Le pot aux roses des dettes dissimulées a été dévoilé. Les Français ont appris que LA dette française avait fait des petits adultérins. L’officielle est de 99% du PIB (soit 2.358,9 milliards d’euros). Mais il faut y ajouter une paille : le déficit budgétaire pour 2019, évalué à 100 milliards d’euros, et une poutre : la somme non inscrite dans le bilan comptable, qui dépasse les 4.000 milliards d’euros, plus ses 360 milliards d’intérêts annuels (l’Opinion).
Anecdote : l’Élysée, à elle toute seule, montre l’exemple de l’austérité qu’elle prêche, en accusant un dépassement budgétaire de plus de 5 millions d’euros pour 2019.
Les gilets jaunes, empêchés par les taxes de boucler leurs fins de mois, apprécieront, eux qui se sont révoltés au moment où il leur devenait impossible de faire le plein de leur véhicule pour se rendre sur leur lieu de travail.
Comme si cela ne suffisait pas, Macron a proposé de prêter 15 milliards de dollars à l’Iran pour contrer les sanctions américaines, grâce auxquelles Trump espère les obliger à interrompre leur programme nucléaire militaire. Et pendant qu’il y était, notre Président a invité l’ayatollah en chef au prochain sommet du G7 à Biarritz, fin août 2019.
Qu’y a-t-il derrière la charité désordonnée de Macron ?
La chaîne libanaise Al Mayadeen a annoncé, le 7 août 2019, un troc franco-iranien consistant, dans le panier offert au président Rohani, en un prêt de 15 milliards d’euros (par le biais d’Intex, la structure spécialement mise en place pour ce type d’opérations de noirciment d’argent) et une invitation au G7. Et dans le petit panier du Président iranien destiné à Macron, que trouve-t-on ? Rien, même pas une galette et un petit pot de beurre.
Alors quoi ? Réponse : l’image ! Aaah, l’image, ça n’a pas de prix : il se voyait déjà en haut de l’affiche, Emmanuel, en dix fois plus gros que n’importe qui, son nom s’étalait, y’s’voyait déjà, adulé et riche, signant des photos aux admirateurs, qui se bousculaient pour le féliciter… Au lieu de lui jeter des tomates pourries.
Ça n’a pas de prix, l’image, mais ça a un coût : 15 milliards, que la Présidence française juge à la fois raisonnable, justifié et sage au plan de l’investissement. Il s’agit de renforcer la coopération dans le cadre de l’accord sur le nucléaire iranien, dénoncé par les États-Unis.
L’AIEA avait publié 15 rapports d’inspection concluant que l’Iran était en conformité avec cet accord (JCPOA de son petit acronyme), jusqu’au début juillet 2019, lorsqu’il a annoncé qu’il s’en écartait.
Pourtant, on savait la vérité depuis avril 2018 : après avoir présenté, en mondovision, les archives nucléaires récupérées par le Mossad (Times of Israel), Netanyahou les avait transmises à l’AIEA et il suppliait, depuis, son directeur, le Japonais Yukyia Amano, d’arrêter ses déclarations bidon. Il l’avait même interpellé depuis la tribune de l’ONU, le 27 septembre 2018 (Ministère israélien des AE). Amano a passé l’arme à gauche le 22 juillet, et la course iranienne à l’arme nucléaire a cessé d’être un secret de Polichinelle. L’AIEA L’A tuer ? Non : sa mort a libéré la vérité.
Image floue : l’aide d’une démocratie à une dictature génocidaire
La mort du directeur de l’AIEA est un grain de sable dans la stratégie d’image de Macron, car sa proposition de renforcer le nazislamisme perse a suivi la révélation officielle de la duplicité des mollahs, au lieu de la précéder. Comment, dès lors, justifier l’alliance contre nature avec une dictature avérée, en s’opposant aux USA et à Israël, démocraties imparfaites, certes, mais démocraties quand même, alliées officielles de la France, à qui les premières bombes nucléaires iraniennes sont destinées ? Tentative de séduction de la rue arabe dans les no-go zones françaises ?
Le démenti tardif de l’Élysée au sujet de son invitation du loup au banquet des moutons du G7, par le biais d’une « source diplomatique française » non identifiée (Challenges) est-il une tentative de changer de braquet ou seulement la version quadra du « c’est pas moi, j’ai pas fait exprès et c’est pas ma faute » des enfants de quatre ans ?
En langue de bois dans le texte, cela donne : « Il est prématuré d’évoquer un montant ou mécanisme financier, la priorité va au respect par l’Iran de ses obligations nucléaires. La France est prête à y travailler avec le Royaume-Uni et l’Allemagne, et avec les États-Unis, garants de l’accord JCPOA, sans préjuger d’un montant ou d’un mécanisme financier qui nécessite en tout état de cause une coopération internationale et une expertise approfondie (Challenges) ». Nonobstant, Cependant et Néanmoins, les habituels invités de ces exercices sans style, avaient trop honte pour participer à la mascarade : ils y avaient délégué leur collègue En-Tout-État-de-Cause.
Al Monitor, un média arabe basé à Washington et généralement bien informé, a non seulement affirmé que Macron avait invité Hassan Rohani au G7, mais que ce dernier avait décliné l’invitation, oui, celle qui est niée par la source diplomatique hexagonale anonyme.
Macron a dit ça, mais il a rien dit
Al Monitor a proposé des sous-titres pour cet imbroglio : « Je crois comprendre que le président Macron prévoyait de présenter à Trump un package potentiel en marge de la réunion du G-7, en France, plus tard, ce mois-ci », a déclaré Ali Vaez, directeur iranien du groupe consacré aux Crises Internationales, précisant que Macron avait, depuis un mois et quelque, de longs entretiens plusieurs fois par semaine avec Rohani, mais aussi avec Trump.
« L’Iran a de graves problèmes financiers. Ils veulent désespérément parler aux États-Unis, mais reçoivent des signaux contradictoires de la part de tous ceux qui prétendent nous représenter, y compris le président français Emmanuel Macron. Je sais qu’Emmanuel veut bien faire, comme tous les autres, mais personne ne parle pour les États-Unis, sauf les États-Unis eux-mêmes. L’Iran reçoit des messages contradictoires de ceux prétendant représenter les États-Unis. Personne n’est autorisé, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, à nous représenter ! » a twitté, en plusieurs pépiements successifs, le président américain.
Jean-Yves Le Drian, notre ministre des Affaires étrangères, a rétorqué que c’est çui qui dit qui y est : « la France parle de l’Iran toute seule et ne demande la permission de personne. » Paf !
Que va faire l’Iran avec l’argent emprunté par la France pour le lui prêter ?
Téhéran va commencer par financer le Hamas, qui a pris le pouvoir par un coup d’État, en 2007 à Gaza, et qui, depuis, rend la vie impossible aux Palestiniens, ne leur offrant, comme perspective et comme exutoire, que de tuer des Juifs.
« 30 millions de dollars par mois, Monsieur Hanyieh, ça vous ira ? » a dû demander Rohani à son compère palestinien. La réponse ci-dessous ne correspond pas à cette question imaginaire. C’est une déclaration officielle spontanée de Ismaïl Hanyieh, le chef du bureau politique du Hamas, lors d’un point presse, organisé en vidéoconférence avec des journalistes turcs réunis à Istanbul.
« Si on nous propose un État palestinien à côté d’Israël, nous ne dirons pas non. Nous prendrons tout ce qu’Israël nous donnera, mais nous ne reconnaîtrons jamais que ce pays a un droit quelconque à exister. Cet État sera notre rampe de lancement pour libérer toute la Palestine, de la Méditerranée au Jourdain (Gatestone) ».
Contrairement aux tergiversations françaises transmises par des sources non identifiées, cette déclaration d’un dirigeant a le mérite d’être claire et officielle. On parie que cela n’empêchera pas notre président de réitérer, d’une voix martiale, son engagement officiel contre l’antisémitisme ? Il doit considérer que quand on tue des Juifs en Israël, ce n’est pas de l’antisémitisme, c’est de l’antisionisme. Lui, il veut lutter contre l’antisémitisme. C’est clair : en politique, tout est dans la nuance.
Avec des amis pareils, Macron a des cauchemars à faire…
Fathi Hammad, un autre haut responsable du Hamas, a décidé de contrarier not’bon Président et il lui a offert, le 14 juillet 2019, un cadeau, lors du défilé de la Marche du retour, sous la forme d’une exhortation à ses compatriotes : « Contrairement à ce que pense Israël, les Gazaouis ne sont pas rationnels et s’ils meurent, ce sera avec honneur, en décapitant les Juifs et en les tuant avec les ceintures d’explosifs que nous produisons à plein régime dans nos usines. »
Les 30 millions d’euros mensuels en provenance de Paris, via Téhéran, vont donc servir à créer des emplois, sur place et à l’international, puisque d’après Hammad,sept millions de Palestiniens de la diaspora « s’échauffent et se préparent ». « Nous devons attaquer tous les Juifs sur la planète Terre, les massacrer et les tuer. (…) Nous mourrons en nous faisant exploser et en tranchant la gorge et les jambes des Juifs. Nous les lacérerons et les taillerons en pièces, si Allah le veut ! Combien vaut la gorge d’un Juif à nos yeux, ne vaut-elle pas cinq shekels ou moins ? Les Juifs sont partout. Nous devons attaquer tous les juifs de la Terre ! Nous devons les massacrer et les tuer, avec l’aide d’Allah. Nous allons les lacérer et les mettre en pièces (Memri). »
Bon, on répète en articulant bien : Il-veut-lu-tter-contre-l’anti-sé-mi-tisme-pas-contre-l’anti-sio-nisme.
Vous êtes bouchés ou quoi ?
« Partout », ça veut dire le monde entier, sauf la France. Et puis, d’ailleurs, ceux qui seront tués en France, ce sera par des loups solitaires qui ne connaissent rien à l’islam et qui se sont radicalisés pendant la nuit. LM♦
Liliane Messika, MABATIM.INFO
[…] à son homologue iranien. L’invitation était assortie d’une carotte de 15 milliards d’euros (Mabatim) et elle a été niée par une source diplomatique française […]
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Dans la presse , médias et réseaux, qui s’en indigne ?
Après tout qu’ est ce que 15 milliards à côté d’un trou de 4000 ?
Pour nos amis arabes rien n’est trop beau.
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il peut bien promettre tout ce qu’il veut, le schmock, il s’en fout, c’est pas lui qui paie !
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