« En plein débat sur la discrimination positive, Harvard nomme sa première présidente noire » titrait le Figaro le 15 décembre 2022.
Ce qui se passe à Harvard ne reste pas à Harvard
En France, « débat-sur-la-discrimination-positive » évoque la technique du président Macron pour tous les sujets qui l’ennuient, c’est-à-dire ceux qui influent directement sur la vie des citoyens : l’organisation d’un grand débat, le débat en moins.
On serait surpris en allant voir sur place, car l’initiative ne vient pas, comme en France quand un « débat » devient public, d’associations corporatistes cherchant des justifications aux privilèges qui leur sont accordés d’office. L’origine de ce qui est plus une controverse qu’un débat est la plainte de citoyens conservateurs, qui attaquent la « Affirmative action » en obsolescence. Mise en place en 1961 pour favoriser des étudiants en fonction de leur couleur de peau ou de leur origine ethnique, cette politique est devenue, à leurs yeux, en 2023, une pratique raciste.
L’exception française n’est plus exceptionnelle, ni française
Mais au fait, pourquoi la nomination de la présidente d’une université américaine, fût-elle prestigieuse, fait-elle un gros titre dans un quotidien parisien ?
Parce que, pour la première fois, cette nomination n’a qu’un lointain rapport avec les qualifications de la lauréate :
« Fille d’immigrés haïtiens, professeure d’études africaines et africaines-américaines, Claudine Gay est considérée comme une spécialiste des politiques des minorités. »
Tout est dit : une qualification raciale, une matière qui doit tout à la mode et rien à la science et, cerise sur la coiffe académique, un nom plus que vendeur.
La présidente du comité de sélection a justifié son choix par « un effort multidisciplinaire visant à dynamiser l’enseignement et la recherche de Harvard sur les inégalités sociales et économiques ».
Langue de bois et bois dont on fait les papes idéologiques
En France, nous avons une petite avance : notre Pap Ndiaye coche déjà les cases de la nouvelle présidente d’Harvard. Quant à ses compétences à la tête de son ministère, elles peuvent se juger à sa hiérarchie des priorités : sur les cinq qu’il liste, seule la deuxième a un rapport avec l’enseignement (Ministère de l’Éducation). Le reste est langue de bois et bois dont on fait les papes idéologiques.
Aux États-Unis, « discrimination positive » a un sens historique : c’était la volonté de réparer une politique raciste qui a réellement existé. Rien de tel n’ayant jamais eu lieu en France, on ne voit pas pourquoi nos « élites » font de sa réparation leur cheval de bataille.
Conclusion ? Le wokisme est une pandémie qui, à l’inverse du SARS-CoV-2, fera des dégâts sur plusieurs générations.
La bonne nouvelle, c’est qu’on a déjà trouvé le vaccin : le bon sens. Reste à savoir si on l’utilisera et quand… LM♦
Cette dame coche toutes les cases pour diriger Sciences Peau.
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