Le Président Hip-Hop
Tout occupé à exhiber son affection pour des rappeurs qui haïssent la France et son goût prononcé pour les « djeun’s » issus de la diversité, Emmanuel Macron, sitôt élu, avait balayé sous le tapis le souhait d’une grande majorité de la population d’aborder LE sujet qui faisait débat : l’immigration.
Erreur ou faute, il a quand même lancé le « Grand débat », où ce sujet, bien que n’apparaissant pas au nombre des thématiques proposées, s’est imposé par la bande.
La place du sujet est habituellement devant le verbe. Mais le verbe du Président n’a jamais été suivi d’actes. En tout cas, la place du sujet qui fâche avait été longuement débattue dans le Grrrand débat. Le Président affirmait l’importance de mettre « d’accord la Nation avec elle-même sur ce qu’est son identité profonde, que nous abordions la question de l’immigration. Il nous faut l’affronter ». Au plan de la théorie, il avait également acté la prise en compte du « malaise face aux changements de notre société, à une laïcité bousculée et devant des modes de vie qui créent des barrières, de la distance (l’Opinion) ».
Mais du dire au faire, il y a toute la distance qui sépare une campagne électorale de l’acte de gouverner. Aussi, en conseil des ministres, ledit sujet, devenu pomme de discorde, a fini dernier du quinté, formulé ainsi : « Quelles sont les attentes et les inquiétudes des Français relatives à l’immigration, dans un contexte de mondialisation et de laïcité parfois bousculée ? »
Le problème de la démocratie, c’est le peuple
La gauche s’était aussitôt rebellée contre cette tentative d’obéir au souhait du peuple souverain : « L’opposition socialiste et insoumise craint une diversion et un retour de la campagne des européennes autour d’un sujet compliqué pour elle (l’Opinion) » : « thème incompréhensible et dangereux alors que l’enjeu est clairement la justice sociale » (Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT). « C’est du Sarkozy pur jus ! » (le chœur des vierges socialistes et FI). Ouh : « Sarkozy » ! Le gros mot était lâché, qui allait enterrer la timide velléité de démocratie de l’ex-ministre des finances de Hollande, élu par défaut dans un costume de Président trop grand pour lui.
Quelques jours plus tard, « Bruno Bonnell, député LREM du Rhône, expliquait … à la télévision que le référendum d’initiative populaire (ou citoyenne) n’était pas souhaitable parce que le peuple risquait de réclamer le rétablissement de la peine de mort ou… l’arrêt de l’immigration. (Causeur) » Et que croyez-vous qu’il arriva ? C’est le Pacte de Marrakech que la France signa !
Mais pour ménager la chèvre du pacte de Marrakech et le chou des électeurs, une petite question subsidiaire apparut quand même : « En matière d’immigration, une fois nos obligations d’asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ? Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ? »
Du socialisme tiède à l’ultragauche explosive, le sujet fut cependant considéré comme brûlant : Alexis Corbière, casaque France Insoumise rouge vif bordée de vert, s’enquit du rapport entre Gilets jaunes et immigration (RFI).
Plusieurs choses rendent sourd. Le pouvoir aussi.
Brigitte Barèges, maire LR de Montauban, casaque bleue barrée de blanc et de rouge, fit remonter le contenu des cahiers de doléances du tiers-état : « Les Gilets jaunes s’inquiètent d’être plus maltraités que des personnes qui viennent d’ailleurs », ce qui fit voir rouge au Président, adepte de l’arc-en-ciel : « Le sujet de l’immigration ne doit pas être un tabou, mais je pense que c’est une erreur de l’aborder par le sujet du terrorisme. […] Ce n’est pas le bon chemin. (RFI) »
Dommage qu’à force de fréquenter des rappeurs, le président soit devenu sourd, sinon il se serait rendu compte que la députée traduisait exactement le malaise de la plèbe révolutionnée : un salarié n’arrivait pas à boucler ses fins de mois avec les revenus de son travail, dans le royaume de France de 2018, alors qu’un étranger en situation irrégulière accumulait suffisamment d’aides et avait suffisamment d’ONG à son service pour y parvenir. Tous les citoyens étaient égaux devant la loi, mais les illégaux étaient favorisés et cette inégalité privait de liberté les contribuables, les rendant plus réticents à la fraternité vis-à-vis des subventionnés.
La première bougie des gilets jaunes soufflée dans le vert-brun
Un an après le début de la révolte lancée par les « petits blancs », ceux-ci sont rentrés chez eux, ayant compris que le salut ne viendrait pas d’en haut et que, s’ils voulaient nourrir leurs familles, il leur fallait retourner au boulot : nulle centrale syndicale ne se battrait pour qu’ils soient dédommagés de leurs jours de grève. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’ils manifestaient le samedi et non les jours ouvrés. Les black blocks les ont remplacés depuis longtemps, qui cassent et pillent impunément, car l’État a ordonné qu’on ne les dérange pas, leur pouvoir de nuisance étant inversement proportionnel à la contribution des travailleurs frustrés, qu’on pouvait facilement condamner sans qu’une seule voiture soit brûlée en représailles.
La deuxième bougie et demi de Macron soufflée dans le vide
À mi-mandat, aucun des principaux obstacles qui obèrent la société française n’a encore été traité. Le Président, qui ne veut pas qu’on aborde l’immigration par le biais du terrorisme, lance de temps en temps une « petite phrase » à propos de la première, mais se garde bien de la moindre action à l’encontre du second, qui a frappé 9 fois depuis son élection.
Cela avait commencé par une tentative contre Notre-Dame, le 6 juin 2017. Farid Ikken, étudiant de 40 ans, ancien journaliste, s’était jeté sur des policiers… et s’était fait descendre. Cela n’avait rien à voir avec l’islam, mais on a trouvé chez lui une vidéo de l’État islamique et des couteaux.
Quelques jours plus tard, le 19 juin, c’était l’attaque à la voiture-bélier contre un car de gendarmes sur les Champs-Élysées, revendiqué par l’État islamique.
Le 9 août, à Levallois-Perret un homme avait attaqué une patrouille de l’opération Sentinelle, également à la voiture-bélier. Six militaires blessés, dont deux dans un état grave.
À la gare Saint-Charles de Marseille, le 1er octobre 2017, deux étudiantes avaient été égorgées. Le dôme de fer de « l’acte commis par un déséquilibré au passé psychiatrique » avait été activé, mais l’État islamique avait revendiqué. Peut-être qu’il se vantait ?
Pareil en mars 2018 dans l’Aude : la série d’attaques faisant trois morts, dont le gendarme Arnaud Beltrame, et plusieurs autres blessés, à Carcassonne et Trèbes, n’avait-elle pas été commise, en réalité, par un groupuscule d’extrême-droite inconnu ?
Et puis le 12 mai, Khamzat Azimov, né en Tchétchénie, citoyen français depuis 2010, avait tué une personne et en avait blessé quatre autres, dont deux grièvement. L’État islamique avait publié la vidéo dans laquelle ce réfugié naturalisé lui avait prêté allégeance.
Le 11 décembre 2018, Chérif Chekatt, qui avait prêté le même serment, avait tué cinq personnes et blessé onze autres sur le Marché de Noël de Strasbourg. 29 ans, 27 condamnations en France, en Suisse et en Allemagne à son actif.
L’année suivante, en mai 2019, c’est à Lyon que Mohamed Hichem Medjoub avait fait exploser un colis piégé qu’il avait déposé à vélo devant une boulangerie, blessant 13 personnes : 8 femmes, 4 hommes et une enfant de 8 ans. Arrêté, il avait avoué avoir agi pour le compte de l’État islamique. Peut-être que c’est Medjoub qui se vantait, cette fois-ci.
Le 3 octobre 2019, à l’intérieur des locaux de la Préfecture de police de Paris, Mickael Harpon, un adjoint administratif en charge du suivi des radicalisés, converti à l’islam, a égorgé et tué au couteau trois policiers et une gardienne de la paix. Il fréquentait une mosquée salafiste, s’était réjoui de l’attentat contre Charlie et refusait de serrer la main de ses collègues féminines. Et alors ? Et alors, rien. En plus d’être musulman, il était black et sourd. Vous ne croyez pas qu’on allait enquêter sur un type aussi visiblement sujet à discrimination, quand même ?
Macron ne fait toujours pas la différence entre terrorisme et immigration ?
Ou alors, il fait semblant. En septembre 2019, il remettait le couvert pour dénoncer le « tabou sur le thème de l’immigration », qu’il était bien le seul à respecter dans notre pays, constatant, après tous les Monsieur Lapalice du royaume que « En prétendant être humaniste, on est parfois trop laxiste. (Challenges) » Whaou, quelle audace ! Là-dessus, le délire des indigénistes et des islamistes devint assourdissant, sans que l’intervention du chef de l’État y fût pour grand’ chose. En effet, ces gens-là ne s’intéressent pas aux autorités (mot qui n’a de sens que dans le cadre de la sharia) et ils s’en prennent plutôt à leurs coreligionnaires laïcs (Zohra Bitan, Zineb el-Rhazoui, Fatiha Boudjahlat…), à des concepts (l’humour, en particulier, qui est désormais passible de la peine de mort médiatique), ou à l’irrationnel érigé en idéologie : les statues grecques de marbre blanc du IVème siècle, qui stigmatisent la France black et beur du XXIème (Marianne), le Parent n°1 Noël (soit parce qu’il est représenté comme un homme, soit parce que la fête est considérée comme catholique, soit pour le mot « père », interdit de séjour sur les actes de naissance…), le Roi Lion parce que Disney est raciste, qui dessine de gentils lions de couleur fauve et de méchantes hyènes noires (Mabatim.info) …
De l’art de botter en touche
Quand on lui parle immigration, Macron y lie le terrorisme et s’indigne de l’amalgame. Quand on oppose l’islam politique à la laïcité, il extrait de son chapeau le communautarisme, seul responsable de tous nos déboires. Et quand le communautarisme s’invite sur la scène politique, sous la forme de listes électorales « fondées sur l’origine ethnique ou l’appartenance religieuse », portant ouvertement un « un projet de séparation d’avec la République (l’Obs) » tel qu’il a, lui-même défini le danger, il explique aux neuneus : « il ne s’agit pas de proclamer l’interdiction pour régler le problème » et que donc, les projets de séparation d’avec la république sont éligibles à l’élection, parce que si l’on voulait éliminer les listes communautaristes, on ne saurait pas comment les reconnaître. Un indice, chef ! Le « Parti des Musulmans de France », ça sonne pas communautariste ? Non : s’il existait un « Parti des Juifs de France », ce serait scandaleux et nous descendrions dans la rue pour nous indigner, mais là… « Parti », c’est générique, « de France », c’est un peu nationaliste, mais avant de l’accuser de patriotisme, faut enquêter et « musulmans », c’est synonyme de « paix et tolérance ». C’est bien la preuve que nous sommes devant une énigme difficile à résoudre.
Rentrons chez nous et dormons tranquilles : le chef de l’État a promis « des actions nouvelles concrètes dans les prochaines semaines ». Quand il aura déchiffré la devinette ?
Un qui ne dort pas sur ses deux oreilles, c’est Patrick Boucheron, historien et professeur au Collège de France, qui a déclaré que « Macron fait preuve d’un aveuglement historique sur l’immigration » et que son discours politique est « non seulement dangereux et mensonger, mais incompréhensible. Si l’idée est d’organiser l’inéluctabilité d’un face-à-face avec Marine Le Pen en 2022, elle heurte cette loi politique : désigner son adversaire revient à choisir son successeur (JDD). » Ben oui, justement, eh bouffon !
Est-ce pour cela que Macron fait ostensiblement le jeu du RN ?
Plus Macron s’enfonce dans l’immobilisme, moins Marine Le Pen a besoin de s’exprimer. La preuve, elle se tait et se contente de compter les voix.
Mitterrand était plus fin : il n’avait pas organisé lui-même la frustration des Français par sa propre attitude, mais créé SOS Racisme. Son pâle successeur ne voit-il pas que, cette énième fois, les électeurs ne se laisseront peut-être pas conduire à l’abattoir des urnes en donnant quitus au pyromane ?
D’autant que s’il voulait réellement se poser en seul rempart contre la barbarie, il pourrait au moins censurer les faits divers dont son opposante favorite fait son miel : le 18 novembre 2019, cinq migrants, âgés de 24 à 29 ans, ont été jugés en Allemagne, pour avoir drogué, violé et filmé, à deux semaines d’intervalle, leurs actes de barbarie sur deux jeunes femmes (la première de 20 ans, la seconde de 22 ans) durant des heures (Bild).
Bah, c’est loin, l’Allemagne ! Oups ! Ça se rapproche : le même jour, un réfugié guinéen de 20 ans était jugé à Metz et condamné à trois ans de prison et cinq ans d’interdiction du territoire français, pour avoir violé une SDF de 68 ans (le Républicain lorrain).
En même temps, il faut bien que la jeunesse exulte
Elle le fait sur des rythmes de rap que le Président adôôôre. Par exemple Nick Conrad, inoubliable dans « Pendez les Blancs », qui lui avait déjà valu 5000 € d’amende en mars dernier (2019), et qui récidive avec « Doux pays ».
Suite à un signalement du ministre de l’Intérieur, une enquête a été ouverte pour « apologie de crime d’atteintes volontaires à la vie aggravées » contre sa nouvelle chanson. Elle avait été confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (l’enquête, pas la chanson), mais finalement, l’affaire a été classée sans suite, parce que « les faits n’étaient pas clairement établis et (les preuves) insuffisantes pour que l’infraction soit constituée (RTL). »
Qu’on en juge : « Je baise la France, baise la France / Jusqu’à l’agonie / J’ai brûlé la France, j’ai brûlé la France … (Actu17) »
Bon, baiser la France et la brûler, ce n’est pas délictueux, si ? Et c’est assez soft, comparé à l’opus précédent, qui proposait ce charmant programme : « Je rentre dans des crèches, je tue des bébés blancs / Attrapez-les vite et pendez leurs parents / Écartelez-les pour passer le temps / Divertir les enfants noirs de tout âge, petits et grands / Fouettez-les fort, faites-le franchement / Que ça pue la mort, que ça pisse le sang… »
On a trouvé la case qui manque à Nick Conrad !
Dans le même esprit (d’enquête ouverte, pas de Nick Conrad, nous ne participons pas à un concours d’oxymores), mais pas dans la même case (celle des preuves qu’on ne trouve pas parce qu’elles sont sous le nez des enquêteurs, alors qu’ils ont les yeux dans les oreilles), on a appris le 17 novembre 2019, qu’une islamiste avait été arrêtée, il y a un an, en possession d’une clé USB sur laquelle figuraient les coordonnées de 2626 agents français. Les informations dataient de 2008 et les agents appartenaient aux RG et à la DST, deux organismes qui, depuis, ont fusionné pour devenir la DCRI. Sur la clé USB, se trouvaient les noms, les matricules et les affectations de ces espions qu’on appelle aussi, « agents secrets » (le Point). Oxymore ? Non : antiphrase.
Il y a gros à parier que les rebondissements ahurissants qui ont donné lieu, d’abord à ce qu’une radicalisée se retrouve en possession de cette liste, puis à ce que le contre-espionnage l’arrête et récupère les données, ne feront pas l’objet d’un épisode du Bureau des Légendes (Wikipedia). Trop sensible. Un album des Pieds Nickelés, peut-être ? CA♦
Cécile Attal, MABATIM.INFO
Le pays de ma naissance ,redeviendra celui qui a précédé les demandes des Allemands dans l arrestation des Juifs .
Aujourd hui ,ce sont les musulmans qui donneront l ordre « aux autres » de faire le même travail .
C est la raison pour laquelle j’ ai quitte le pays où je suis né ,par manque de confiance .
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Ce que vous decrivez est un pays en plein naufrage , les patrons du pays qui ont bidonné l election de 2017 semblent hesiter sur les » qualités » de leur baril de lessive macronienne ; si ce produit se revele finalement avarié , ils sortiront de leur chapeau un autre gusse qu ils opposeront a leur compere le pen .croyez bien que malgré la debacle economique la France est solidement tenue par des puissants qui n ont pas prevu de ressusciter la democratie
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