siècle, mais l’orientalisme implique aussi la littérature avec des écrivains comme Flaubert, Nerval, Lamartine, Hugo et Loti pour ne citer qu’eux.

Aux XVIIᵉ et XVIIIᵉ siècles, Molière, Voltaire, Montesquieu évoquent dans leurs œuvres, les rapports avec les Ottomans.

Enfin, Mozart créera des opéras dans lesquels les Ottomans/barbaresques sont les sujets des intrigues dans la composition des livrets. (Voir l’enlèvement au Sérail).

N’oublions pas que les « Barbaresques », corsaires musulmans, sévissaient en Méditerranée et en Atlantique ; ils contrôlaient les ports et étaient à la tête d’un important marché d’esclaves, ce qui fut l’une des raisons de la conquête de l’Algérie au XIXᵉ siècle.

I – Les éléments déclencheurs de ce mouvement :

A – La campagne d’Égypte menée par Bonaparte en 1798 à 1801. Il fallait contrôler la route des Indes, dans le but de lutter contre la Grande Bretagne, hostile à la Révolution française et à la France. De plus, à l’origine, il existait aussi un ancien projet français de construction du canal de Suez afin d’établir une liaison entre la Méditerranée et la Mer Rouge.

Enfin, le Directoire voulait éloigner Bonaparte dont les succès militaires et la popularité étaient jugés dangereux.
Bonaparte quitte Toulon, en mars 1798 avec plus de 300 navires, 40000 hommes et 170 savants, ingénieurs, écrivains et artistes. Vivant Denon, (Architecte, peintre, dessinateur, fait partie de l’expédition et va ramener de nombreuses œuvres artistiques et archéologiques, notamment d’Égypte et organiser les musées qui accueilleront ces collections).

Enfin, la colonisation de l’Algérie en 1832 sera le prétexte à de nombreux voyages au Maghreb.

B – La révolte des Grecs contre les Ottomans

Depuis 400 ans les Grecs sont sous domination ottomane. Ils se soulèvent pour recouvrer leur indépendance et l’opinion européenne va basculer en leur faveur au moment du siège de Missolonghi1. Les défenseurs de la ville ont été rejoints, financés et entraînés par Lord Byron qui avait acheminé des armes dès 1811 ; la mort de ce dernier, en 1824, marqua les philhellènes (libéraux anglais sensibles à la cause grecque) et l’Europe dans son ensemble, horrifiée par la barbarie des Ottomans, décidera d’intervenir et d’envoyer des dons. Le siège de la ville dura plusieurs années et 3000 Grecs y périrent. Cependant, ce n’est qu’en 1829 que la ville fut libérée, après que les puissances européennes : Angleterre, Russie et France, intervinrent en 1827 à la bataille de Navarin et que les Ottomans furent vaincus.

L’allégorie peinte par Delacroix est ici une figure féminine qui rappelle le visage de femme qui incarnera « La liberté guidant le peuple », tableau peint à l’occasion de la révolution de 1830 contre Charles X (Les trois Glorieuses). Ce tableau montre une femme les bras ouverts, comme si elle prenait à témoin ceux qui regardent l’œuvre. La figure se détache sur un fond sombre qui contraste avec la femme dont la robe est claire ainsi que les gravats qui symbolisent la destruction, et la main d’un homme tué, enfoui sous les pierres. Au loin on voit un Ottoman dans une position de vainqueur.

C Pour les Français, il s’agit aussi de défendre la chrétienté contre l’islam et la civilisation occidentale dont les racines sont gréco-latines.

La France n’oublie pas qu’elle s’est donné une mission civilisatrice, grâce à la Révolution française, qui doit apporter la liberté aux peuples opprimés.

D – Colonisation de l’Algérie 1830.

II – Les conséquences :

Henry William Pickersgill: portrait de James Silk Buckingham et sa femme en costume oriental de Bagdad (Londres)

À la suite de la campagne d’Égypte de Bonaparte, beaucoup d’artistes, peintres, archéologues, scientifiques et écrivains, vont faire le voyage en Orient. Cet engouement, cette curiosité pour l’Orient deviendront une véritable mode.

— Les salons vont alimenter cette mode : ils vont contribuer à faire découvrir l’orient des peintres. L’engouement du public va grandir et de nombreux bourgeois vont s’habiller à l’orientale ou décorer leurs intérieurs à la mode orientale. Ils vont se faire faire le portrait, habillés en orientaux.

— Il y aura aussi une grande curiosité pour les arts égyptiens avec les objets d’archéologie rapportés d’Égypte, et les œuvres classifiées par Vivant Denon.

A – Quel Orient les peintres vont-ils découvrir ?

— Un orient qui fascine, entre le rêve et la réalité.

— Le voyage en orient devient un rite initiatique pour les différents artistes en quête de connaissances et d’horizons nouveaux. Ils découvrent un monde statique, où la tradition est immuable. Où la notion du temps est celle du temps long et semble s’adapter au monde contemplatif des artistes, qui s’oppose à la vie déjà trépidante des sociétés industrialisées.

— Où les paysages, les couleurs et la lumière sont nouveaux.

— Un art de vivre : sauvage et raffiné. Une nature différente, par sa lumière et ses couleurs.

— la lumière méditerranéenne, différente de celle du nord de l’Europe.

— Les paysages.

— Les couleurs chatoyantes des habits.

— Les objets en or et en argent finement décorés. Les céramiques.

— L’architecture des palais et des douars.

— Les animaux sauvages et les chevaux. Les scènes de chasse.

— Les portraits d’orientaux.

Enfin,

— l’existence d’une sexualité secrète et fantasmée. L’Orient est un prétexte à peindre des nus.

En effet, jusqu’à la première moitié du XIXᵉ siècle, la peinture de nus concernait seulement les thèmes bibliques ou antiques. L’Académie des Beaux-arts en avait décidé ainsi. Ce n’est qu’à la seconde moitié du XIXᵉ siècle que vont apparaître des nus dans les toiles de Manet : « Le déjeuner sur l’herbe », « l’Olympia », qui du reste feront scandale.

Cependant, les voyageurs découvrent que ce monde oriental n’est pas totalement ouvert (ils ne peuvent voir les femmes musulmanes !) On leur montre ce qu’on veut bien leur montrer. Ils doivent voyager accompagnés de janissaires

Les janissaires formaient un ordre militaire très puissant composé d’esclaves d’origine européenne et initialement de confession chrétienne avant leur conversion à l’islam, constituant l’élite de l’infanterie de l’armée ottomane à l’apogée de l’Empire.

B – Un orient barbare et Cruel, la condition de dhimmis des Juifs et des Chrétiens.

Dans son livre : « Juifs et Chrétiens sous l’islam »2, Bat Ye’or dresse un tableau accablant de la vie de ces communautés sous l’islam. Des prescriptions et interdits multiples, faisaient de ces non-musulmans des citoyens stigmatisés par leurs tenues vestimentaires, et leurs montures : chameaux et chevaux étaient interdits aux Juifs et Chrétiens. Sans parler d’autres humiliations.

Les occidentaux découvrent que les Juifs du Maroc vivent dans des quartiers spécifiques, appelés Mellah.

Le mot Mellah viendrait du mot méhalla qui signifie sel.

Une des corvées imposées aux Juifs du Maroc consistait à saler, pour les conserver, les têtes des criminels exécutés, avant qu’elles ne soient exposées aux portes des villes.

1 – Les marchés aux esclaves.

De nombreux peintres s’intéressent à ce sujet, d’autant plus que les marchés sont accessibles aux visiteurs étrangers ; il est de bon ton de visiter ces marchés quand on se rend au Maghreb ou au Moyen-Orient. C’est l’occasion de peindre des nus et les peintures trouvent un écho dans le public européen qui prend connaissance des mœurs barbares des Arabes et des Ottomans.

L’esclavage, les marchés aux esclaves étaient en pleine activité au Maghreb et au Moyen-Orient.

Dans le monde arabo-musulman, les jeunes hommes esclaves étaient utilisés pour les travaux agricoles et dans les mines.

Les femmes travaillaient dans les maisons, soumises à l’exploitation sexuelle. Elles devenaient des concubines, contraintes à subir des viols pendant les longues marches de transfert jusqu’aux lieux des marchés.

Au Maghreb, femmes, enfants, esclaves, furent forcés de se prostituer. Les hommes et personnes âgés étaient tués sur place.

L’Apostasie est interdite en terre d’islam. Alfred Dehodencg fut l’un des rares artistes à s’intéresser au sort des Juifs, notamment au Maroc.

Il s’agit d’une histoire vraie qui a suscité l’horreur du peintre : Sol Hachuel ou Solica Hachouel, née à Tanger en 1817 et morte à fez en 1834, dite Lalla Soulika, est une héroïne juive qui a été décapitée en place publique à l’âge de 17 ans. Elle est exécutée pour une prétendue apostasie de l’islam, bien que, vraisemblablement elle ne se soit jamais convertie à l’islam.

Elle aurait dit : « juive je suis née, juive je veux mourir. » Le sacrifice d’Hachuel a servi d’inspiration à des peintres et des écrivains.3

Alfred Dehodencg : 1832 – 1882. Il est sensible à la beauté juive et il fera plusieurs voyages au Maroc où il séjournera 9 ans. Delacroix était son maître dont il était très admiratif.

2 – Les harems

Harem : mot tiré de l’arabe haram qui signifie « ce qui est interdit par la loi. » Toute la région de la Mecque et de Médine est haram de par son caractère sacré de lieux saints.

D’un point de vue profane, le mot harem fait référence à la partie retirée de la maison qui est occupée par les femmes et qui constitue leur harem ou sanctuaire. Les énuques et les jeunes enfants mâles de la maison peuvent y pénétrer mais les règles de pudeur en interdisent l’accès à tout visiteur masculin. Généralement, les femmes voilées peuvent se mêler librement aux hommes dont le lien de parenté est étroit avec des hôtes d’autres parties de la maison.

Bien que ce lieu fût interdit aux étrangers, les peintres ont pu reconstituer des scènes de harem. Il s’agissait de montrer de belles femmes au bain ou richement vêtues, lascives et vivant dans le luxe, lorsqu’elles appartenaient à des dignitaires (pachas, sultans) ou riches marchands. Ce qui frappe dans ces toiles c’est l’indolence, la vacuité de ces vies destinées au seul plaisir du propriétaire. Le harem est le lieu par excellence de l’érotisme, lié notamment à la polygamie. La plupart des femmes proviennent de la traite des blanches.

Le regard des peintres est double, souvent équivoque. Mais le harem est aussi un lieu d’emprisonnement.

Femmes d’Alger dans leur appartement – Eugène Delacroix 1834

Cette scène se passe dans un harem algérois. Sur l’invitation d’un dignitaire ottoman, Delacroix va s’introduire dans ce lieu interdit aux hommes et va pouvoir dessiner les visages et les silhouettes des femmes dans leurs habits et parmi leurs objets familiers : les tapis, les étoffes. Puis il recomposera la scène sur une grande toile dans son atelier à Paris. Grâce à son journal on apprend que deux des modèles s’appellent : Mounay Bensultan et Zara Bensultan (celle qui tient un narguilé).

Selon une diagonale, le tableau se divise en deux parties : trois personnages à droite, la servante noire qui semble s’éloigner mais dont la tête tournée vers l’arrière nous ramène à la scène centrale.

La lumière : elle éclaire les vêtements, les bras et jambes.

  • C’est une scène intimiste
  • Delacroix met en évidence les bijoux, les vêtements soyeux, le narguilé.
  • La porte entrebâillée apparaît comme une mince ouverture sur l’extérieur ; on peut aussi penser que par cette porte, le propriétaire peut arriver à tout instant.

Les babouches près du narguilé. Elles résument la volupté, le temps long du monde oriental. Mais cette image est peut-être trompeuse, car les trois belles algéroises donnent une image contradictoire du harem où elles semblent libres. Or, elles ne le sont pas et nous devons nous rappeler qu’elles ont été achetées, qu’elles sont captives. Celle qui se trouve à gauche du tableau, à l’écart des autres, semble songeuse et mélancolique. Pense-t-elle à l’époque où elle était libre ?

III – Delacroix au Maroc : une empathie particulière pour les Juifs.4

Delacroix est le plus représentatif des peintres romantiques ; il vouait une grande admiration au poète Lord Byron dont les thèmes l’ont inspiré.

En 1832, il fait partie d’une délégation française emmenée à Tanger par le Duc de Mornay pour résoudre un contentieux à propos de l’Algérie qui vient d’être colonisée. C’est lui qui a convié Delacroix à l’accompagner.

Delacroix a écrit un journal très instructif sur son voyage au Maghreb et au Maroc en particulier. Quand la délégation arrive, c’est la période du Ramadan et les Français doivent rester coincés à Tanger pendant un mois. Ne pouvant dessiner les musulmanes, puisque c’est interdit, (de façon générale, la représentation des personnes est proscrite). Il va donc entrer chez des Juifs marocains et rapporter des éléments de première main sur leur vie.

Il va être introduit à Tanger dans le quartier et les maisons juives par Abraham Benchimol qui est un drogman, c’est à dire un traducteur attaché au consul de France. Il connaît plusieurs langues : l’arabe, l’espagnol et le français. Le poste de traducteur se transmet de père en fils. Les traducteurs sont vêtus de noir avec une calotte sur la tête. Benchimol travaille pour le consulat français. Il est chargé du quotidien des voyageurs. C’est donc lui qui va inviter Delacroix chez lui et dans d’autres maisons juives.

Delacroix va donc pouvoir dessiner et faire des aquarelles. Dans son journal, il décrit la beauté des femmes juives, leurs costumes, il décrit l’architecture des maisons, mais aussi les humiliations faites aux Juifs :

« Ils sont soumis à toutes sortes d’humiliations et quand ils sont en présence du roi, ou de quelques grands dignitaires, ils sont contraints de se présenter pieds nus et sont obligés d’en faire autant devant les mosquées.5 »

Autre exemple :

« Quand un Juif veut se faire pardonner, il doit apporter un mouton ». Delacroix se rend dans la synagogue de Benchimol et est admiratif des beaux visages masculins qu’il trouve parfois trop obséquieux, mais il expliquera plus tard cette attitude : « Ils ne sont admis à respirer le même air que les sectateurs du Prophète que sous de dures conditions et leurs vies sont de tous les esclaves… » (Dans Delacroix au Maroc, les heures juives » de Maurice Arama 2012)

Ajoutons que s’il n’y avait pas de Mellah (quartier juif) à Tanger, il existait dans les autres villes marocaines. Juifs et chrétiens vivaient à part des musulmans dans des zones exiguës, peu salubres et dont les portes étaient fermées le soir jusqu’au lendemain matin. Les Juifs du mellah devaient payer les gardes chargés d’ouvrir et de fermer les portes de ces ghettos.

La mariée n’est pas présente. Mais les invités des deux sexes sont réunis. La fête se déroule pendant sept jours avec des musiciens qui jouent de la musique judéo-andalouse. Une femme danse. D’autres femmes applaudissent du haut des balustrades.

Le travail de Delacroix, reconstruit en atelier, à son retour en France, est fait de souvenirs, de couleurs, d’atmosphère. La toile sera présentée au Salon de 1841.

Il est important de noter que les Maures qui figurent sur la toile n’étaient pas présents à la noce, ni même conviés. Ainsi, il installe à droite sur la toile, Sidi Mohammed Ben Abou, alors que ce dernier se trouvait à Meknès. Le pacha de Tanger, Sidi Larabi Saïdi, exécré par les Juifs, ne pouvait figurer au milieu des convives. Ce personnage ne manquait aucune occasion pour harceler et spolier les Juifs (Maurice Arama : les heures juives : Delacroix au Maroc)

La raison de la présence musulmane à la noce vient de ce que Delacroix voulait montrer que des rapports de convivialité pouvaient exister parfois entre les deux communautés. Voilà ce que Delacroix écrivait à ce sujet :

« Pourquoi et malgré leur sujétion, les juifs vivaient-ils cependant en bonne intelligence avec les Maures ? »

On peut évidemment penser que cette entente aléatoire était liée au fait qu’ils avaient besoin les uns des autres et que l’être humain a aussi besoin de paix. Tous les Juifs qui ont vécu dans les pays arabes (je pense à Raphaël Draï qui a vécu toute son enfance en Algérie), ont évoqué ces rapports complexes avec les Arabes qui pouvaient être paisibles puis devenir brutaux (pogromes, comme à Constantine) car exploités politiquement. Delacroix fut ému lorsqu’il vit Benchimol, pieds nus devant le cheval du roi Moulay Abd er-Rahman. Cet homme instruit était ainsi traité comme un dhimmi.

Delacroix va mener, pendant une semaine, un intense travail de préparation : croquis, lavis et aquarelles vont lui permettre, une fois rentré à Paris, de construire son œuvre.

Il était particulièrement intéressé par l’architecture de la maison avec la lumière éblouissante sur le mur du fond qui éclaire l’ensemble et donne aux musiciens l’impression qu’ils sont sous les feux de la scène : celui avec un violon à deux cordes, celui avec tambour et le troisième avec une sorte de mandoline.

On retrouve comme souvent chez Delacroix, les contrastes de couleurs chaudes : les jaunes, les rouges et les bruns. Ainsi que le mouvement qui traduit la fête, les gestes des personnages et ceux de la danseuse. Il y a dans cette toile une vibrance qui restitue l’atmosphère de la fête où chacun semble requis par des activités bruyantes et joyeuses.

Grâce à ses notes (journal), Delacroix a laissé un document irremplaçable sur sa vie au Maroc pendant six mois. S’il note tout ce qui est afférent à son art, il n’oublie pas de donner ses impressions sur les gens qu’il rencontre, les rapports entre Juifs et Musulmans. Sans aucun doute, sa prédilection va aux Juifs qui lui ont réservé un accueil chaleureux.

Delacroix, parmi la cohorte des peintres qui se sont intéressés à l’Orient, fut sans doute l’un des plus attentifs aux difficultés que pouvaient rencontrer les Juifs en terre d’islam. Il eut un regard curieux et plein d’aménité sur cette population parmi laquelle il fut toujours bien accueilli.

Conclusion

Du passé au présent : nous avons essayé de donner un aperçu de la peinture orientaliste durant le XIXᵉ siècle. Les peintres et les écrivains qui se rendaient en Orient et au Moyen-Orient, s’y rendaient en quête de nouveauté, de dépaysement, certes, mais ils étaient aussi animés par la curiosité de l’Autre, le différent, donc mus par une certaine recherche de l’altérité. La réciprocité a-t-elle existé ? Les arabo-musulmans n’ont jamais ou presque manifesté de curiosité à l’égard de ceux qui les visitaient, pour la seule raison qu’ils étaient et sont encore persuadés qu’ils sont dans la seule et vraie religion : l’islam.

Nous venons d’apprendre que le Ministère de la Culture organise dans 18 villes de France des expositions : « Arts de l’islam : un passé pour un présent »
Il s’agit d’apporter aux jeunes générations : « des clés de lecture sur les cultures, la civilisation et les arts de l’islam ». « Permettre à beaucoup de voir la civilisation islamique avec un autre regard que celui du terrorisme et de la radicalité… »

Nous constatons une fois de plus, la totale dhimmitude du Ministère de l’Éducation nationale et du ministère de la Culture qui se plient aux exigences de l’ISESCO : donner à croire que la civilisation musulmane a participé à la gloire de l’Occident, voire qu’elle en a été le moteur !

(Voir à ce sujet ma conférence sur l’ISESCO et l’enseignement en France.) TS♦

Pour voir la conférence, cliquez

Évelyne Tschirhart
1ᵉʳ décembre 2021
(Conférence Dhimmi Watch)


1 Missolonghi : ville grecque : épisode déterminant de la guerre de libération des Grecs contre les Ottomans, 1825- 1826

2 Face au danger intégriste, Juifs et Chrétiens en terre d’Islam Berg international éditeurs 2005

3 Source Wikipédia

4 Sur Delacroix, je me suis appuyée sur le livre de Maurice Arama : « Delacroix au Maroc, les heures juives » éditions Non Lieu 2012. Une exposition fut organisée au MAHJ (Musée d’art et d’histoire du judaïsme)

5 Journal de Delacroix

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